Comme son nom l’indique, sous le capot trône un V8 de 4,7 l de cylindrée qui développe une puissance de 426 ch. Il peut être couplé à une boîte mécanique à 6 rapports ou une toute nouvelle boite séquentielle Sportshift à 7 rapports qui remplace la précédente. Elle gagne une vitesse supplémentaire, des rapports plus courts et une optimisation de leurs passages. Cette transmission est facturée 5 415 €.
Pour notre essai, nous avons opté pour la tradition avec la boîte mécanique. Après quelques tentatives infructueuses, le V8 s’ébroue enfin dans une sonorité flatteuse. Les premiers tours de roues nous démontrent clairement que la ville n’est pas le terrain de prédilection de cette V8. Les bruits de transmission sont nombreux, la voiture chauffe vite, le bouclier frotte en entrant dans les parkings souterrains, la boîte est dure et la visibilité mauvaise. Pas besoin de plus pour comprendre qu’il est temps de prendre la poudre d’escampette et sortir des embouteillages. Dès que la circulation se fluidifie, on prend le temps de s’attarder sur l’excellente position de conduite réglable par des commandes se trouvant sur la console centrale et donc parfaitement accessibles, sur le compte- tours qui fonctionne de droite à gauche mais également sur le caractère moteur.
Comme tout bon V8 qui se respecte, il est tout le temps disponible quel que soit le régime, bien aidé en cela par un couple de 470 Nm dont 90 % dès les plus bas régimes. Si la poussée est forte et continue, on regrettera tout de même que la sonorité ne soit pas plus présente car ce V8 semble s’endormir lentement lors qu’on roule à vitesse stabilisée. Pour le réveiller, il est nécessaire de dépasser les 5 000 ou 6 000 tr/min. On est donc à mille lieux des hurlements jouissifs du V8 Maserati dont les envolés lyriques flattent les oreilles des occupants, d’où une légère frustration mais cela n’a aucune conséquence sur les performances de tout premier plan avec une Vmax de 290 km/h et un 0 à 100 km/h abattu en 4,7 s. À un rythme plus élevé, le guidage de la boîte devient beaucoup plus naturel et on prend conscience des qualités dynamiques de cette V8 Vantage qui ont été améliorées pour l’occasion.
Ainsi, la direction a été rendue plus informative et directe. Le progrès est sensible même s’il faut reconnaître qu’elle n’égale pas celle d’une 911 par exemple. Le freinage qui a été optimisé avec l’adoption de disques de plus gros diamètre ne prête pas à critique. Toutefois, le comportement global ne nous a pas totalement convaincus en raison de suspensions trop fermes qui grèvent le confort général. L’autre défaut provient du poids trop important, car les 1 700 kg sur la balance se traduisent par une certaine lourdeur lors des changements d’appui et des enchaînements de virages. Un positionnement GT nous semble donc plus légitime même si certains clients n’hésitent pas à faire de la piste avec leur V8. Globalement, une 911 fait mieux, en étant plus précise et efficace en usage rapide mais également en disposant d’une polyvalence accrue en utilisation quotidienne.
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