Comme les grandes stars du cinéma, la Laguna Coupé sait se faire désirer. Après avoir fait crépiter les flashs du Festival de Cannes, elle s’est ensuite prise pour une F1 en effectuant quelques tours du mythique circuit de Monaco, avant de faire ses grands débuts au Mondial de Paris. D’après les premiers témoignages qui nous avons pu recueillir la Laguna Coupé divise, notamment sa prise-d’air centrale volumineuse et sa calandre « coupe-frites » imposante. C’est peut être ses seuls défauts esthétiques puisque le reste fait plutôt l’unanimité. S’inspirant du concept Fluence, la Laguna Coupé partage avec ce dernier sa ligne harmonieuse parcourue par des traits qui partent du bouclier pour s’étirer sur toute sa longueur ainsi que le dessin singulier de sa partie arrière. La Laguna Coupé jouit par conséquent d’un fort pourvoir d’attraction. L’autre argument important en matière de design est l’équilibre et dans ce domaine, la réussite est totale puisque aucun porte- à-faux disgracieux ne vient ternir la pureté des lignes.

Cette acceptation est déjà une bonne nouvelle pour le constructeur puisque la berline avait été fraîchement accueillie et que la dernière intrusion dans le segment du coupé haut de gamme avec l’Avantime s’était soldée par un cuisant échec.

Bien que les temps aient changé, on peut toutefois se poser quelques questions sur la pertinence de ce modèle. En effet, même si ce segment est le seul à progresser depuis l’instauration du bonus/malus écologique en début d’année, la marque reconnaît également que les ventes de la Laguna berline n’atteignent pas les niveaux escomptés, que la Peugeot 407 Coupé est loin de remplir ses objectifs mais surtout que le contexte économique et social plus que morose n’est pas forcément très porteur. Le pari est donc plus que risqué.