Entre Valentino Rossi et Yamaha c'est une histoire certes sportive mais c'est aussi, et peut-être surtout, une relation d'affaire. Le Doctor en plus d'être un pilote de premier plan est également un homme d'entreprise avisé. Sa société VR46 Racing Apparel a déclaré un chiffre d'affaire 2014 de 12 millions d'euros.
C'est l'épilogue d'une affaire commencée lors d'un Grand Prix de Malaisie marqué par un duel à couteaux tirés entre Valentino Rossi et Marc Márquez. Une joute qui s'est mal finie et qui a scellé la suite d'un championnat du monde qui a échappé au premier cité.
On avait cru le patron de l'enseigne Forward en Grand Prix fini lorsqu'il a été rattrapé par une affaire fiscale qui l'a jeté dans les geôles Suisses. Mais Giovanni Cuzari, puisque c'est de lui dont il s'agit, a de la ressource.
La saison 2015 aura été pour Valentino Rossi celle du crève-cœur avec la perspective d'un dixième titre qui s'est flouté lors des deux derniers Grands Prix. Ceci alors que le Doctor avait mené le classement général durant pratiquement toute la campagne avant de se heurter à une adversité espagnole tant sur la piste qu'en coulisse.
Lors de la présentation Yamaha au Salon de Milan, les rôles ont été bien établis. La fougue et le côté obscur du Japon à Jorge Lorenzo avec la MT10. Quant à la tradition et à la légende, c'est un certain Valentino Rossi qui s'en est chargé.
Faire plier une enseigne aussi puissante que le spécialiste des paris, ce n'est pas à la portée de tout le monde. En Italie, ce prestige n'a pas voulu se mesurer à l'aura d'un Valentino Rossi qui n'a de cesse de clamer que l'issue de ce championnat du monde de MotoGP a été faussée par le jeu de Márquez.
Après avoir dominé les deux premiers tests d'une intersaison 2016 qui a déjà commencé en MotoGP, Marc Márquez est revenu sur la fin de la campagne 2015. Une conclusion faite dans la douleur des polémiques et autres suspicions qui nous tiendront encore chaud cet hiver.
Ce ne serait pas seulement une fin contractuelle habituelle ni même un choix stratégique ou économique. Ce serait franchement pour des questions politiques que deux sponsors italiens ont décidé de terminer leur collaboration avec chacun respectivement leur pilote espagnol Lorenzo et Marquez.
Cette année, le titre mondial des pilotes en MotoGP, mais aussi en Mot3, s'est décidé lors de la dernière course, à Valence. Dans l'ambiance et avec le résultat que l'on sait. Mais si la DORNA et la FIM reconnaissent que quelque chose leur a échappées, elles ont de quoi se consoler avec les chiffres d'audience de cet ultime rendez-vous.
Le rideau est lourdement tombé sur une saison 2015 de MotoGP qui a sacré Jorge Lorenzo. Avec ce sentiment désagréable d'un Valentino Rossi dindon de la farce, préparée par Marc Márquez.
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