Une Tesla dans Paris sans conducteur, autonome mais toujours illégale
Alors que Tesla doit toujours faire homologuer son système « Full Self Driving » en Europe, le constructeur américain vient de faire une démonstration de son efficacité dans les rues de Paris et de son rond-point le plus difficile.

Chez nous, les Tesla n’ont toujours pas le droit d’activer leur système de conduite « entièrement autonome » que Tesla promet depuis tant d’années. Aux Etats-Unis, les voitures de la marque disposent bien en option du « Full Self Driving » permettant au véhicule de se déplacer tout seul sans intervention du conducteur sur de longs trajets dans le pays, mais la loi oblige toujours là-bas à conserver un conducteur responsable derrière le volant : en cas d’accident, le Full Self Driving reste un « simple » système de niveau 2 en attendant son homologation comme véritable système de conduite entièrement autonome.
Comme nous l’avions en partie vérifié lors d’un bref essai du Tesla Cybertruck aux Etats-Unis en début d’année, le « Full Self Driving » permet tout de même aux véhicules de Tesla équipés de se déplacer en autonomie avec peu d’erreurs. Alors qu’elle est loin d’avoir terminé le processus d’homologation européenne de ce système, la marque d’Elon Musk vient de diffuser une vidéo d’une Model 3 se conduisant toute seule dans les rues de Paris et négociant le fameux rond-point de l’Arc de Triomphe.
Il y a quelqu’un sur le siège conducteur, au cas où
Dans les vidéos diffusées ce jour par Tesla, il y a toujours un humain installé sur le siège conducteur avec les mains proches du volant, prêt à intervenir en cas de problème. Normal car ce dispositif reste à ce jour interdit chez nous et en Europe.
Mais Tesla espère bien pouvoir le proposer à ses clients le plus rapidement possible : « le Full Self-Driving (Supervised) est entraîné sur des milliards de kilomètres de vidéos réelles issues de la flotte mondiale de Tesla, qui compte plus de 7 millions de véhicules. En 50 ans, un conducteur moyen peut parcourir environ 800 000 km – la flotte Tesla couvre cette distance toutes les 3,5 minutes. Cela permet au FSD de réagir de manière sécurisée, même face aux scénarios de conduite les plus rares. Collectivement, la flotte a parcouru plus de 5,79 milliards de kilomètres avec le FSD – d’abord en version Beta, puis Supervisé. En 2024 seulement, 3,48 milliards de kilomètres ont été couverts. À l’avenir, tous les véhicules Tesla proposeront des capacités de conduite entièrement autonome sans supervision ».
Avant 2027 ?
Pour rappel, Tesla a promis la commercialisation de son Cybercab sans volant d’ici l’année 2027. La marque doit donc théoriquement parvenir à une homologation définitive (avec décharge de la responsabilité du conducteur) d’ici là. Mais entre la théorie et la pratique, il y a un écart qui peut durer plus d’une décennie chez Tesla : Elon Musk annonce l’arrivée prochaine de cette conduite autonome depuis…le début des années 2010.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération