2. Sur route : un couteau suisse

Le britannique se repose exclusivement sur des moteurs quatre cylindres essence et diesels. Ils sont tous équipés de la technologie stop/start, d'une injection directe haute pression et d'un système de récupération d'énergie au freinage. Malheureusement, face à la masse importante (1 775 kg en moyenne) du véhicule, toute cette technologie ne lui permet pas de s’affranchir, quelle que soit la motorisation, d’un malus écologique (900 € en moyenne). Le nouveau moteur diesel ED4 turbo comblera ce déficit (119 g/km) dans le courant de l’année 2015.

Les versions 2.2 diesel turbo sont disponibles soit sous la forme d'un TD4 de 150 ch, soit d'un SD4 de 190 ch (Il s'agit du même moteur avec une cartographie différente). Connus sous le capot de l’Evoque, ces deux moteurs peuvent cette fois-ci être associés à une transmission automatique ZF à neuf rapports (option à 2 400 €). Cette dernière délivre un agrément et une fluidité exceptionnelle. En plus d’une réactivité bien meilleure et des changements de rapports bien plus rapides que l’ancienne bva6, elle est capable de tomber jusqu’à cinq rapports d’un coup, sur une accélération. Bluffant !

À l’usage c’est la version 150 ch que nous vous recommanderons. D’une part pour son élasticité et son punch, de l’autre pour sa consommation moins prononcée que celle de son grand frère. La valeur ajoutée du SD4 (190 ch) due à sa puissance supérieure n’est en réalité que très minime au volant.

En véritable Land Rover, ce Discovery Sport dispose d’énormes capacités de franchissement grâce à la technologie Terrain Response qui gère transmission, freinages, différentiels, etc. Plusieurs modes de conduite (neige, sable, boue, ornières, etc.) sont à disposition du conducteur. La voiture gère elle-même les différents paramètres afin d’offrir une motricité optimale par n’importe quel temps et se sortir parfois de très grosses embûches… comme par exemple franchir une rivière de 70 cm, grimper un mur de 45° ou évoluer sur de la poudreuse. Avec ses cotes spécifiques - garde au sol (121 mm) et ses angles d'approche (25°), de sortie (21°) et ventral (21°) - le Discovery Sport ne peut renier son ADN de baroudeur.

C’est surtout sa facilité de prise en main qui rend déconcertante la pratique du offroad. Le temps où le conducteur sortait la tête à la portière pour jauger la difficulté est bel et bien révolu. Ici la transmission intégrale permanente et les différentiels se chargent du sale boulot pendant que vous êtes confortablement assis dans un lounge 4 étoiles.

Land Rover propose en parallèle une transmission semi-permanente baptisée « Active Driveline ». Ce dispositif permet de basculer automatiquement de deux à quatre roues motrices en fonction de l’adhérence et ainsi d’économiser quelques litres de carburant. Mieux, ou pire pour les adeptes de la marque, le constructeur proposera en milieu d’année 2015 une version à deux roues motrices ce qui devrait permettre d’offrir un ticket d’accès encore plus intéressant.

Ce baroudeur ne brille pas exclusivement les jantes dans la boue. Sa structure monocoque qui s’inspire de l’Evoque a été modifiée afin d’offrir le maximum de confort et de sécurité à 7 passagers. Pari réussi sur les 250 km de routes verglacées avalés durant notre périple. Ce confort de premier ordre, il le doit à une toute nouvelle suspension arrière multibras spécialement développée pour l’occasion. Ajoutez à cela des sièges moelleux, une acoustique soignée, montez le son sur « Tears in Heaven » d’Eric Clapton, fermez les yeux et vous séjournez dans un cottage anglais du Kent, bien au chaud, serein alors que dehors les enfers glacés de l’Islande se déchaînent.

Côté sécurité, c’est un arsenal (contrôle dynamique du roulis, système de contrôle de stabilité dynamique, antipatinage électronique, régulateur du couple d’inertie du moteur, aide à la descente, etc.) qui se chargera de remettre le Discovery en piste en cas de grand écart. Le constructeur a rempli son pari en proposant une voiture polyvalente, confortable et à l’aise en tout-terrain. Assurément, ce nouveau Discovery Sort a davantage du Range que de l’Evoque dans ses veines.