La commercialisation de la Picanto marque une date importante dans la stratégie du constructeur puisqu’il s’agit de la première Kia du segment A. Cette entrée de gamme utilise les recettes qui ont contribué au succès de la concurrence, notamment la Twingo dont elle reprend la face avant sympathique avec une grande calandre en forme de bouche et deux immenses optiques de phares. De profil, la Picanto affiche un design relativement classique avec une touche de fantaisie due à la ceinture de caisse remontant au niveau de la porte arrière. L’arrière se distingue par une grande visibilité, un argument de poids pour une citadine.
La Picanto souhaite attirer une clientèle à la recherche d’une citadine pratique mais aussi originale et c’est justement dans les coloris que Kia veut enfoncer le clou avec un jaune, un orange, un rouge, des teintes voyantes mais qui s’harmonisent bien avec le caractère mutin de la Picanto.
Le jeu des couleurs n’est, malheureusement, pas aussi présent dans l’habitacle. Les seules touches de gaieté sont fournies par la sellerie bicolore en tissu ( au choix noir/ orange ; noir/bleu ; noir/gris) et par la façade interchangeable aux couleurs de la carrosserie de l’autoradio JVC !
Bon point en revanche, concernant les espaces de rangements, nombreux et logeables, bien répartis dans l’habitacle. Sans égaler les références actuelles, la finition est correcte et marque un progrès certain avec une qualité perçue et un toucher agréable. Dommage que les plastiques employés soient toujours aussi durs.
Une utilisation quotidienne aisée
Mesurant à peine 3,50 m, la Picanto intègre parfaitement les 4 portes qui autorisent une accessibilité idéale aux places arrière pouvant accueillir 2 adultes. Fini donc les traditionnelles contorsions des 3 portes. A ce propos, il faut signaler que la Picanto est une stricte 4 places ; la version 5 places avec 3 ceintures à l’arrière devrait être commercialisée les mois à venir. Le conducteur trouvera pour sa part facilement une bonne position de conduite même s’il est impossible de régler en hauteur le siège.
Le coffre, endroit indispensable pour une citadine nous a laissé une impression contrastée. Le volume de chargement nous a déçu avec seulement 157 l, une capacité faiblarde heureusement compensée par les multiples rangements comme ceux situés sous le plancher à la place de la roue de secours.
Pour remplacer cette dernière, Kia a choisi une nouvelle fois l’originalité en n’optant pas comme dans d’autres pays pour une roue-galette mais plutôt pour un kit anti-crevaison composé d’un compresseur électrique développé par Continental. En cas de crevaison, le pneu est réparé en 10 minutes et il est possible ensuite de rouler pendant 200 km à une vitesse de 80 km/h. Une bonne idée puisque la Picanto vise une clientèle majoritairement féminine.
Disponible en trois finitions : LX, EX et EX Pack, la Picanto possède un équipement relativement complet. La Picanto EX propose ainsi de série l’ABS, 4 freins à disques, la direction assistée, 4 airbags, la climatisation manuelle, l’autoradio CD et l’alarme.
La déclinaison Pack hérite pour sa part des jantes Aluminium 15 pouces, des antibrouillards avant, un spoiler et un volant ainsi que un levier de vitesse en cuir.
Une dotation très intéressante vu les tarifs pratiqués et notamment la version d’entrée de gamme facturée moins de 8000 € avec le moteur 1.0. La Picanto 1.1 EX qui devrait être le modèle le plus vendu est pour sa part commercialisé au prix de 9550 € soit près de 450 € de moins qu’une Twingo 1.2 Expression et 1000 € de moins qu’une Citroën C2 1,1 Pack. Une économie non négligeable sachant que la Picanto est garantie un an de plus que les deux françaises.
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