On connaît à présent l'inspiration de l'annonce surprise de Carmelo Ezpeleta qui a bouleversé le landernau du Moto GP. Au point d'irriter les manufacturiers par ailleurs partis à la recherche du fauteur de troubles. Ce dernier s'est démasqué : c'est Valentino Rossi.
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L'appétit vient en mangeant et après une saison qui, jusque là, était synonyme de disette, l'ogre premier constructeur mondial est affamé de voir les deux pilotes du HRC sur la première ligne tracée sur son propre sol de Motegi. L'occasion de sauver les apparences d'une année on ne peut plus difficile, si ce n'est même humiliante.
Ce sont les items qui décorent son casque. Et ils n'ont peut être jamais été autant d'actualité au regard du déroulement actuel de ce Grand Prix du Japon. A la rue hier, avec une moto rétive, un moteur cassé et des pneus inadaptés, Valentino Rossi a retrouvé aujourd'hui une Yamaha transfigurée qui lui permet de partir de la seconde position sur la grille.
C'est la première fois de la saison que Casey Stoner se trouve ainsi mis sous pression. Une épreuve subie alors qu'il n'a jamais été aussi proche de son premier sacre mondial, la remarque, par ailleurs, valant aussi pour Ducati. Ce Grand Prix du Japon était annoncé comme une formalité avec qui plus est des pneus pronostiqués dominateurs à domicile.
Carmelo Ezpeleta peut se vanter d'avoir mis une sacrée pagaille au sein du paddock Moto GP. D'ailleurs, peut être était-ce le but recherché. Reste qu'en lâchant sa proposition surprise de manufacturier unique, c'est un véritable pavé dans la mare qu'il a lancé.
Dixième pole de carrière pour Pasini qui avec son Aprilia n'a pas fait de détail pour s'installer sur la position de pointe de la grille de départ du Grand Prix du Japon. Une demie seconde infligée à son dauphin, pas moins. Koyama, à domicile, a sorti le grand jeu avec sa KTM mais n'a pu que s'imposer à Talmacsi et Faubel, les duellistes pour le sacre suprême.
C'est l'événement des coulisses de ce Grand Prix du Japon. A la sortie d'une réunion, la Dorna a mis le feu dans le paddock en annonçant officiellement qu'elle pensait à imposer un manufacturier unique pour 2008 en Moto GP. Car, selon le communiqué, cela permettrait de satisfaire des écuries qui estiment « ne pas avoir les moyens d'être compétitifs ».
C'est à croire que Dani Pedrosa aurait dû signer son contrat HRC plus tôt. Depuis, en effet, qu'il a posé son paraphe sur le précieux document, l'Espagnol vole, alignant les meilleurs chronos comme d'autres les perles. Le protégé de Puig n'a pas encore été battu au chrono depuis qu'il a mis les roues de sa RC212V sur le tracé de Motegi.
Si la première séance d'essai libre avait été correcte, la seconde de ce Grand Prix du Japon a été un véritable calvaire. Un moteur cassé, des pneus à l'agonie et un quatorzième chrono au final. Rossi a été le seul parmi quatre autres pilotes à n'avoir pas pu améliorer ses temps du matin.
On avait cru comprendre que régler ses comptes sur la piste avec force gestes et autres simulations de coups de bottes était particulièrement répréhensible. Se laisser ainsi aller était synonyme de réprimandes et d'amendes délestant de quelques milliers de dollars la bourse du coupable.