Un peu moins haut (- 6 cm) avec un porte-à-faux arrière plus court (- 5 cm), le S-Max se distingue du Galaxy II par un profil plus fluide et un bouclier avant à large entrée d’air plus agressif. Les antibrouillards placés plus haut laissent la place à de fausses écopes de refroidissement de freins.
Petite faute de goût, tout comme pour les extracteurs factices derrières les arches de roues renflées. Contrairement au Galaxy II, le S-Max est livrée en série en 5 places, les deux sièges supplémentaires escamotables sont ici optionnels (830 €). Le premier monospace 5 + 2 places a reprendre cet aspect dynamique est le nouveau Kia Carens qui vient d’être présenté (fin mai 2005) au Salon de Madrid, mais dans un gabarit inférieur, intermédiaire entre Ford C-Max et S-Max.
Le S-Max dispose de pas moins de 5 moteurs (2 à essence et 2 Diesel). Un de plus que le nouveau Galaxy, grâce au 5 cylindres d’origine Volvo de la Focus ST. Un excellent moteur certes, plein de couple et très silencieux, mais avec lequel il est quasiment impossible de descendre sous les 10 l/100 en conduite très apaisée et qui augure d’une consommation moyenne entre 13 et 15 litres selon la propension du conducteur à profiter du potentiel de l’engin. Voire plus si entente de la maréchaussée. Nous avons reproduit les 230 km/h annoncés, pas les 7,9 secondes sur le 0 à 100 km/h (8,1 sec. chronométré). Pas mal quand même. Dommage que rapport de pont de l’excellente boîte (bon étagement) reprise telle quelle de la Focus ST ne permettent pas de reproduire des reprises aussi canon. Les trois quintaux de plus laissent des traces… Dans ces conditions, le plaisant 2.0 TDCi 140 ch (avec ou sans filtre à particules) fera nettement plus d’adeptes, avec une consommation moyenne de 8,2/8,3 l/100. Comptez environ 8,5 l pour le Galaxy II équipé du même moteur.
Dans la lignée du monospace compact C-Max, le S-Max offre un dynamisme au dessus de la moyenne de se congénères. Bons freins, bonne direction… Le comportement se situe au meilleur niveau parmi les grands monospaces, un brin au dessus du Galaxy II, assez proche d’une berline. Toutefois, on s’attendait à encore mieux, au moins pour la version à moteur 2.5 TC 220 chaussé sur notre exemplaire en 18 pouces. Le train avant lourdement chargé (plus d’une tonne) induit une certaine lourdeur à la limite d’adhérence. On note également des amortisseurs insuffisamment tarés pour affronter de mauvaises chaussées à vive allure. Si dans ces conditions, les mouvements de caisse ne sont pas assez freinés, on peut espérer que l’option IVDC (750 €) disponible en septembre 2006 qui incluera l’ amortissement piloté (tarage ajusté automatiquement en continu, tous les deux dixièmes de seconde) apportera une efficacité encore plus grande, sans détériorer le niveau de confort actuel, satisfaisant. Bref, le plaisir de conduite est bien au rendez-vous, mais sans doute en retrait pour l’instant en comparaison des grandes routières (berlines et breaks) les plus affutées.
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