Malheureusement, ce titre n'évoque pas une éventuelle série télé qui relaterait les mésaventures d'une jeune fille aux Antilles...
Car la SARA, ou Société Anonyme de Raffinerie des Antilles, est aujourd'hui au cœur de la crise qui touche les habitants des d.o.m. antillais.
Détenue à plus de 50% par Total, elle a la main mise sur la distribution du carburant dans les antilles françaises.
Et qui dit monopole, dit généralement abus. Pour Total, la Sara, ça rapporte.
Sauf que là, ce n'est plus d'abus dont il s'agit, mais d'exploitation outrancière, comme le diraient les manifestants guadeloupéens.
Il a fallu attendre des années pour qu'un membre d'une mission d'inspection interministérielle mette son doigt dedans... et les irrégularités sont effrayantes, voyez plutôt !
- Le calcul du prix de vente du carburant, fixé par le préfet, est inexplicable ! On voit des marges apparaître, allant jusqu'à 15%, sans pouvoir les expliquer...
- L'effet de dilatation, une vaste blague. Le carburant est facturé aux stations-services pour un volume donné à 18°, mais il est livré à 30°, ce qui augmente son volume, et donc son coût !
- On ne parle même pas des diverses primes que récoltent les gérants, qu'ils restent où qu'ils partent à chaque fin de contrat, ils sont gagnants dans tout les cas !
Bref, cette dictature des prix n'est qu'un volet, pourtant très significatif, de ce qui se passe actuellement dans les antilles.
Pire, Yves Jégo a reconnu que c'était "un vrai problème de transparence et même un questionnement sur un enrichissement sans cause des compagnies pétrolières, et que "tout pourrait se terminer par une action judiciaire de l'Etat contre elles."
Il oublie que les préfets sont partie prenantes dans ce scandale, on arriverait alors à une étrange situation où l'état porterait plainte contre... l'état.
Qu'elle que soit l'issue de cette affaire, ce sont pour l'instant, une fois de plus, les contribuables qui paient l'addition.
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