Transports : l'état annonce ses projets pour le quinquennat
Le gouvernement vient d’annoncer qu’il allait investir 13,4 milliards d’euros dans les transports jusqu’à la fin du quinquennat. Soit une enveloppe en hausse de 40%.
« Nous allons en finir avec l’addiction aux grands projets et avec les promesses non financées qui remettent en cause la crédibilité de l’Etat. Plus question de promettre à tort et à travers, dans les territoires, des programmes qui ne sont pas réalistes. » a expliqué hier la ministre des transports, Elisabeth Borne lors de la présentation de son plan d'investissement 2018-2022 au conseil d'orientation des infrastructures (COI).
Les futures lignes TGV et les projets pharaoniques attendront. Priorité à l'entretien des réseaux (routes, voies fluviales, voies ferrées). Élisabeth Borne a défini quelques chantiers prioritaires pour lesquels elle déliera les cordons de la bourse.
Dans sa version actuelle, la loi prévoit un volet d'entretien des routes nationales, avec une augmentation progressive des sommes investies, jusqu'à 930 millions d'euros à partir de 2023. Objectif : désenclaver des villes moyennes et des territoires ruraux sans forcément construire des 2x2 voies partout. "Il s'agit surtout de déniveler des carrefours, de dévier des bourgs, de rectifier des courbes ou d'aménager des créneaux de dépassement", a précisé le ministère à l'AFP.
Sur les 13,4 milliards d'euros investis entre 2018 et 2022, le gouvernement envisage de consacrer 4 milliards d'euros aux contrats de plan Etat-région, 3,1 milliards d'euros à la "régénération" des réseaux et 3,4 milliards d'euros aux grands projets. Dans le détail, 51% iront au rail, 38% à la route, 6% au fluvial et aux ports, et 5% aux autres modes.
Toutefois, le ministère refuse pour l'heure de préciser comment seront financés ces investissements. L'enveloppe allouée aux infrastructures de transports doit augmenter de 300 millions d'euros l'an prochain. Mais à partir de 2020, le gouvernement devra trouver 500 millions par an de ressources nouvelles. Le COI a proposé plusieurs solutions : l'augmentation de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), une vignette pour les poids lourds, une réforme du calcul de la "ristourne" accordée sur le gazole aux professionnels, la mise à péage de voies express ou de certains ouvrages d'art, l'instauration de péages urbains, l'adoption de taxes immobilières locales ou encore la taxation "souhaitable" des livraisons à domicile. Des propositions potentiellement explosives.
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