C'est un euphémisme que de dire que l'achat d'une occasion bon marché est plus risqué que lorsque l'on met 15 000 € sur la table. Et nombreux sont ceux qui, par manque d'information ou de discernement, se sont retrouvés avec plusieurs milliers d'euros de frais après l'achat d'une occasion à 2 000 €, annihilant de facto le côté économique de l'opération. Car oui, quand on achète une occasion à ce prix, on n'a pas non plus les moyens de remettre la main à la poche derrière pour remettre les roues sur le bitume.
Alors même si l'on ne s'improvise pas spécialiste des voitures d'occasion ou mécano du jour au lendemain, il existe un minimum de règles basiques et de bon sens qu'il est indispensable d'avoir en tête à l'heure de claquer la portière.
Une voiture qui aura forcément du vécu
Lorsque l'on jette son dévolu sur une seconde main à bas prix, il faut s'attendre à ne trouver que des kilométrages à 6 chiffres sur les compteurs. Sous les 3 000 €, et plus encore sous les 1 500 €, qui sont des prix très répandus en petites annonces, les citadines auront plus de 100 000 km, les compactes plus de 150 000 km et les familiales et autres monospaces le plus souvent pas loin de 200 000 km, si ce n'est plus.
La confiance à leur accorder n'est donc évidemment pas la même que lorsque le kilométrage est plus faible. C'est une évidence, mais une occasion de ce kilométrage ne s'achète pas tout à fait de la même façon qu'une plus récente. Il est nécessaire d'ouvrir grand la boîte à suspicion, et de cocher préventivement la case "ne pas faire confiance aveuglément".
Cela commence, pour toute visite et essai d'une auto, par la vérification de l'identité du vendeur, et celui de la voiture, en comparant carte grise et immatriculation et numéro de série. En effet, un prix bas attire le chaland, et permet d'écouler plus facilement une voiture maquillée.
Notre conseil : privilégier l'achat d'une voiture vendue par son véritable propriétaire, et non par un "ami" ou "une connaissance", surtout si l'on vous dit que le propriétaire est à l'étranger. Dans la même veine, et autant que possible, privilégier une première main à l'historique limpide. À la rigueur, une seconde ou une troisième main sont envisageables, si l'historique a été transmis entre propriétaires. À ce titre les occasions à petit prix vendues par les professionnels sont souvent (pas toujours) dépourvues d'historique d'entretien. Elles sont en effet souvent rachetées par lots à des concessionnaires, et les historiques, factures et carnet, se perdent en route.
Une fois ces éléments réunis, reste à bien les examiner.
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