L'action a été menée par la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT) et l'association Observatoire du nucléaire. L'une s'est occupée de la Zoé et l'autre de Bolloré. Les deux avaient officiellement sensibilisé le jury de déontologie publicitaire (JDP), instance liée à l’autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) en se déclarant heurtées par la propagation de l'idée que ces engins étaient à considérer comme ayant un caractère écologique. Une démarche commerciale décidément insupportable qui a amené l'autorité mobilisée à demander à rectifier de manière sémantique le tir.
Dans une décision rendue publique ce jeudi, le JDP constate que les publicités pour Bluely et Autolib « font état du caractère « écologique » du service promu sans le moindre élément de relativisation ou de comparaison ». Or, poursuit la décision, « l’utilisation de ce service induit nécessairement certains effets négatifs sur l’environnement, notamment les pièces d’usure des véhicules utilisés et l’électricité nécessaire à leur rechargement, dont il n’est pas établi qu’elle serait intégralement issue de sources renouvelables ».
Bien sûr, ça reste une voiture. On n'avait pas remarqué. Comme pour la sécurité routière, si personne ne prenait le volant, il n'y aurait pas d'accidents avec des automobiles. Vu l'ambiance, il n'est pas étonnant qu'il ait été demandé pour la Zoé de changer ce message d'accroche : « pour lutter contre la pollution, roulez en voiture ».
Ceci dit, les gens de l'Observatoire du nucléaire qui sont contre l'atome concèdent que, « certes, la voiture électrique ne pollue pas au moment où elle circule. » « Mais », poursuivent-ils, « elle pollue avant et après, et surtout elle délocalise la pollution ». On rappellera que le projet de loi sur la transition énergétique, présenté le 18 juin en Conseil des ministres, prévoit tout de même plusieurs mesures visant au développement des véhicules électriques.
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