Audi e-tron : autonomie réduite selon l'agence américaine d'homologation

On a coutume de dire que le cycle d'homologation américain de l'agence EPA (environment protection agency) est celui qui se rapproche le plus de la réalité. Et pour cause : dans le passé, quand nous avions le cycle NEDC en Europe, l'EPA affichait des données de consommation au moins 20 % supérieures à celles du NEDC. Avec l'arrivée du nouveau cycle WLTP, les écarts se sont resserrés, mais l'EPA semble être toujours un peu plus fidèle à la réalité.

L'Audi e-tron est justement l'un des derniers véhicules électriques à être passé entre les mains des techniciens, qui ont relevé une autonomie en usage mixte de 320 km. Evidemment, c'est un chiffre extrapolé en fonction d'une consommation en kWh/100 miles données par un test, mais c'est un chiffre tout de même plutôt réaliste et certainement proche d'un usage normal (c’est-à-dire avec chauffage/climatisation, et usage des périphériques de confort et multimédia, à des vitesses variables).

320 km avec 95 kWh, c'est plutôt décevant, d'autant plus que l'Audi e-tron affiche un très bon Cx (coefficient de pénétration dans l'air) de 0,28 (uniquement avec rétroviseurs caméras, il faut le préciser). Evidemment, l'e-tron paye son profil de SUV (une berline comme la Tesla Model S affiche un Cx imbattable de 0,24...), mais il a tout de même un meilleur coefficient que le Jaguar I-Pace qui a également un peu moins de capacités de batteries (90 kWh). Et pourtant, selon l'EPA, le SUV anglais va plus loin que l'e-tron, avec 376 km d'autonomie. 

En fait, selon l'agence américaine, l'e-tron fait moins bien que la plupart des concurrents électriques : Jaguar I-Pace, Kia e-Niro, Chevrolet Bolt, et évidemment Tesla Model X, qui revendique 475 km avec à peine plus de batteries.

Ceci pourrait s'expliquer par tout un tas de choses : poids plus important, puissance plus importante, gestion électronique des batteries moins fine...