La gamme des breaks Classe E sera officiellement lancée le 21 novembre. La palette de moteurs disponibles dans un premier temps sera constituée des 220 CDI (170 ch, BM6 ou BA7), 250 CDI (204 ch, BM6 ou BA7), 350 CDI (231 ch, BA7) en diesel, 350 CGI (292 ch, BA7) et 500 (388 ch, BA7) en essence, pour des tarifs s’échelonnant de 44 000 à 77 100 €.
L’offre s’étoffera au premier trimestre 2010, avec l’arrivée notable d’une version 200 CDI d’entrée de gamme, qui s’affichera à partir de 41 950 € « seulement », et que Caradisiac a déjà pu prendre en main. Il y a longtemps que les appellations chiffrées des modèles ne correspondent plus à la cylindrée de leur moteur chez Mercedes, et cette 200 CDI ne déroge pas à la règle avec son 4 cylindres de 2143 cm3, ce même bloc animant aussi les 220 et 250 CDI. Sa puissance est ici contenue à 136 ch. Si nous ajoutons dans la foulée que l’auto pèse 1825 kilos à vide, vous aurez compris que la recherche de performances pures n’est pas sa priorité première. Difficile donc de s’étendre sur ses aptitudes de la bête face au chrono, et tout particulièrement quand elle est couplée comme ici à une boîte automatique (à 5 rapports, soit un de moins que la boîte manuelle). Si celle-ci ne s’avère pas des plus réactives, elle s’accorde au caractère placide de la mécanique à rampe commune. A l’usage, l’ensemble se caractérise par une grande douceur d’usage, et délivre des accélérations que nous qualifierons de… progressives (doux euphémisme !). Ceci posé, la 200 CDI s’insère dans la circulation sans difficulté et permet de tenir une moyenne des plus convenable sur autoroute - même allemande. Mais peut-être le doit-elle plus à sa consommation raisonnable de 6,1 l/100 km qu’à ses performances (11,1 s de 0 à 100 km/h et 203 km/h en pointe malgré tout)… Pour les amis de la terre, le filtre à particules est fourni d’office et le tout a le bon goût de se situer dans la zone neutre du système de bonus/malus écolo (159 g de CO2/km). Confortable et silencieuse à vitesse stabilisée (l’oreille soufre davantage lors des phases intermédiaires), cette Big Benz se présente donc comme une excellente autoroutière, une fois le régulateur de vitesse enclenché. Sur le réseau secondaire, son embonpoint certain et sa mécanique apathique vous inciteront plutôt à la flânerie. Les commandes sont douces, et la direction souple « juste comme il faut » : installé derrière votre long capot, vous avalez les kilomètres avec la sérénité du pater familias qui a la certitude d'avoir opté pour le « bon outil ».
Au chapitre familial, relevons d'ailleurs que la largeur aux coudes des places arrière augmente de 5,1 cm par rapport au modèle de la génération précédente. Par contre, si l’espace aux jambes s’avère des plus généreux, l’imposant tunnel de transmission qui empiète sur l’espace dévolu au passager du milieu gâche un peu la fête. Enfin, une banquette biplace installée dos à la route permet de transporter occasionnellement des enfants (1m40 ou 50 kilos maxi). Quand elle n’est pas utilisée, celle-ci s’escamote sous le plancher en un tournemain. 1100 € de surcoût à prévoir.
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