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Un parfum d'antan et des limites pour la nouvelle Royal Enfield Classic 650

Dans Moto / Nouveauté

Antonin Ploquin

Un moteur simple, un look intemporel, une conduite accessible : la Classic 650 a tout d’une machine attachante. Mais est-elle à la hauteur de ses ambitions, ou son charme cache-t-il quelques faiblesses ?

Un parfum d'antan et des limites pour la nouvelle Royal Enfield Classic 650

Royal Enfield surfe sur la vague de nostalgie des regrettées Classic ou Bullet 500 avec cette Classic 650, un modèle qui reprend les codes esthétiques des motos d’antan tout en embarquant le bicylindre déjà éprouvé de la marque. Avec sa philosophie simple et accessible, elle vise les amateurs de belles mécaniques vintage, les permis A2 et ceux qui veulent une moto facile pour rouler à un rythme tranquille.

Mais avec une concurrence de plus en plus affûtée comme la Triumph Speed Twin, Kawasaki W800, Moto Guzzi V7, cette Classic 650 a-t-elle de vrais arguments, ou est-elle seulement une belle vitrine nostalgique ?

Un parfum d'antan et des limites pour la nouvelle Royal Enfield Classic 650

Du charme, mais pas sans défauts

Au premier coup d'œil, difficile de ne pas tomber sous le charme de cette Classic 650. Les proportions sont bien équilibrées, le réservoir en forme de goutte d’eau rappelle les Royal Enfield des années cinquante, et les nombreux chromes jouent à fond la carte du rétro.

Cependant, en s’attardant sur les finitions, on remarque quelques imperfections : certaines soudures du cadre restent visibles et parfois un peu grossières, certains plastiques (comme ceux des commodos) trahissent le positionnement "budget" de la moto, et l’assemblage de certains éléments, notamment au niveau des caches latéraux, manque de rigueur.

De loin, elle impressionne. De près, elle montre quelques raccourcis qui rappellent qu’elle reste une moto abordable.

Un parfum d'antan et des limites pour la nouvelle Royal Enfield Classic 650
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Une moto accueillante, mais pas pour tous

Dès qu’on s’installe à bord, la selle généreusement rembourrée vous met à l’aise. La position de conduite est détendue. Les repose-pieds légèrement avancés quant à eux sont bien placés et contribuent à cette position relax revendiquée par la Classic 650. Pour rester dans l’esprit cruiser en revanche, on aurait aimé un guidon un peu plus large et avec un cintrage moins important. Car dans cette configuration, ce dernier force légèrement le rehaussement des épaules.

Un parfum d'antan et des limites pour la nouvelle Royal Enfield Classic 650
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Mesurant environ 1m75, votre essayeur peut donc attester d’une ergonomie bien pensée. Au-delà des 1m85 environ, on imagine que le pilote commencera à se sentir un peu engoncé. Le triangle selle-repose-pieds-guidon est compact et impose aux grands gabarits de rouler les genoux un peu pliés, ce qui peut devenir gênant sur les longs trajets.

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Un moteur doux et souple, mais sans éclat

C’est une plateforme qui a fait ses preuves aujourd’hui puisque la marque indienne emploie ce moteur sur des modèles aux styles bien distincts. En effet, le bicylindre parallèle de 648 cm³, refroidi par air et huile, est déjà bien connu sur les Interceptor, la Continental GT, la Super Meteor, la Shotgun et, plus récemment encore, la Bear 650. Directement homologué pour les jeunes permis A2, il délivre 47 chevaux à 7250 tr/min et 52 Nm à 5650 tr/min, des chiffres modestes, mais cohérents avec la philosophie de la moto… et de la marque.

Dès les premiers tours de roue, le moteur se montre souple et facile à prendre en main. Impossible de se faire peur avec. Il est capable de reprendre sans à-coups dès 2000 tr/min, et cela même en 6ème. Son couple bien réparti permet de rouler en ville sans trop jouer de l’embrayage et du sélecteur. Sur route, il distille un comportement rond et agréable, avec une poussée linéaire, mais sans réelle sensation de montée en régime. Certes, on aurait aimé un peu plus de caractère, toutefois ne soyons pas gourmands. C’est un vrai moteur à taille humaine. Disons que “légalement”, il y a tout ce qu’il faut où il faut.

La sonorité, bien que plaisante grâce aux échappements chromés, manque un petit peu de coffre. On aurait aimé entendre par exemple un petit ronronnement de la boîte à air au moment de l’ouverture des gaz.

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Mais quoi qu’il en soit, la Classic 650 n'appréciera guère cruiser en haut du compte-tours. Passé les 6000 tr/min, la poussée s’essouffle et des vibrations apparaissent dans les repose-pieds et le guidon, incitant à rouler sur le couple plutôt que d’aller chercher les hauts régimes.

Une boîte bien étagée, mais qui manque légèrement de précision

Avec sa boîte à six rapports, la Classic 650 offre un étagement correct, permettant de profiter du couple moteur sans avoir à rétrograder sans cesse. La première est courte, ce qui facilite les départs, tandis que la sixième est plutôt longue et sert à abaisser le régime moteur sur les grands axes.

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Le principal reproche se passe au moment du rétrogradage : le sélecteur manque un petit peu de fermeté et parfois de précision. Il n’est pas rare de devoir bien insister sur le sélecteur pour verrouiller le rapport inférieur.

L’embrayage, quant à lui, est souple et progressif, rendant les changements de rapports assez fluides une fois qu’on s’y habitue.

Freinage et pneus : juste ce qu’il faut, sans plus

Le freinage est confié à un disque avant de 320 mm et un disque arrière de 300 mm, avec un ABS double canal de série. Sur le papier, cela semble suffisant, mais en pratique, on aurait aimé plus de mordant. En revanche, on apprécie le dessin du levier très large qui permet une très bonne préhension de celui-ci. Il contribue d’ailleurs à donner un bon feeling sur les phases de freinage légères. Après, sur celles un peu plus appuyées, la fourche plonge un peu trop, ce qui peut surprendre. À l’arrière, le frein est efficace pour stabiliser la moto, mais sans offrir un ressenti particulièrement précis. Lorsqu’on appuie un peu fort sur la pédale de frein, on peut sentir l’arrière louvoyer sans réellement savoir si le train arrière de la moto dérive ou non.

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Un parfum d'antan et des limites pour la nouvelle Royal Enfield Classic 650

Côté pneus, on remarque que Royal Enfield la joue patriote en fournissant des montes de la marque MRF, originaire de Madras (leur usine est sans doute à deux pas de celle du constructeur indien). Avec les dimensions de 100/90-19 à l’avant et 140/70-18 à l’arrière, ils offrent une adhérence correcte sur le mouillé (c’était le déluge pendant notre essai donc on ne se prononcera pas pour le ressenti sur le sec, hélas…).

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Une vie à bord simple, peut-être trop

Le tableau de bord mixe un compteur analogique avec un petit écran numérique affichant les infos essentielles (rapport engagé, jauge de carburant, trip partiel). C’est suffisant pour une moto rétro, mais dans une époque où même les concurrentes intègrent des affichages TFT, on aurait pu espérer mieux et surtout plus lisible. On notera tout de même la présence d’un petit écran TFT de guidage GPS dit “turn by turn”, aussi appelé “Tripper" chez Royal. C’est toujours mieux que rien, mais on aurait aimé que le petit écran soit tout de même légèrement incliné vers le pilote pour que ce dernier n’ait pas trop à pencher la tête pour lire les infos.

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Aspects pratiques : Le minimum syndical

La Classic 650 se veut simple, et cela se ressent dans son équipement : une prise USB-C, un phare avant LED (mais pas les clignotants), et… c’est à peu près tout. Même la selle biplace est en option. C’est pour dire à quel point la Classic 650 se contente vraiment du minimum, mais pas de l’essentiel. Dommage. Car oui, sur ce genre de moto, une selle passager, c’est quand même l’essentiel. Non ?

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