1983: une "super" 900 Bol d'Or.
Si, au départ, la Honda CB 1100 F n'était pas prévue pour user ses gommes sur le sol français, l'engouement pour cette néo-classique a poussé le premier constructeur mondial à revenir sur sa décision.
Dés le début, la comparaison, toutes proportions gardées, avec la CB 750 Four (sortie en 1969 pour la version K0), était une évidence. Mais un autre modèle, moins connu, mais pas si éloigné que ça de celle qui devrait bientôt arriver dans les concessions (et qui plus est, homonyme), est sorti des chaines de production du blason ailé. C'était il y a quasiment trente ans, en 1983.
En attendant de retrouver sur Caradisiac Moto l'essai de la nouvelle venue courant janvier, nous vous proposons...
Un petit retour en arrière.
1983: un chanteur remporte le tournoi de tennis de Rolland Garros; ha non! C'est un tennisman qui deviendra plus tard chanteur... Il s'appelle Yannick Noah. Coluche, avec le rôle principal dans "Tchao pantin", dévoile une nouvelle facette de son talent (avec un césar à la clé).
Coté compétition moto, la vitesse voit le sacre d'Angel Nieto en 125cc, de Carlos Lavado (devant Christian Sarron) en 250cc alors que Freddie Spencer s'adjuge le titre 500cc. En tout terrain, ce sont les belges qui font la loi; pour le cross, on trouve Eric Geboerts en 125cc, Georges Jobé en 250 et Hakan Carlqvist (tiens, un suédois, mais devant un belge, André Malherbe) en 500cc. Et en trial, la consécration est pour Eddy Lejeune.
Revenons à notre Honda. A cette époque, la catégorie Superbike (aujourd'hui, on les appelle des Roadsters) est dominée par Kawasaki et Suzuki avec respectivement la 1100 GPZ et la 1100 GSX. La CB 1100 R, avec son prix dissuasif par rapport à la concurrence, est à classer à part.
Il faut, pour le premier constructeur mondial, combler cette "niche" avec un modèle accessible. Ayant commencé à renouveler entièrement sa gamme l'année précédente en jouant la carte du V4 (le service recherche et développement étant passé de 400 à 2000 personnes en 4 ans...), on se dit que c'est ce type de motorisation qui va être retenu (d'autant qu'une version 1100 est déjà sur le marché). Que nenni! L'usine misera sur la sécurité en prenant pour base la très éprouvée 900 Bol d'Or. Mais pour base seulement (qui a déjà subi quatre évolutions durant sa carrière) car l'ensemble sera entièrement remanié, histoire de gommer ses défauts de jeunesse. Le constructeur fera également appel à la CB 1100 R, le fleuron de la marque en ce début des années quatre-vingts, cette dernière étant elle aussi une évolution du "BO".
Commençons par la partie cycle; la tenue de route est le tendon d'Achille des motos de l'époque. Le cadre, reprenant l'architecture de son illustre aînée, possède toutefois un angle de chasse légèrement différent. La fourche reçoit une molette de réglage de l'hydraulique à trois positions. En remontant vers le guidon, on s'aperçoit que ce dernier est surmonté par deux rétroviseurs désormais rectangulaires, alors que le réservoir du maître cylindre est maintenant métallique avec un hublot pour surveiller le niveau.
A l'arrière, le dosseret de selle possède un arceau de maintien. La roue arrière, reliée au cadre par l'intermédiaire d'un bras oscillant de section rectangulaire, est passée en 17 pouces.
Le moteur est emprunté à la CB 1100 R (lui même dérivé du 900 BO). Sa puissance est légèrement revue à la baisse grâce à l'utilisation d'arbres à cames un peu plus "sages", avec un taux de compression légèrement inférieur, tout en conservant le même couple.
Pour bien confirmé son apparenté avec la 900, les cache-latéraux reçoivent la griffe "Super Bol d'Or".
Commercialisée en 1983, elle disparaît du catalogue dès l'année suivante (même si on continue d'écouler les stocks dans les concessions). C'est le V4 qui, désormais, monopolise toute l'attention du premier constructeur mondial.
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