Même avec un doigt quasiment en moins, Troy Bayliss a repris la main sur un circuit d'Assen où, hier, l'équipe autochtone Ten Kate avait battu la mesure. Avec sa Ducati Xerox, il devance d'un souffle son compatriote Corser qui, lui-même dépasse de très peu un Toseland toujours aux aguets.
Le team Yamaha Italie, soit l'écurie officielle des diapasons dans la discipline, est en train de devenir l'attraction du plateau. Déjà, par ses résultats et les progrès de sa R. 1, mais aussi par l'émulation entre ses deux talents de pilote qui, pour l'instant, évitent de s'affronter par trop directement.
Les mécaniques auront à peine le temps de refroidir du tour d'horloge sarthois, qu'elles vont déjà prendre leurs quartiers sur le circuit d'Albacete en Espagne. Pour une course de 06h00 qui comptera comme la deuxième étape du Championnat du Monde d'Endurance.
A Assen, le team Ten Kate joue à domicile, et son chef, Ronald, compte bien assurer un feu d'artifice sur ses terres, qui plus est en un week end de fête nationale et de célébrations. Charpentier, peu avant, avait signé la pole provisoire en SuperSport, l'espoir Anglais Toseland a fait la même chose dans la catégorie supérieure.
A peine mis la botte dans le paddock d'Assen, Sébastien Charpentier clamait à qui voulait l'entendre que sa saison débutait véritablement ici.
C'est un peu comme l'élection de Miss, c'est le meilleur qui gagne. L'année dernière, le meilleur était un certain Fabien Planet. Il a gagné le droit de faire le Dakar et par surprise a fini en 12ème position. Il a su montrer le talent des Enduristes Français sur le rallye le plus difficile du monde.
Ce n'est pas ce que l'on pourrait appeler une surprise, tant le Champion du Monde d'Endurance a souffert le week end dernier lors du marathon des 24h00 du Mans. Un marathon néanmoins parcouru à très grande vitesse sur une Suzuki n°1 du SERT qui a étonné par ses chronos avec un Matthieu Lagrive au radius brisé dessus.
La semaine prochaine, Mario Illien devrait faire le point sur l'état de sa structure à présent dédiée aux deux roues Ilmor. Mais d'ores et déjà, des bruits qui s'échappent de la Suisse, il semblerait bien que la machine Moto GP vue à la fin de la saison dernière et au premier Grand Prix du présent exercice ait définitivement vécu.
La réflexion fait son chemin chez Michelin après la claque prise en Turquie le week end dernier. Les essais d'après Grand Prix ont apporté leur lot d'indications et les actions concrètes peuvent maintenant être lancées. Et elles sont radicales : Rossi aura des balles neuves en Chine.
Lorsque l'on sait que la moto va où le regard se pose, voici l'archétype du coup bas de nature à déconcentrer l'adversaire. Mais pour l'occasion, c'est aussi le témoignage d'une autre époque de la course moto, celle des années 1970 où on ne s'embarrassait guère de fioritures.
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