Nous avons réalisé notre essai à bord d'un modèle 1.6 MZ-CD 109 ch., le moteur diesel qui devrait selon toute vraisemblance réaliser l'essentiel des ventes sur le marché français. Il s'agit en fait, comme sur la première génération, du 1.6 HDI repris dans la banque d'organes de PSA/Ford. Des optimisations moteur ainsi qu'une nouvelle direction assistée électro-hydraulique moins énergivore permettent de réduire sa consommation, et de parvenir à une moyenne mixte de 4,5 litres au 100 km (- 0,3 l par rapport à sa devancière), pour des rejets de CO2 de 119 g/km, ce qui lui permet de bénéficier d'un bonus écologique de 700 €. Il est équipé d'un filtre à particules aux régénérations plus rapprochées et plus courtes, évitant ainsi l'encrassement du filtre en conduite urbaine.
A l'usage, il se révèle plus gourmand que sur le papier. Nous avons enregistré sur notre essai une moyenne de 6,8 litres (10 % de ville, 40 % d'autoroute et 50 % de routes secondaires) en conduite dynamique, sans pour autant avoir maltraité la mécanique. Un chiffre qui se révèle tout à fait satisfaisant et qui garantit une autonomie de plus de 800 km avec les 55 litres de carburant à bord.
Ce diesel est en tout cas très doux dans son fonctionnement. Sa souplesse fait merveille en ville et sur autoroute. Il est par contre un peu creux voire très creux sous les 1 800 tours/min., ce qui peut parfois poser problème en sortie d'épingle. Ses 109 chevaux et 240 Nm de couple sont également un minimum lorsqu'il faut envisager de doubler les poids-lourds sur petite route. Non pas que la caisse soit trop lourde, d'ailleurs les ingénieurs ont réussi à gagner 15 kilos par rapport à sa devancière -ce qui est une performance la tendance actuelle et le surcroît d'équipement (nous y reviendrons), mais il manque un peu d'allonge passés les 4 000 tours. Un vrai diesel en somme…
La Mazda3 sera également disponible en essence avec un 1.6 MZR de 105 ch., et un 2.0 MZR 150 ch. (disponible en boîte automatique). Ce dernier sera rapidement disponible en version i-Stop, un équivalent du Stop and Start. Côté diesel, l'autre moteur disponible est un tout nouveau 2.2 MZR-CD, développant 185 ch. et 400 Nm de couple. Avec ce dernier diesel, elle devient l'une des compactes les plus puissante du marché, aux côté de la BMW Série 1 123d de 204 ch. et la Lancia Delta 1.9 MJT de 190 ch.
Un comportement agile.
Ce sont les routes de l'arrière pays portugais, dans la région de Lisbonne, qui nous permis de découvrir les qualités du châssis de la nouvelle Mazda3. Ce dernier est un régal d'équilibre. Efficace, il ne se désunit jamais, même lorsque le rythme augmente. Si ce n'était une direction manquant un peu de toucher, on pourrait se croire au volant d'une Alfa Romeo 147 ou d'une Peugeot 308, des références en la matière. La voiture se place bien en entrée de virage, et l'arrière enroule sans souci. Les excès d'optimisme seraient de toute façon régulés par l'ESP, en série sur toutes les versions.
En prime le compromis confort/tenue de route est réussi. Un trajet mené tambour battant ne secouera donc pas trop les passagers. La rétrovision est bonne, notamment grâce aux gros rétroviseurs et à des custodes assez fines. Le freinage quant à lui se révèle efficace mais il faut appliquer une force assez importante à la pédale pour obtenir une bonne décélération. Il est en tout cas équilibré.
Une insonorisation soignée.
Un des gros points forts de cette nouvelle Mazda est son insonorisation. En effet, si à l'accélération et en ville son diesel continue de vocaliser, il se révèle remarquable de discrétion à vitesse stabilisée. Sur ce point les progrès sont flagrants par rapport à la devancière. A 130 km/h sur l'autoroute, seuls quelques bruits d'air viennent troubler la quiétude de l'habitacle. On se croirait alors à bord d'une Audi A3 ou d'une BMW Série 1. Les bruits de roulement sont également bien filtrés, grâce à un travail sur l'isolation des suspensions, et des soubassements. Franchement, assez bluffant…
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