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Commentaires - DVD - La course du siècle entre André Citroën et Louis Renault

Antoine Dufeu

DVD - La course du siècle entre André Citroën et Louis Renault

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Par

Enfin, il serait plus juste de parler de course du demi-siècle pour ces deux cocos. En étant large. Mais c'est moins vendeur.

Votre commentaire sur la fin ne va pas faire plaisir au visiteur d'usine du lotissement monsieur Dufeu, mais alors pas du tout... :colere:

Par Anonyme

ah ce bon vieux roc, toujours prêt à troller pour se lancer dans des joutes sans fin ni objet.

Au contraire, je trouve que la dernière phrase de Dufeu fait preuve d'une retenue que je ne lui connaissait pas. Quand on lit bien l'article, il n'est question que d'accusation...

Par Anonyme

En réponse à roc et gravillon

Enfin, il serait plus juste de parler de course du demi-siècle pour ces deux cocos. En étant large. Mais c'est moins vendeur.

Votre commentaire sur la fin ne va pas faire plaisir au visiteur d'usine du lotissement monsieur Dufeu, mais alors pas du tout... :colere:

   

"au visiteur d'usine du lotissement " pas compris, toujours un Gravillon centrifugé dans une tête de Roc.

André Citroën, qui mourra ruiné en juillet 1935: vrai Citroën racheté par Michelin.

Louis Renault est, quant à lui, accusé de collaboration avec l'ennemi en 1944: vrai Renault nationalisé par l'état.

Par

En réponse à Anonyme

"au visiteur d'usine du lotissement " pas compris, toujours un Gravillon centrifugé dans une tête de Roc.

André Citroën, qui mourra ruiné en juillet 1935: vrai Citroën racheté par Michelin.

Louis Renault est, quant à lui, accusé de collaboration avec l'ennemi en 1944: vrai Renault nationalisé par l'état.

   

On a trouvé un anonyme historien hors pair là... mais quelle culture !

Impressionnant... :eek:

Par Anonyme

En réponse à roc et gravillon

Enfin, il serait plus juste de parler de course du demi-siècle pour ces deux cocos. En étant large. Mais c'est moins vendeur.

Votre commentaire sur la fin ne va pas faire plaisir au visiteur d'usine du lotissement monsieur Dufeu, mais alors pas du tout... :colere:

   

Pas de culture automobile = évite de troller tu passes pour un boulet voir une buse.:areuh:

Plutôt gravillon que roc au niveau commentaires sur caradisiac.:fresh:

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Par §nou418ps

Ce documentaire est passé en son temps sur France Television.

Et il doit etre encore visible sur Dailymotion ou Youtube.

Par

En réponse à §nou418ps

Ce documentaire est passé en son temps sur France Television.

Et il doit etre encore visible sur Dailymotion ou Youtube.

   

Exact.

J'ai bien aimé quand cet autre collabo qu'était Drieu La Rochelle fait cocu le père Renault.

Lire son roman Beloukia sur le sujet.

Par Anonyme

En réponse à

Commentaire supprimé.

   

Bizarrement, la famille Peugeot n'a jamais été accusé de collaboration et leur entreprise n'a pas été nationalisé. Peut être est ce parce qu'ils ont fait tout ce qu'ils ont pu pour freiner au maximum la production de leurs usines, cachés aux allemands les travaux aéronautiques qu'ils avaient effectués avant guerre, aidés les maquis francs comtois et Jean Pierre Peugeot n'a jamais serré la main du petit moustachu.

Par §nou418ps

En réponse à

Commentaire supprimé.

   

"En tout cas, toi et ta pauvre existence n'avez certainement pas le droit de le traiter ainsi de collabo."

La sympathie de Louis Renault pour le regime nazie en general et pour Hitler en particulier est tout de meme assez connue et date d'avant la guerre.

"Qu'on regarde plutôt de certains banquiers anglo-saxons de l'époque, qui ont soutenu financièrement aussi bien le gouvernement américain qu'allemand. Chose dont on parle pas, bizarrement. "

Les banquiers pas tant que ca, c'est plutot leurs désengagements de l'Allemagne d'avant-guerre apres la crise de 1929 qui a poussée l’économie allemande dans le trou.

Par contre les lien d'Henry Ford avec le Nazisme allemand sont assez connue,

tout comme le fait que GM via sa filiale Opel a participé et a bénéficié de l'effort de guerre nazie.

C'est ce qui est évoqué dans le film "1000 milliards de Dollars"

avec Patrick Dewaer

Par §ren724nO

@R&G, accusez ne veut pas dire coupable!

@00h23

la famille Peugeot a longtemps financé le groupuscule d’extrême droite La Cagoule avant guerre!

si la famille Peugeot n'a pas été inquiété, c'est parce qu'ils n'ont pas refusé de se rendre à la Kommandantur lors de la débâcle! et puis surtout, leur outil industriel ne valait rien!

Billancourt était la 3ème plus grosse usine du monde à l'époque!

@RST

"L'outil industriel RENAULT a bien servi à l'entreprise de guerre allemande."

oui c'est vrai! mais d'une, les usines RENAULT étaient placée sous tutelle de... Daimler Benz! c'est la seule entreprise automobile à l'avoir été!

pourquoi? parce que Louis RENAULT refusait de se jeter aux pieds des allemands en Août 1940! alors si on considère en plus que Louis RENAULT s'est élevé contre Pétain (qui avait les pleins pouvoirs) après ses premières lois raciales... on comprend mieux pourquoi on a coupé les ailes de LR!

et puis parlons chiffres un peu quand même!

les usines RENAULT ont produit pour l'armée allemande en 4 ans ( Août 1940 - Juin 1944) l'équivalent de 60% de la production de l'année 1939 pour l'armée française!

parce qu'il faut aussi savoir que Louis RENAULT a été le premier a cesser la production d'automobile pour se concentrer uniquement sur la production de véhicules destinés à l'armée, et ce... dès fin 1938!

@nous75

"La sympathie de Louis Renault pour le regime nazie en general et pour Hitler en particulier est tout de meme assez connue et date d'avant la guerre."

étaye tes propos s'il te plait!

si tu parles de la photo lors du salon de Berlin, (où ils ont échangé 2 phrases), c'est assez léger!

à l'époque, les communistes accusaient LR de financer les nazis et les partis d'extrême droite accusaient LR de financer le partis communiste!

le vilain petit canard en somme!

LR a toujours été apolitique! il était très proche de ministre du front populaire comme de certaines personnalités républicaines!

par contre pour Henry Ford, ça c'est de notoriété publique! il fut le plus grand donateur du régime nazi, et ce, dès 1934! il a reçu plusieurs distinctions de la part d'Hitler lui même!

mais à ce que je sache, les usines Ford n'ont jamais été nationalisé!!!

enfin, je rappelle encore pour certains qui refusent de croire que la nationalisation de la SAUR n'est pas une conspiration, que Louis RENAULT et LE SEUL à avoir été jugé, et surtout condamné... après sa mort!

si ça ce n'est pas de l'acharnement politique sur un homme soufrant d'aphasie et en fin de vie, uniquement pour mettre la main sur son empire industriel (parce qu'à l'époque, il n'y avait pas que les voiture! il avait des domaines de forêt un peu partout en France, des mines de charbon, des carrières de sable, des scieries, des avions, l'aéropostal, des hauts fourneaux... etc...) et lui faire payer son levé de bouclier contre les grèves de 1936!

les communistes ont une dent (et même un dentier) contre lui depuis cette date! à la libération ils avaient l'occasion de le lui faire payer, ils n'ont pas hésité! et puis quand on contrôle la presse via "l'Humanité", ça aide!

parce que quand on tire en gros fin Août 1944 "Le traitre Louis RENAULT en fuite vers l'Espagne" alors qu'il était dans sa maison dans l'Eure...!

bref si vous voulez en savoir un peu plus, lisez donc la réponse des historiens ont adressé à la copine cinglée de R&G...! c'est par là

http://www.louisrenault.com/index.php/reponse-a-annie-lacroix-riz

Par §nou418ps

En réponse à §ren724nO

@R&G, accusez ne veut pas dire coupable!

@00h23

la famille Peugeot a longtemps financé le groupuscule d’extrême droite La Cagoule avant guerre!

si la famille Peugeot n'a pas été inquiété, c'est parce qu'ils n'ont pas refusé de se rendre à la Kommandantur lors de la débâcle! et puis surtout, leur outil industriel ne valait rien!

Billancourt était la 3ème plus grosse usine du monde à l'époque!

@RST

"L'outil industriel RENAULT a bien servi à l'entreprise de guerre allemande."

oui c'est vrai! mais d'une, les usines RENAULT étaient placée sous tutelle de... Daimler Benz! c'est la seule entreprise automobile à l'avoir été!

pourquoi? parce que Louis RENAULT refusait de se jeter aux pieds des allemands en Août 1940! alors si on considère en plus que Louis RENAULT s'est élevé contre Pétain (qui avait les pleins pouvoirs) après ses premières lois raciales... on comprend mieux pourquoi on a coupé les ailes de LR!

et puis parlons chiffres un peu quand même!

les usines RENAULT ont produit pour l'armée allemande en 4 ans ( Août 1940 - Juin 1944) l'équivalent de 60% de la production de l'année 1939 pour l'armée française!

parce qu'il faut aussi savoir que Louis RENAULT a été le premier a cesser la production d'automobile pour se concentrer uniquement sur la production de véhicules destinés à l'armée, et ce... dès fin 1938!

@nous75

"La sympathie de Louis Renault pour le regime nazie en general et pour Hitler en particulier est tout de meme assez connue et date d'avant la guerre."

étaye tes propos s'il te plait!

si tu parles de la photo lors du salon de Berlin, (où ils ont échangé 2 phrases), c'est assez léger!

à l'époque, les communistes accusaient LR de financer les nazis et les partis d'extrême droite accusaient LR de financer le partis communiste!

le vilain petit canard en somme!

LR a toujours été apolitique! il était très proche de ministre du front populaire comme de certaines personnalités républicaines!

par contre pour Henry Ford, ça c'est de notoriété publique! il fut le plus grand donateur du régime nazi, et ce, dès 1934! il a reçu plusieurs distinctions de la part d'Hitler lui même!

mais à ce que je sache, les usines Ford n'ont jamais été nationalisé!!!

enfin, je rappelle encore pour certains qui refusent de croire que la nationalisation de la SAUR n'est pas une conspiration, que Louis RENAULT et LE SEUL à avoir été jugé, et surtout condamné... après sa mort!

si ça ce n'est pas de l'acharnement politique sur un homme soufrant d'aphasie et en fin de vie, uniquement pour mettre la main sur son empire industriel (parce qu'à l'époque, il n'y avait pas que les voiture! il avait des domaines de forêt un peu partout en France, des mines de charbon, des carrières de sable, des scieries, des avions, l'aéropostal, des hauts fourneaux... etc...) et lui faire payer son levé de bouclier contre les grèves de 1936!

les communistes ont une dent (et même un dentier) contre lui depuis cette date! à la libération ils avaient l'occasion de le lui faire payer, ils n'ont pas hésité! et puis quand on contrôle la presse via "l'Humanité", ça aide!

parce que quand on tire en gros fin Août 1944 "Le traitre Louis RENAULT en fuite vers l'Espagne" alors qu'il était dans sa maison dans l'Eure...!

bref si vous voulez en savoir un peu plus, lisez donc la réponse des historiens ont adressé à la copine cinglée de R&G...! c'est par là

http://www.louisrenault.com/index.php/reponse-a-annie-lacroix-riz

   

"la famille Peugeot a longtemps financé le groupuscule d’extrême droite La Cagoule avant guerre!"

Beaucoup de membres de la cagoule faisaient partie du noyau dure des premiers à rejoindre De Gaulle à Londres.

L’extrême-droite et le nazisme ce ne sont pas forcement des synonymes.

L'ultra-nationalisme habituel des mouvements d'extreme-droite

supporte souvent mal les invasions et la domination étrangère.

Peut être que si la famille Peugeot n'a pas été aussi inquiété après guerre

c'est peut être parceque tout le monde c'est débrouillé chez Peugeot pour faire baisser la production de 80% .....

En fait ils se sont débrouillés pour maintenir une production minimale pour éviter aux ouvriers la menace du STO.

De même Peugeot à financé les activité de la résistance local et d'agents infiltrés venues de Londres.

Enfin 8 cadres dirigeants de Peugeot ont été déportés et pour certains en sont mort sur ordre de Ferdinand Porsche qui était venue reprendre le contrôle de l'usine.

Bref ya quand même deux trois raisons qui font que la famille Peugeot a connue un destins un poil différent.

Par §ren724nO

"c'est peut être parceque tout le monde c'est débrouillé chez Peugeot pour faire baisser la production de 80% ....."

RENAULT a fait de même! voir les chiffres que je t'ai donné plus haut! et d'ailleurs, RENAULT fut interdit de produire des voitures, et ce fut le seul! la famille Peugeot était assez libre de ses mouvements!

c'est même lui qui a ordonné la reconstruction de l'usine après les bombardements de la Royal Air Force qui ont détruits à 80% l'usine du Mans (quelques membres de ma famille y ont laissé la vie) et les 3/4 de l'usine de Billancourt!

parce que si l'usine n'étaient pas reconstruite, les machines allaient être envoyées en Allemagne et les ouvriers forcés au STO!

pour la Cagoule, c'était loin d'être des enfants de coeur! ils s'apparentaient plus à des terroristes! et surtout ça c'était bien avant la guerre, dans les années 1936-37!

Par

En réponse à §nou418ps

"la famille Peugeot a longtemps financé le groupuscule d’extrême droite La Cagoule avant guerre!"

Beaucoup de membres de la cagoule faisaient partie du noyau dure des premiers à rejoindre De Gaulle à Londres.

L’extrême-droite et le nazisme ce ne sont pas forcement des synonymes.

L'ultra-nationalisme habituel des mouvements d'extreme-droite

supporte souvent mal les invasions et la domination étrangère.

Peut être que si la famille Peugeot n'a pas été aussi inquiété après guerre

c'est peut être parceque tout le monde c'est débrouillé chez Peugeot pour faire baisser la production de 80% .....

En fait ils se sont débrouillés pour maintenir une production minimale pour éviter aux ouvriers la menace du STO.

De même Peugeot à financé les activité de la résistance local et d'agents infiltrés venues de Londres.

Enfin 8 cadres dirigeants de Peugeot ont été déportés et pour certains en sont mort sur ordre de Ferdinand Porsche qui était venue reprendre le contrôle de l'usine.

Bref ya quand même deux trois raisons qui font que la famille Peugeot a connue un destins un poil différent.

   

Tu peux aussi lui demander combien de fois ce Mr Renault rencontra le Fuhrer avant guerre lors des salons de Berlin.

Pas vraiment " si tu parles de la photo lors du salon de Berlin, (où ils ont échangé 2 phrases)"

C'eest curieux comme ce garçon a parfois la mémoire sélective...

Par §ato680Vl

http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/france-peugeot-deux-cents-annees-d

Lire surtout le paragraphe intitulé :La seconde guerre mondiale et le mythe de Peugeot « résistant ».

Je ne cherche pas à défendre Louis Renault ne connaissant pas le dossier, mais on peut constater que ce n'était pas le seul industriel à se coucher devant les nazis.

D'ailleurs on peut aussi nommer Berliet comme collabos.

Roc et gravillon t 'es très prompt à tombé sur Renault mais fait de même avec Mercedes, BMW, Ferdinand Porsche qui fût coordinateur de l'effort industriel du 3° Reich et enfin Skoda qui produisait des avions de guerre dans ses usines.

Par Anonyme

Les pauvres, s'il voyaient ce que deviennent leurs marques...

Par §nou418ps

En réponse à §ato680Vl

http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/france-peugeot-deux-cents-annees-d

Lire surtout le paragraphe intitulé :La seconde guerre mondiale et le mythe de Peugeot « résistant ».

Je ne cherche pas à défendre Louis Renault ne connaissant pas le dossier, mais on peut constater que ce n'était pas le seul industriel à se coucher devant les nazis.

D'ailleurs on peut aussi nommer Berliet comme collabos.

Roc et gravillon t 'es très prompt à tombé sur Renault mais fait de même avec Mercedes, BMW, Ferdinand Porsche qui fût coordinateur de l'effort industriel du 3° Reich et enfin Skoda qui produisait des avions de guerre dans ses usines.

   

Même pour une sources aussi ouvertement anti-capitalistes et anti famille Peugeot que Lutte Ouvrière on est obligé de reconnaitre ceci :

"Certes, à la différence d’un certain nombre d’autres industriels, il est clair que la famille Peugeot a anticipé assez tôt la défaite de l’Allemagne nazie et essayé de masquer ses compromissions avec les nazis en soutenant des actions de la Résistance.".

A ton avis ,

quand ils disent : "à la différence d'autres industriels"

Ils pensent à qui ?

Par §ren724nO

En réponse à roc et gravillon

Tu peux aussi lui demander combien de fois ce Mr Renault rencontra le Fuhrer avant guerre lors des salons de Berlin.

Pas vraiment " si tu parles de la photo lors du salon de Berlin, (où ils ont échangé 2 phrases)"

C'eest curieux comme ce garçon a parfois la mémoire sélective...

   

tu veux tout savoir sur les rencontres LR/Hitler?

et bien voici!

"A propos des rencontres Renault/Hitler, il nous paraît essentiel de rappeler le contexte pour éviter les manipulations et les anachronismes volontaires.

Louis Renault a rencontré trois fois le chancelier du Reich avant-guerre, la première rencontre, en 1935, a débouché sur un entretien d'environ deux heures dont nous connaissons aujourd'hui le contenu grâce aux recherches effectuées par Patrick Fridenson dans les archives allemandes (35) . Les deux autres rencontres ont eu lieu aux salons automobiles de Berlin de février 1938 et de février 1939, Hitler ayant effectué une visite protocolaire du stand Renault pendant quelques minutes (un échange total de deux phrases et une photographie publiée dans la presse) (36) .

Ci-dessus Louis Renault au salon automobile de Berlin, le 17 février 1939.

Conformément à l'adage selon lequel on ne lutte pas contre ses concurrents en restant chez soi, Louis Renault profita de sa présence au salon automobile de Berlin pour étudier la KDF de Ferdinand Porsche, la future Volkswagen, qui servit de modèle à la 4 CV, première voiture populaire de l'après-guerre dont le prototype fut étudié clandestinement pendant l'Occupation. Louis Renault s'était déjà inspiré de l'Opel Kadett pour créer la Juvaquatre. Au cours de ses séjours en Allemagne, l'industriel fit en outre espionner les fabrications militaires du Reich, transmettant les informations recueillies aux services compétents de la Défense nationale. Le général Denain, ministre de l'Air, écrivit ainsi à Louis Renault, le 12 mars 1935 :

« J'ai pris connaissance avec le plus vif intérêt des renseignements que vous m'avez transmis le 5 mars, à la suite de votre récent voyage à Berlin. Je les ai immédiatement communiqués à la direction des constructions aériennes et à l'état-major général pour exploitation... » (37) .

Louis Renault avait en effet profité de sa présence au Salon de Berlin pour envoyer une mission en Allemagne afin d'étudier, non seulement les constructions aéronautiques du Reich, mais aussi la fabrication d'obus. De même, en 1937, un collaborateur de Renault parvint à recueillir de multiples renseignements auprès du plus grand laboratoire de recherche aéronautique berlinois - malgré la surveillance étroite des services de Göring. L'année suivante encore, Jacques Pomey et plusieurs ingénieurs de Billancourt réussirent à pénétrer dans l'usine Bayer de Leverkusen et obtinrent des informations sur la mise au point du caoutchouc synthétique. Enfin, trois jours seulement avant l'ouverture du salon de février 1939, Louis Renault envoya une nouvelle mission en Allemagne pour étudier la fabrication des rivets explosifs aux usines Heinkel de Rostock et les fabrications de l'usine Krupp d'Essen(38) .

En février 1939, les Français sont encore hantés par le souvenir de la Grande Guerre. Beaucoup sont convaincus que les récents accords de Munich pourront éviter un nouveau conflit mondial et tout le monde connaît le « lâche soulagement » mêlé de honte exprimé par Léon Blum avant la signature des accords des 30 septembre et 1er octobre 1938(39).

Industriels et responsables du gouvernement français, qui savent la paix très fragile, croient encore que l'intensification des échanges économiques avec l'ennemi d'hier pourra empêcher une guerre. Ainsi, en mars 1939, Hervé Alphand, futur compagnon de route du général de Gaulle, dirige-t-il des négociations à Berlin « en vue d'accroître le volume des échanges et d'aboutir à un accord de tourisme » (40) . L'avenant signé le 10 mars 1939 entre Alphand et Wiehl légalise les échanges franco-allemands dans le territoire des Sudètes. Cinq jours plus tard, la Tchécoslovaquie est rayée de la carte, les négociations sont rompues et Alphand quitte précipitamment Berlin.

Pour donner quelque vraisemblance à la thèse de la collaboration active, Annie Lacroix-Riz se réfère plus particulièrement à la conversation Renault-Hitler de 1935 au cours de laquelle Louis Renault, soucieux d'entraîner son interlocuteur sur le chemin de la paix, évoque la nécessité d'une union économique européenne pour soutenir la concurrence américaine. L'historienne se fonde essentiellement sur un article de Patrick Fridenson daté de 1999 (41) . Désireux d'établir un lien de causalité entre l'attitude de Louis Renault pendant l'Occupation et celle qui fut la sienne avant-guerre, Patrick Fridenson avait alors commis un contresens. A partir d'une documentation lacunaire, il s'était en effet persuadé que Louis Renault souhaitait promouvoir des Etats-Unis d'Europe dominés par le couple franco-allemand. Et il en avait conclu, un peu rapidement, que l'industriel en était venu « à absolutiser... la société de consommation au détriment du combat pour l'indépendance nationale » (42) . Cette explication déterministe est remise en cause par les notes inédites de Louis Renault que j'ai publiées l'année suivante, lesquelles montrent qu'en 1936, l'industriel était favorable à une union entre l'Allemagne et l'URSS, et que son projet d'Union européenne ne comportait aucune exclusive d'ordre politique, social ou religieux.

Dans un projet de note du 20 mars 1936, il affirmait ainsi qu'une « Fédération européenne » était le seul remède à la crise que traversait le continent :

« Avec l'économie de l'Europe totale, tout est possible. On vous dit que la Russie ne peut être un exutoire pour les produits occidentaux, car elle n'a pas de besoin. On peut aider la Russie à s'organiser, faire des routes, organiser ses terres, etc. Pourquoi le refuserait-elle ?... La France, sans désarmer avant les autres, doit essayer cette Fédération économique... » (43) .

Dans un projet de note composé le lendemain, le constructeur insistait à nouveau sur la complémentarité économique qui permettrait d'associer pacifiquement l'Allemagne et l'URSS au sein d'une communauté européenne. Il précisait en guise de conclusion :

« Il faut que la fédération économique des pays d'Europe soit faite en dehors de toute idée de nation ; dans un but purement humanitaire et social ; que tous les partis y adhèrent sans esprit de lutte, de passion politique ou religieuse... » (44).

Prôner la création d'une Fédération économique européenne « en dehors de toute idée de nation » n'est pas à proprement parler une référence d'extrême droite, ni dans les années trente, ni même aujourd'hui.

A cette date, ce n'est d'ailleurs pas avec l'Allemagne nazie que le groupe Caudron-Renault organise un partenariat commercial, concernant du matériel civil et militaire, mais avec l'URSS de Staline (45) ...

Dans ses diverses interventions, Patrick Fridenson n'a pas non plus cité une note essentiel de Louis Renault, intitulée Trois Réformes, qui est en consultation libre à la Société d'Histoire du Groupe Renault depuis sa fondation, et dans laquelle l'industriel condamnait clairement les aventures fascistes et communistes :

« Rien ne tient longtemps de ce qui est injuste et démesuré, écrit-il en 1937. Mais pour réaliser des réformes justes et mesurées, la violence et la hâte ne sont guère indiquées. Et qu'attendre de durable et de bon d'un bouleversement, d'une révolution de droite ou de gauche puisqu'on en voit maintenant ailleurs les résultats ?

« Avec beaucoup de misère et de sang versé, la liberté perdue, une révolution fasciste ne change rien qu'en surface, une révolution socialiste, après avoir paru tout changer, revient à ce qui s'est toujours fait » (46).

Voilà ce qu'écrivait l'homme accusé d'être un terroriste d'extrême droite et ce, à une époque où tant de contemporains se laissèrent séduire par les extrêmes.

Lorsqu'en 1937, Louis Renault projette de créer un Comité d'études, de diffusion et de réalisations sociales, il précise dans le préambule : « Il est entendu qu'aucune question politique, de religion ou de parti ne devra être au programme » (47).

Enfin, au mois de février 1935, date de l'entretien avec le chancelier Hitler, l'Allemagne n'a pas ouvertement réarmé et la Rhénanie ne sera remilitarisée que l'année suivante. Le fait d'utiliser un échange de 1935 pour jeter la suspicion sur la position de Louis Renault pendant l'Occupation est aussi anachronique et tendancieux que de placer au centre de la Mémoire d'Oradour-sur-Glane une photo prise avant-guerre au salon automobile de Berlin pour illustrer un massacre de masse.

Mais restons-en au contexte des années trente. Voici, à titre de comparaison, ce que Maurice Thorez, dirigeant du PCF, déclarait devant les militants communistes des usines Renault, le 2 septembre 1936, c'est-à-dire un an et demi après la rencontre Renault/Hitler, et au moment même où le IIIème Reich réarmait :

« Il faut s'entendre avec l'Italie... en dépit de la dictature fasciste » et « même avec l'Allemagne de Hitler » : « Je suis prêt moi-même à parler avec Hitler, si ce dernier offre enfin la garantie que ses paroles de paix ne sont pas destinés à voiler ses actes de guerre » (48).

Le dirigeant communiste profita de l'occasion pour renouveler sa profession de foi pacifiste, soulignant qu'il était hors de question de suivre « Hitler sur le terrain où il veut engager l'Europe : la course aux armements et à la guerre » (49).

Léon Blum déclarait quant à lui devant le Sénat, le 23 juin 1936 : « Le chancelier Hitler a eu plus d'une fois l'occasion d'exprimer son désir de parvenir à un accord avec la France. Nous n'avons pas l'intention de mettre en doute la parole d'un ancien soldat qui a connu pendant quatre ans la misère des tranchées » (50).

Annie Lacroix-Riz fonde enfin sa thèse sur une anecdote, émanant d'un ancien plumitif de la Révolution nationale, Marc Augier, rédacteur en chef du journal collaborationniste La Gerbe, qui, sous le pseudonyme de Saint-Loup, a consacré une biographie au constructeur automobile à la demande de sa veuve (51). D'après ce biographe, la formule "Hitler m'a dit", aurait servi à baptiser Louis Renault à la fin des années trente, formule piteuse colportée non seulement par Saint-Loup, mais aussi par François Lehideux, ancien ministre de Pétain et neveu par alliance de l'industriel, dont le témoignage douteux est souvent retenu à charge contre Louis Renault(52). Voici donc une militante communiste qui, pour servir sa thèse idéologique anti-patronale, appelle à la rescousse le témoignage suspect d'un ancien membre de la Waffen SS...."

bonne lecture mon ami, tout est là, tu ne pourras plus dire que tu ne savais pas!

Par §ato680Vl

En réponse à §nou418ps

Même pour une sources aussi ouvertement anti-capitalistes et anti famille Peugeot que Lutte Ouvrière on est obligé de reconnaitre ceci :

"Certes, à la différence d’un certain nombre d’autres industriels, il est clair que la famille Peugeot a anticipé assez tôt la défaite de l’Allemagne nazie et essayé de masquer ses compromissions avec les nazis en soutenant des actions de la Résistance.".

A ton avis ,

quand ils disent : "à la différence d'autres industriels"

Ils pensent à qui ?

   

On est d'accord Renault lui n'a pas anticipé sinon il s'en serrait sorti comme les autres. Je ne défend pas Renault loin de là, je dit juste que tout le monde s'est gavé à l'époque et certain on était plus apte à retourné leur veste au moment opportun, tout comme certain "grand" résistant.

On peut critiquer Lutte Ouvrière mais si tout cela était faux je pense que Peugeot les aurait attaqué pour diffamation.

Par §nou418ps

En réponse à Anonyme

Les pauvres, s'il voyaient ce que deviennent leurs marques...

   

"Les pauvres, s'il voyaient ce que deviennent leurs marques..."

Renault comme PSA ont grandis.

Et cela certainement au-delà des rêves les plus fous

des patrons des deux entreprises avant-guerre.

Par

En réponse à §ren724nO

tu veux tout savoir sur les rencontres LR/Hitler?

et bien voici!

"A propos des rencontres Renault/Hitler, il nous paraît essentiel de rappeler le contexte pour éviter les manipulations et les anachronismes volontaires.

Louis Renault a rencontré trois fois le chancelier du Reich avant-guerre, la première rencontre, en 1935, a débouché sur un entretien d'environ deux heures dont nous connaissons aujourd'hui le contenu grâce aux recherches effectuées par Patrick Fridenson dans les archives allemandes (35) . Les deux autres rencontres ont eu lieu aux salons automobiles de Berlin de février 1938 et de février 1939, Hitler ayant effectué une visite protocolaire du stand Renault pendant quelques minutes (un échange total de deux phrases et une photographie publiée dans la presse) (36) .

Ci-dessus Louis Renault au salon automobile de Berlin, le 17 février 1939.

Conformément à l'adage selon lequel on ne lutte pas contre ses concurrents en restant chez soi, Louis Renault profita de sa présence au salon automobile de Berlin pour étudier la KDF de Ferdinand Porsche, la future Volkswagen, qui servit de modèle à la 4 CV, première voiture populaire de l'après-guerre dont le prototype fut étudié clandestinement pendant l'Occupation. Louis Renault s'était déjà inspiré de l'Opel Kadett pour créer la Juvaquatre. Au cours de ses séjours en Allemagne, l'industriel fit en outre espionner les fabrications militaires du Reich, transmettant les informations recueillies aux services compétents de la Défense nationale. Le général Denain, ministre de l'Air, écrivit ainsi à Louis Renault, le 12 mars 1935 :

« J'ai pris connaissance avec le plus vif intérêt des renseignements que vous m'avez transmis le 5 mars, à la suite de votre récent voyage à Berlin. Je les ai immédiatement communiqués à la direction des constructions aériennes et à l'état-major général pour exploitation... » (37) .

Louis Renault avait en effet profité de sa présence au Salon de Berlin pour envoyer une mission en Allemagne afin d'étudier, non seulement les constructions aéronautiques du Reich, mais aussi la fabrication d'obus. De même, en 1937, un collaborateur de Renault parvint à recueillir de multiples renseignements auprès du plus grand laboratoire de recherche aéronautique berlinois - malgré la surveillance étroite des services de Göring. L'année suivante encore, Jacques Pomey et plusieurs ingénieurs de Billancourt réussirent à pénétrer dans l'usine Bayer de Leverkusen et obtinrent des informations sur la mise au point du caoutchouc synthétique. Enfin, trois jours seulement avant l'ouverture du salon de février 1939, Louis Renault envoya une nouvelle mission en Allemagne pour étudier la fabrication des rivets explosifs aux usines Heinkel de Rostock et les fabrications de l'usine Krupp d'Essen(38) .

En février 1939, les Français sont encore hantés par le souvenir de la Grande Guerre. Beaucoup sont convaincus que les récents accords de Munich pourront éviter un nouveau conflit mondial et tout le monde connaît le « lâche soulagement » mêlé de honte exprimé par Léon Blum avant la signature des accords des 30 septembre et 1er octobre 1938(39).

Industriels et responsables du gouvernement français, qui savent la paix très fragile, croient encore que l'intensification des échanges économiques avec l'ennemi d'hier pourra empêcher une guerre. Ainsi, en mars 1939, Hervé Alphand, futur compagnon de route du général de Gaulle, dirige-t-il des négociations à Berlin « en vue d'accroître le volume des échanges et d'aboutir à un accord de tourisme » (40) . L'avenant signé le 10 mars 1939 entre Alphand et Wiehl légalise les échanges franco-allemands dans le territoire des Sudètes. Cinq jours plus tard, la Tchécoslovaquie est rayée de la carte, les négociations sont rompues et Alphand quitte précipitamment Berlin.

Pour donner quelque vraisemblance à la thèse de la collaboration active, Annie Lacroix-Riz se réfère plus particulièrement à la conversation Renault-Hitler de 1935 au cours de laquelle Louis Renault, soucieux d'entraîner son interlocuteur sur le chemin de la paix, évoque la nécessité d'une union économique européenne pour soutenir la concurrence américaine. L'historienne se fonde essentiellement sur un article de Patrick Fridenson daté de 1999 (41) . Désireux d'établir un lien de causalité entre l'attitude de Louis Renault pendant l'Occupation et celle qui fut la sienne avant-guerre, Patrick Fridenson avait alors commis un contresens. A partir d'une documentation lacunaire, il s'était en effet persuadé que Louis Renault souhaitait promouvoir des Etats-Unis d'Europe dominés par le couple franco-allemand. Et il en avait conclu, un peu rapidement, que l'industriel en était venu « à absolutiser... la société de consommation au détriment du combat pour l'indépendance nationale » (42) . Cette explication déterministe est remise en cause par les notes inédites de Louis Renault que j'ai publiées l'année suivante, lesquelles montrent qu'en 1936, l'industriel était favorable à une union entre l'Allemagne et l'URSS, et que son projet d'Union européenne ne comportait aucune exclusive d'ordre politique, social ou religieux.

Dans un projet de note du 20 mars 1936, il affirmait ainsi qu'une « Fédération européenne » était le seul remède à la crise que traversait le continent :

« Avec l'économie de l'Europe totale, tout est possible. On vous dit que la Russie ne peut être un exutoire pour les produits occidentaux, car elle n'a pas de besoin. On peut aider la Russie à s'organiser, faire des routes, organiser ses terres, etc. Pourquoi le refuserait-elle ?... La France, sans désarmer avant les autres, doit essayer cette Fédération économique... » (43) .

Dans un projet de note composé le lendemain, le constructeur insistait à nouveau sur la complémentarité économique qui permettrait d'associer pacifiquement l'Allemagne et l'URSS au sein d'une communauté européenne. Il précisait en guise de conclusion :

« Il faut que la fédération économique des pays d'Europe soit faite en dehors de toute idée de nation ; dans un but purement humanitaire et social ; que tous les partis y adhèrent sans esprit de lutte, de passion politique ou religieuse... » (44).

Prôner la création d'une Fédération économique européenne « en dehors de toute idée de nation » n'est pas à proprement parler une référence d'extrême droite, ni dans les années trente, ni même aujourd'hui.

A cette date, ce n'est d'ailleurs pas avec l'Allemagne nazie que le groupe Caudron-Renault organise un partenariat commercial, concernant du matériel civil et militaire, mais avec l'URSS de Staline (45) ...

Dans ses diverses interventions, Patrick Fridenson n'a pas non plus cité une note essentiel de Louis Renault, intitulée Trois Réformes, qui est en consultation libre à la Société d'Histoire du Groupe Renault depuis sa fondation, et dans laquelle l'industriel condamnait clairement les aventures fascistes et communistes :

« Rien ne tient longtemps de ce qui est injuste et démesuré, écrit-il en 1937. Mais pour réaliser des réformes justes et mesurées, la violence et la hâte ne sont guère indiquées. Et qu'attendre de durable et de bon d'un bouleversement, d'une révolution de droite ou de gauche puisqu'on en voit maintenant ailleurs les résultats ?

« Avec beaucoup de misère et de sang versé, la liberté perdue, une révolution fasciste ne change rien qu'en surface, une révolution socialiste, après avoir paru tout changer, revient à ce qui s'est toujours fait » (46).

Voilà ce qu'écrivait l'homme accusé d'être un terroriste d'extrême droite et ce, à une époque où tant de contemporains se laissèrent séduire par les extrêmes.

Lorsqu'en 1937, Louis Renault projette de créer un Comité d'études, de diffusion et de réalisations sociales, il précise dans le préambule : « Il est entendu qu'aucune question politique, de religion ou de parti ne devra être au programme » (47).

Enfin, au mois de février 1935, date de l'entretien avec le chancelier Hitler, l'Allemagne n'a pas ouvertement réarmé et la Rhénanie ne sera remilitarisée que l'année suivante. Le fait d'utiliser un échange de 1935 pour jeter la suspicion sur la position de Louis Renault pendant l'Occupation est aussi anachronique et tendancieux que de placer au centre de la Mémoire d'Oradour-sur-Glane une photo prise avant-guerre au salon automobile de Berlin pour illustrer un massacre de masse.

Mais restons-en au contexte des années trente. Voici, à titre de comparaison, ce que Maurice Thorez, dirigeant du PCF, déclarait devant les militants communistes des usines Renault, le 2 septembre 1936, c'est-à-dire un an et demi après la rencontre Renault/Hitler, et au moment même où le IIIème Reich réarmait :

« Il faut s'entendre avec l'Italie... en dépit de la dictature fasciste » et « même avec l'Allemagne de Hitler » : « Je suis prêt moi-même à parler avec Hitler, si ce dernier offre enfin la garantie que ses paroles de paix ne sont pas destinés à voiler ses actes de guerre » (48).

Le dirigeant communiste profita de l'occasion pour renouveler sa profession de foi pacifiste, soulignant qu'il était hors de question de suivre « Hitler sur le terrain où il veut engager l'Europe : la course aux armements et à la guerre » (49).

Léon Blum déclarait quant à lui devant le Sénat, le 23 juin 1936 : « Le chancelier Hitler a eu plus d'une fois l'occasion d'exprimer son désir de parvenir à un accord avec la France. Nous n'avons pas l'intention de mettre en doute la parole d'un ancien soldat qui a connu pendant quatre ans la misère des tranchées » (50).

Annie Lacroix-Riz fonde enfin sa thèse sur une anecdote, émanant d'un ancien plumitif de la Révolution nationale, Marc Augier, rédacteur en chef du journal collaborationniste La Gerbe, qui, sous le pseudonyme de Saint-Loup, a consacré une biographie au constructeur automobile à la demande de sa veuve (51). D'après ce biographe, la formule "Hitler m'a dit", aurait servi à baptiser Louis Renault à la fin des années trente, formule piteuse colportée non seulement par Saint-Loup, mais aussi par François Lehideux, ancien ministre de Pétain et neveu par alliance de l'industriel, dont le témoignage douteux est souvent retenu à charge contre Louis Renault(52). Voici donc une militante communiste qui, pour servir sa thèse idéologique anti-patronale, appelle à la rescousse le témoignage suspect d'un ancien membre de la Waffen SS...."

bonne lecture mon ami, tout est là, tu ne pourras plus dire que tu ne savais pas!

   

Merci de nous avoir confirmé que ton gars avait bien rencontré 3 fois le caporal moustachu avant guerre.

Pas tout à fait la même chose que ton post initial.

Merci aussi d'apporter une brillante confirmation à la réputation qu'avait la marque , disons des années 20 à l'avant guerre de suiviste, pour ne pas dire de copieur de ce que développait les autres industriels.

Bref, merci pour tout ...

Par §nou418ps

En réponse à §ato680Vl

On est d'accord Renault lui n'a pas anticipé sinon il s'en serrait sorti comme les autres. Je ne défend pas Renault loin de là, je dit juste que tout le monde s'est gavé à l'époque et certain on était plus apte à retourné leur veste au moment opportun, tout comme certain "grand" résistant.

On peut critiquer Lutte Ouvrière mais si tout cela était faux je pense que Peugeot les aurait attaqué pour diffamation.

   

"On peut critiquer Lutte Ouvrière mais si tout cela était faux je pense que Peugeot les aurait attaqué pour diffamation."

Les écrits de Luttes Ouvrières touchent tellement peut de monde.

Que les attaquer en diffamation leurs donnerait

un écho bien supérieur à ce qu'ils ont.

Par §viv074WK

En réponse à §ren724nO

tu veux tout savoir sur les rencontres LR/Hitler?

et bien voici!

"A propos des rencontres Renault/Hitler, il nous paraît essentiel de rappeler le contexte pour éviter les manipulations et les anachronismes volontaires.

Louis Renault a rencontré trois fois le chancelier du Reich avant-guerre, la première rencontre, en 1935, a débouché sur un entretien d'environ deux heures dont nous connaissons aujourd'hui le contenu grâce aux recherches effectuées par Patrick Fridenson dans les archives allemandes (35) . Les deux autres rencontres ont eu lieu aux salons automobiles de Berlin de février 1938 et de février 1939, Hitler ayant effectué une visite protocolaire du stand Renault pendant quelques minutes (un échange total de deux phrases et une photographie publiée dans la presse) (36) .

Ci-dessus Louis Renault au salon automobile de Berlin, le 17 février 1939.

Conformément à l'adage selon lequel on ne lutte pas contre ses concurrents en restant chez soi, Louis Renault profita de sa présence au salon automobile de Berlin pour étudier la KDF de Ferdinand Porsche, la future Volkswagen, qui servit de modèle à la 4 CV, première voiture populaire de l'après-guerre dont le prototype fut étudié clandestinement pendant l'Occupation. Louis Renault s'était déjà inspiré de l'Opel Kadett pour créer la Juvaquatre. Au cours de ses séjours en Allemagne, l'industriel fit en outre espionner les fabrications militaires du Reich, transmettant les informations recueillies aux services compétents de la Défense nationale. Le général Denain, ministre de l'Air, écrivit ainsi à Louis Renault, le 12 mars 1935 :

« J'ai pris connaissance avec le plus vif intérêt des renseignements que vous m'avez transmis le 5 mars, à la suite de votre récent voyage à Berlin. Je les ai immédiatement communiqués à la direction des constructions aériennes et à l'état-major général pour exploitation... » (37) .

Louis Renault avait en effet profité de sa présence au Salon de Berlin pour envoyer une mission en Allemagne afin d'étudier, non seulement les constructions aéronautiques du Reich, mais aussi la fabrication d'obus. De même, en 1937, un collaborateur de Renault parvint à recueillir de multiples renseignements auprès du plus grand laboratoire de recherche aéronautique berlinois - malgré la surveillance étroite des services de Göring. L'année suivante encore, Jacques Pomey et plusieurs ingénieurs de Billancourt réussirent à pénétrer dans l'usine Bayer de Leverkusen et obtinrent des informations sur la mise au point du caoutchouc synthétique. Enfin, trois jours seulement avant l'ouverture du salon de février 1939, Louis Renault envoya une nouvelle mission en Allemagne pour étudier la fabrication des rivets explosifs aux usines Heinkel de Rostock et les fabrications de l'usine Krupp d'Essen(38) .

En février 1939, les Français sont encore hantés par le souvenir de la Grande Guerre. Beaucoup sont convaincus que les récents accords de Munich pourront éviter un nouveau conflit mondial et tout le monde connaît le « lâche soulagement » mêlé de honte exprimé par Léon Blum avant la signature des accords des 30 septembre et 1er octobre 1938(39).

Industriels et responsables du gouvernement français, qui savent la paix très fragile, croient encore que l'intensification des échanges économiques avec l'ennemi d'hier pourra empêcher une guerre. Ainsi, en mars 1939, Hervé Alphand, futur compagnon de route du général de Gaulle, dirige-t-il des négociations à Berlin « en vue d'accroître le volume des échanges et d'aboutir à un accord de tourisme » (40) . L'avenant signé le 10 mars 1939 entre Alphand et Wiehl légalise les échanges franco-allemands dans le territoire des Sudètes. Cinq jours plus tard, la Tchécoslovaquie est rayée de la carte, les négociations sont rompues et Alphand quitte précipitamment Berlin.

Pour donner quelque vraisemblance à la thèse de la collaboration active, Annie Lacroix-Riz se réfère plus particulièrement à la conversation Renault-Hitler de 1935 au cours de laquelle Louis Renault, soucieux d'entraîner son interlocuteur sur le chemin de la paix, évoque la nécessité d'une union économique européenne pour soutenir la concurrence américaine. L'historienne se fonde essentiellement sur un article de Patrick Fridenson daté de 1999 (41) . Désireux d'établir un lien de causalité entre l'attitude de Louis Renault pendant l'Occupation et celle qui fut la sienne avant-guerre, Patrick Fridenson avait alors commis un contresens. A partir d'une documentation lacunaire, il s'était en effet persuadé que Louis Renault souhaitait promouvoir des Etats-Unis d'Europe dominés par le couple franco-allemand. Et il en avait conclu, un peu rapidement, que l'industriel en était venu « à absolutiser... la société de consommation au détriment du combat pour l'indépendance nationale » (42) . Cette explication déterministe est remise en cause par les notes inédites de Louis Renault que j'ai publiées l'année suivante, lesquelles montrent qu'en 1936, l'industriel était favorable à une union entre l'Allemagne et l'URSS, et que son projet d'Union européenne ne comportait aucune exclusive d'ordre politique, social ou religieux.

Dans un projet de note du 20 mars 1936, il affirmait ainsi qu'une « Fédération européenne » était le seul remède à la crise que traversait le continent :

« Avec l'économie de l'Europe totale, tout est possible. On vous dit que la Russie ne peut être un exutoire pour les produits occidentaux, car elle n'a pas de besoin. On peut aider la Russie à s'organiser, faire des routes, organiser ses terres, etc. Pourquoi le refuserait-elle ?... La France, sans désarmer avant les autres, doit essayer cette Fédération économique... » (43) .

Dans un projet de note composé le lendemain, le constructeur insistait à nouveau sur la complémentarité économique qui permettrait d'associer pacifiquement l'Allemagne et l'URSS au sein d'une communauté européenne. Il précisait en guise de conclusion :

« Il faut que la fédération économique des pays d'Europe soit faite en dehors de toute idée de nation ; dans un but purement humanitaire et social ; que tous les partis y adhèrent sans esprit de lutte, de passion politique ou religieuse... » (44).

Prôner la création d'une Fédération économique européenne « en dehors de toute idée de nation » n'est pas à proprement parler une référence d'extrême droite, ni dans les années trente, ni même aujourd'hui.

A cette date, ce n'est d'ailleurs pas avec l'Allemagne nazie que le groupe Caudron-Renault organise un partenariat commercial, concernant du matériel civil et militaire, mais avec l'URSS de Staline (45) ...

Dans ses diverses interventions, Patrick Fridenson n'a pas non plus cité une note essentiel de Louis Renault, intitulée Trois Réformes, qui est en consultation libre à la Société d'Histoire du Groupe Renault depuis sa fondation, et dans laquelle l'industriel condamnait clairement les aventures fascistes et communistes :

« Rien ne tient longtemps de ce qui est injuste et démesuré, écrit-il en 1937. Mais pour réaliser des réformes justes et mesurées, la violence et la hâte ne sont guère indiquées. Et qu'attendre de durable et de bon d'un bouleversement, d'une révolution de droite ou de gauche puisqu'on en voit maintenant ailleurs les résultats ?

« Avec beaucoup de misère et de sang versé, la liberté perdue, une révolution fasciste ne change rien qu'en surface, une révolution socialiste, après avoir paru tout changer, revient à ce qui s'est toujours fait » (46).

Voilà ce qu'écrivait l'homme accusé d'être un terroriste d'extrême droite et ce, à une époque où tant de contemporains se laissèrent séduire par les extrêmes.

Lorsqu'en 1937, Louis Renault projette de créer un Comité d'études, de diffusion et de réalisations sociales, il précise dans le préambule : « Il est entendu qu'aucune question politique, de religion ou de parti ne devra être au programme » (47).

Enfin, au mois de février 1935, date de l'entretien avec le chancelier Hitler, l'Allemagne n'a pas ouvertement réarmé et la Rhénanie ne sera remilitarisée que l'année suivante. Le fait d'utiliser un échange de 1935 pour jeter la suspicion sur la position de Louis Renault pendant l'Occupation est aussi anachronique et tendancieux que de placer au centre de la Mémoire d'Oradour-sur-Glane une photo prise avant-guerre au salon automobile de Berlin pour illustrer un massacre de masse.

Mais restons-en au contexte des années trente. Voici, à titre de comparaison, ce que Maurice Thorez, dirigeant du PCF, déclarait devant les militants communistes des usines Renault, le 2 septembre 1936, c'est-à-dire un an et demi après la rencontre Renault/Hitler, et au moment même où le IIIème Reich réarmait :

« Il faut s'entendre avec l'Italie... en dépit de la dictature fasciste » et « même avec l'Allemagne de Hitler » : « Je suis prêt moi-même à parler avec Hitler, si ce dernier offre enfin la garantie que ses paroles de paix ne sont pas destinés à voiler ses actes de guerre » (48).

Le dirigeant communiste profita de l'occasion pour renouveler sa profession de foi pacifiste, soulignant qu'il était hors de question de suivre « Hitler sur le terrain où il veut engager l'Europe : la course aux armements et à la guerre » (49).

Léon Blum déclarait quant à lui devant le Sénat, le 23 juin 1936 : « Le chancelier Hitler a eu plus d'une fois l'occasion d'exprimer son désir de parvenir à un accord avec la France. Nous n'avons pas l'intention de mettre en doute la parole d'un ancien soldat qui a connu pendant quatre ans la misère des tranchées » (50).

Annie Lacroix-Riz fonde enfin sa thèse sur une anecdote, émanant d'un ancien plumitif de la Révolution nationale, Marc Augier, rédacteur en chef du journal collaborationniste La Gerbe, qui, sous le pseudonyme de Saint-Loup, a consacré une biographie au constructeur automobile à la demande de sa veuve (51). D'après ce biographe, la formule "Hitler m'a dit", aurait servi à baptiser Louis Renault à la fin des années trente, formule piteuse colportée non seulement par Saint-Loup, mais aussi par François Lehideux, ancien ministre de Pétain et neveu par alliance de l'industriel, dont le témoignage douteux est souvent retenu à charge contre Louis Renault(52). Voici donc une militante communiste qui, pour servir sa thèse idéologique anti-patronale, appelle à la rescousse le témoignage suspect d'un ancien membre de la Waffen SS...."

bonne lecture mon ami, tout est là, tu ne pourras plus dire que tu ne savais pas!

   

très intéressant!

Merci!

Par §phi710WL

En réponse à §ren724nO

tu veux tout savoir sur les rencontres LR/Hitler?

et bien voici!

"A propos des rencontres Renault/Hitler, il nous paraît essentiel de rappeler le contexte pour éviter les manipulations et les anachronismes volontaires.

Louis Renault a rencontré trois fois le chancelier du Reich avant-guerre, la première rencontre, en 1935, a débouché sur un entretien d'environ deux heures dont nous connaissons aujourd'hui le contenu grâce aux recherches effectuées par Patrick Fridenson dans les archives allemandes (35) . Les deux autres rencontres ont eu lieu aux salons automobiles de Berlin de février 1938 et de février 1939, Hitler ayant effectué une visite protocolaire du stand Renault pendant quelques minutes (un échange total de deux phrases et une photographie publiée dans la presse) (36) .

Ci-dessus Louis Renault au salon automobile de Berlin, le 17 février 1939.

Conformément à l'adage selon lequel on ne lutte pas contre ses concurrents en restant chez soi, Louis Renault profita de sa présence au salon automobile de Berlin pour étudier la KDF de Ferdinand Porsche, la future Volkswagen, qui servit de modèle à la 4 CV, première voiture populaire de l'après-guerre dont le prototype fut étudié clandestinement pendant l'Occupation. Louis Renault s'était déjà inspiré de l'Opel Kadett pour créer la Juvaquatre. Au cours de ses séjours en Allemagne, l'industriel fit en outre espionner les fabrications militaires du Reich, transmettant les informations recueillies aux services compétents de la Défense nationale. Le général Denain, ministre de l'Air, écrivit ainsi à Louis Renault, le 12 mars 1935 :

« J'ai pris connaissance avec le plus vif intérêt des renseignements que vous m'avez transmis le 5 mars, à la suite de votre récent voyage à Berlin. Je les ai immédiatement communiqués à la direction des constructions aériennes et à l'état-major général pour exploitation... » (37) .

Louis Renault avait en effet profité de sa présence au Salon de Berlin pour envoyer une mission en Allemagne afin d'étudier, non seulement les constructions aéronautiques du Reich, mais aussi la fabrication d'obus. De même, en 1937, un collaborateur de Renault parvint à recueillir de multiples renseignements auprès du plus grand laboratoire de recherche aéronautique berlinois - malgré la surveillance étroite des services de Göring. L'année suivante encore, Jacques Pomey et plusieurs ingénieurs de Billancourt réussirent à pénétrer dans l'usine Bayer de Leverkusen et obtinrent des informations sur la mise au point du caoutchouc synthétique. Enfin, trois jours seulement avant l'ouverture du salon de février 1939, Louis Renault envoya une nouvelle mission en Allemagne pour étudier la fabrication des rivets explosifs aux usines Heinkel de Rostock et les fabrications de l'usine Krupp d'Essen(38) .

En février 1939, les Français sont encore hantés par le souvenir de la Grande Guerre. Beaucoup sont convaincus que les récents accords de Munich pourront éviter un nouveau conflit mondial et tout le monde connaît le « lâche soulagement » mêlé de honte exprimé par Léon Blum avant la signature des accords des 30 septembre et 1er octobre 1938(39).

Industriels et responsables du gouvernement français, qui savent la paix très fragile, croient encore que l'intensification des échanges économiques avec l'ennemi d'hier pourra empêcher une guerre. Ainsi, en mars 1939, Hervé Alphand, futur compagnon de route du général de Gaulle, dirige-t-il des négociations à Berlin « en vue d'accroître le volume des échanges et d'aboutir à un accord de tourisme » (40) . L'avenant signé le 10 mars 1939 entre Alphand et Wiehl légalise les échanges franco-allemands dans le territoire des Sudètes. Cinq jours plus tard, la Tchécoslovaquie est rayée de la carte, les négociations sont rompues et Alphand quitte précipitamment Berlin.

Pour donner quelque vraisemblance à la thèse de la collaboration active, Annie Lacroix-Riz se réfère plus particulièrement à la conversation Renault-Hitler de 1935 au cours de laquelle Louis Renault, soucieux d'entraîner son interlocuteur sur le chemin de la paix, évoque la nécessité d'une union économique européenne pour soutenir la concurrence américaine. L'historienne se fonde essentiellement sur un article de Patrick Fridenson daté de 1999 (41) . Désireux d'établir un lien de causalité entre l'attitude de Louis Renault pendant l'Occupation et celle qui fut la sienne avant-guerre, Patrick Fridenson avait alors commis un contresens. A partir d'une documentation lacunaire, il s'était en effet persuadé que Louis Renault souhaitait promouvoir des Etats-Unis d'Europe dominés par le couple franco-allemand. Et il en avait conclu, un peu rapidement, que l'industriel en était venu « à absolutiser... la société de consommation au détriment du combat pour l'indépendance nationale » (42) . Cette explication déterministe est remise en cause par les notes inédites de Louis Renault que j'ai publiées l'année suivante, lesquelles montrent qu'en 1936, l'industriel était favorable à une union entre l'Allemagne et l'URSS, et que son projet d'Union européenne ne comportait aucune exclusive d'ordre politique, social ou religieux.

Dans un projet de note du 20 mars 1936, il affirmait ainsi qu'une « Fédération européenne » était le seul remède à la crise que traversait le continent :

« Avec l'économie de l'Europe totale, tout est possible. On vous dit que la Russie ne peut être un exutoire pour les produits occidentaux, car elle n'a pas de besoin. On peut aider la Russie à s'organiser, faire des routes, organiser ses terres, etc. Pourquoi le refuserait-elle ?... La France, sans désarmer avant les autres, doit essayer cette Fédération économique... » (43) .

Dans un projet de note composé le lendemain, le constructeur insistait à nouveau sur la complémentarité économique qui permettrait d'associer pacifiquement l'Allemagne et l'URSS au sein d'une communauté européenne. Il précisait en guise de conclusion :

« Il faut que la fédération économique des pays d'Europe soit faite en dehors de toute idée de nation ; dans un but purement humanitaire et social ; que tous les partis y adhèrent sans esprit de lutte, de passion politique ou religieuse... » (44).

Prôner la création d'une Fédération économique européenne « en dehors de toute idée de nation » n'est pas à proprement parler une référence d'extrême droite, ni dans les années trente, ni même aujourd'hui.

A cette date, ce n'est d'ailleurs pas avec l'Allemagne nazie que le groupe Caudron-Renault organise un partenariat commercial, concernant du matériel civil et militaire, mais avec l'URSS de Staline (45) ...

Dans ses diverses interventions, Patrick Fridenson n'a pas non plus cité une note essentiel de Louis Renault, intitulée Trois Réformes, qui est en consultation libre à la Société d'Histoire du Groupe Renault depuis sa fondation, et dans laquelle l'industriel condamnait clairement les aventures fascistes et communistes :

« Rien ne tient longtemps de ce qui est injuste et démesuré, écrit-il en 1937. Mais pour réaliser des réformes justes et mesurées, la violence et la hâte ne sont guère indiquées. Et qu'attendre de durable et de bon d'un bouleversement, d'une révolution de droite ou de gauche puisqu'on en voit maintenant ailleurs les résultats ?

« Avec beaucoup de misère et de sang versé, la liberté perdue, une révolution fasciste ne change rien qu'en surface, une révolution socialiste, après avoir paru tout changer, revient à ce qui s'est toujours fait » (46).

Voilà ce qu'écrivait l'homme accusé d'être un terroriste d'extrême droite et ce, à une époque où tant de contemporains se laissèrent séduire par les extrêmes.

Lorsqu'en 1937, Louis Renault projette de créer un Comité d'études, de diffusion et de réalisations sociales, il précise dans le préambule : « Il est entendu qu'aucune question politique, de religion ou de parti ne devra être au programme » (47).

Enfin, au mois de février 1935, date de l'entretien avec le chancelier Hitler, l'Allemagne n'a pas ouvertement réarmé et la Rhénanie ne sera remilitarisée que l'année suivante. Le fait d'utiliser un échange de 1935 pour jeter la suspicion sur la position de Louis Renault pendant l'Occupation est aussi anachronique et tendancieux que de placer au centre de la Mémoire d'Oradour-sur-Glane une photo prise avant-guerre au salon automobile de Berlin pour illustrer un massacre de masse.

Mais restons-en au contexte des années trente. Voici, à titre de comparaison, ce que Maurice Thorez, dirigeant du PCF, déclarait devant les militants communistes des usines Renault, le 2 septembre 1936, c'est-à-dire un an et demi après la rencontre Renault/Hitler, et au moment même où le IIIème Reich réarmait :

« Il faut s'entendre avec l'Italie... en dépit de la dictature fasciste » et « même avec l'Allemagne de Hitler » : « Je suis prêt moi-même à parler avec Hitler, si ce dernier offre enfin la garantie que ses paroles de paix ne sont pas destinés à voiler ses actes de guerre » (48).

Le dirigeant communiste profita de l'occasion pour renouveler sa profession de foi pacifiste, soulignant qu'il était hors de question de suivre « Hitler sur le terrain où il veut engager l'Europe : la course aux armements et à la guerre » (49).

Léon Blum déclarait quant à lui devant le Sénat, le 23 juin 1936 : « Le chancelier Hitler a eu plus d'une fois l'occasion d'exprimer son désir de parvenir à un accord avec la France. Nous n'avons pas l'intention de mettre en doute la parole d'un ancien soldat qui a connu pendant quatre ans la misère des tranchées » (50).

Annie Lacroix-Riz fonde enfin sa thèse sur une anecdote, émanant d'un ancien plumitif de la Révolution nationale, Marc Augier, rédacteur en chef du journal collaborationniste La Gerbe, qui, sous le pseudonyme de Saint-Loup, a consacré une biographie au constructeur automobile à la demande de sa veuve (51). D'après ce biographe, la formule "Hitler m'a dit", aurait servi à baptiser Louis Renault à la fin des années trente, formule piteuse colportée non seulement par Saint-Loup, mais aussi par François Lehideux, ancien ministre de Pétain et neveu par alliance de l'industriel, dont le témoignage douteux est souvent retenu à charge contre Louis Renault(52). Voici donc une militante communiste qui, pour servir sa thèse idéologique anti-patronale, appelle à la rescousse le témoignage suspect d'un ancien membre de la Waffen SS...."

bonne lecture mon ami, tout est là, tu ne pourras plus dire que tu ne savais pas!

   

Intéressant en effet. Roch a disparu? il a fini d'étaler sa culture Google et Wikipédia ou il a battu en retraite?

Par

En réponse à §phi710WL

Intéressant en effet. Roch a disparu? il a fini d'étaler sa culture Google et Wikipédia ou il a battu en retraite?

   

Il m'arrive de bosser un brin pour payer ta retraite pépère.

Et c'est toujours la même histoire avec le consanguin du Mans, il nous cloque ses éternels liens émanant du club très fermé des laudateurs du Louis au faciès de pithécanthrope.

Ça s’appelle juste une instruction à charge.

Une fois encore, les héritiers Renault ont voulu remettre le sujet sur le tapis 70 ans après les faits, pendant que la boite vaut encore quelque chose et ont été renvoyés à leurs chères études.

La justice est passée, et l'on ne commente pas une décision de justice me semble t'il...

Tiens,toi qui a du temps à perdre, vas donc verser une larme sur les traces du grand cocu, au Chateau de Herqueville ( 27 ) ou à Chausey ( 50 ).

Par §ren724nO

je te rappelle mon cher petit cailloux, que l'état français a reconnu, dans les années 60, que Louis RENAULT n'avait pas collaboré! il a été réhabilité, sa Grand Croix de la Légion d'Honneur lui a été réattribué à titre posthume, et l'état à "autorisé une indemnisation partielle de la famille sur les biens non industriels"!

en gros, l'état français a avoué avoir volé les usines de la famille RENAULT! demander réparation est une honte évidemment!

"club très fermé des laudateurs du Louis au faciès de pithécanthrope."

au moins, ce club apporte des preuves vérifiables par tous et irréfutables, ils précisent même où on peut les trouver!

Par

En réponse à §ren724nO

je te rappelle mon cher petit cailloux, que l'état français a reconnu, dans les années 60, que Louis RENAULT n'avait pas collaboré! il a été réhabilité, sa Grand Croix de la Légion d'Honneur lui a été réattribué à titre posthume, et l'état à "autorisé une indemnisation partielle de la famille sur les biens non industriels"!

en gros, l'état français a avoué avoir volé les usines de la famille RENAULT! demander réparation est une honte évidemment!

"club très fermé des laudateurs du Louis au faciès de pithécanthrope."

au moins, ce club apporte des preuves vérifiables par tous et irréfutables, ils précisent même où on peut les trouver!

   

" l'état français a avoué avoir volé les usines de la famille RENAULT " . Ben oui mon garçon.... tellement vrai que tes héritiers ont brillament pu prouver cela ...

On te laisse retourner au club de l'abonné aux lignes Billancourt-Berlin pour ne pas oublier d'aller signer la carte de soutien aux héritiers si injustement lésés par cet état totalitaire qui ne sait reconnaitre ses crimes affereux...

Vas tu continuer longtemps à nous faire rire sur le thème ?

Perso, je ne m'en lasse pas....

Par §ren724nO

En réponse à roc et gravillon

" l'état français a avoué avoir volé les usines de la famille RENAULT " . Ben oui mon garçon.... tellement vrai que tes héritiers ont brillament pu prouver cela ...

On te laisse retourner au club de l'abonné aux lignes Billancourt-Berlin pour ne pas oublier d'aller signer la carte de soutien aux héritiers si injustement lésés par cet état totalitaire qui ne sait reconnaitre ses crimes affereux...

Vas tu continuer longtemps à nous faire rire sur le thème ?

Perso, je ne m'en lasse pas....

   

mais arrête de jouer l'ironie, tu ne maitrises pas ce sujet!

moi je te donne des preuves irréfutables, toi des "on dit"!

tu es pitoyables!

je t'humilie à chaque fois que tu abordes ce sujet, donc je ne vais surement pas arrêter de si tôt, surtout que tu sembles apprécier cela!

Par

En réponse à §ren724nO

mais arrête de jouer l'ironie, tu ne maitrises pas ce sujet!

moi je te donne des preuves irréfutables, toi des "on dit"!

tu es pitoyables!

je t'humilie à chaque fois que tu abordes ce sujet, donc je ne vais surement pas arrêter de si tôt, surtout que tu sembles apprécier cela!

   

Oui, c'est vrai, tu nous a bien donné des preuves irréfutables : 3 visites à Berlin et 3 rendez vous avec Hitler à la clé, alors que ce charmant monsieur était bien au ban des nations européennes dans la période d'avant-guerre.

Et d'ailleurs, quel autre industriel de l'automobile français a accompli une telle démarche ?

Absolument aucun...

Allez, va accrocher ces quelques photos de choix au dessus de la mégane dans ton garage .

http://www.bandung-presse.org/2011/03/jean-pierre-peugeot-louis-renault-resistant-et-collabo/

Tu peux lire l'article aussi, qui n'est pas de ta copine Croix-Riz...

Et de grâce, cesse là tes propos révisionnistes, d'autres y ont consacré plus de temps que toi, ont dépensé de l'argent dans l'affaire.

Et s'y sont juste cassé les dents.

Déboutés....

Et toi, t'es juste un boulet...

Par §ren724nO

si tu as lu ce que j'ai posté tout à l'heure et que tu n'as toujours pas compris ce qui s'est passé durant les rencontres LR/Hitler (que je ne nie pas)... c'est que tu es vraiment irrattrapable!

Par Anonyme

Eh Roc, tu as lu l’article que tu nous propose ?

Non parce qu'il fini par le texte suivant :

"Sources:

Il est difficile de faire le tri entre toutes les sources disponibles aujourd’hui, certaines étant antagonistes, et cet article n’a pas la prétention d’apporter justice et vérité sur les véritables agissements de ces industriels pendant la deuxième guerre mondiale. Des choix ont du être faits entre les différentes sources utilisées, dont voici les principales:

Jean-Noël Mouret, Louis Renault, Paris, Gallimard, 2009

« Quand Peugeot faisait de la résistance », Historia, n° 722, février 2007

Laurent Dingli, Louis Renault, Paris, Flammarion, 2000

Annie Lacroix-Riz, Louis Renault et la fabrication de chars pour la Wehrmacht, Février 2011

Sites officiels de Renault et de Peugeot"

Un article qui qualifie clairement Peugeot de résistant et Renault de collabo et qui fini en écrivant comme si de rien n'était "en fait on n'a fait qu'une recherche partielle pour parler d'un sujet qu'on ne connait pas vraiment et, de fait, on ne prétend pas dire la vérité puisque nous avons délibérément fait le choix d'ignorer une partie des informations que nous avons traitées" c'est assez cocasse. A quoi il faut ajouter qu'aucune source primaire n'a été utilisée pour la rédaction de l'article puisque celles concernant Renault ne sont que 2 biographies datant des années 2000 et un article de 2011 rédigé par l'une des opposantes à la réhabilitation de Renault les plus notoires.

Paye ton objectivité !

Par

En réponse à Anonyme

Eh Roc, tu as lu l’article que tu nous propose ?

Non parce qu'il fini par le texte suivant :

"Sources:

Il est difficile de faire le tri entre toutes les sources disponibles aujourd’hui, certaines étant antagonistes, et cet article n’a pas la prétention d’apporter justice et vérité sur les véritables agissements de ces industriels pendant la deuxième guerre mondiale. Des choix ont du être faits entre les différentes sources utilisées, dont voici les principales:

Jean-Noël Mouret, Louis Renault, Paris, Gallimard, 2009

« Quand Peugeot faisait de la résistance », Historia, n° 722, février 2007

Laurent Dingli, Louis Renault, Paris, Flammarion, 2000

Annie Lacroix-Riz, Louis Renault et la fabrication de chars pour la Wehrmacht, Février 2011

Sites officiels de Renault et de Peugeot"

Un article qui qualifie clairement Peugeot de résistant et Renault de collabo et qui fini en écrivant comme si de rien n'était "en fait on n'a fait qu'une recherche partielle pour parler d'un sujet qu'on ne connait pas vraiment et, de fait, on ne prétend pas dire la vérité puisque nous avons délibérément fait le choix d'ignorer une partie des informations que nous avons traitées" c'est assez cocasse. A quoi il faut ajouter qu'aucune source primaire n'a été utilisée pour la rédaction de l'article puisque celles concernant Renault ne sont que 2 biographies datant des années 2000 et un article de 2011 rédigé par l'une des opposantes à la réhabilitation de Renault les plus notoires.

Paye ton objectivité !

   

Mais bien entendu que cet article n'est absolument pas le fruit d'une recherche personnelle, il n'est qu'une compilation. Et c'était aussi pour les photos, pour le cas ou certains ne les aies pas vues.

La seule universitaire ayant bossé a fond sur le sujet est la mère Croix-Riz, ayant aux yeux du gars du lotissement deux tares irrémédiables ! : être une femme et communiste. Note bien qu'en 2013, le sujet n'intéresse vraiment plus grand monde : on parle là d'un mec jugé comme détestable par la majorité de ceux qui l'ont côtoyé n'est il pas...

Elle a accumulé des tas de dossiers, des interviews et des preuves irréfutables de l'aveuglement du rustaud de Billancourt, prêt à toutes les compromissions pour sauver son usine...

Mais bon, tu as bien pigé que le visiteur d'usine Sarthois est tellement obsédé par son héros au front bas qu'il en oublie les évidences les plus criantes : visites au chef des Nazis, financement de la Cagoule, fréquentation des intellectuels tenants des thèses fascistes, tout cela pour l'avant-guerre . Puis nomination de son gendre ex-directeur d'usine et très probable successeur à un poste industriel clé dans le gouvernement de Vichy ( bien que le demi-dingo se croyait irremplaçable ).

Bref, si ces quelques faits ne lui ouvrent pas les yeux, on peut penser que le Manceau a toutes les qualités requises pour se lancer dans l'écriture d'un livre qui prouverait que Balkany est un pur agneau qui vient de naître.

Pitoyable...

Par Anonyme

Tu n’as pas compris le sens de mon commentaire, ce n’est pas possible ! La faiblesse des sources n’est pour moi que la cerise sur le gâteau d’un article avouant lui-même qu’il ne connaît pas la vérité mais qui se permet tout de même d’être catégorique dans ses jugements de valeur. Tu saisis ?

Honnêtement Roc, je comprends, d'une certaine façon, que ta détestation viscérale pour l'entreprise Renault te pousse à vouloir la dénigrer à tous les niveaux. Disons que ce que je comprends moins, c'est l'origine de cette détestation ; mais après tout, c'est ton droit…

Par contre ce qui est clair dans cette affaire, c'est que la thèse de la collaboration de Renault durant la seconde guerre mondiale est sujette à caution tant les arguments la contredisant sont nombreux. C'est d'ailleurs ce qu'avoue à demi-mot ton article. Il n'y a rien dans le commentaire R72, citant certes un site pro-Renault, qui me paraisse aberrant, les arguments sont plausibles et étayés par des documents consultables par tous.

Attention, je ne dis pas que Renault n’a pas collaboré, j'exprime simplement qu'il me paraît tout à fait stupide de prétendre démontrer la culpabilité de Renault en utilisant des photographies ou des actes d'avant guerre. Pour moi cela reviens au même que de prétendre que Sarkozy (dont je déteste aussi bien les idées que la personnalité, au passage) est responsable des gazages en Syrie sous prétexte qu'il a invité El-Assad au 14 juillet, ça n'a aucun sens ! Si Sarkozy l'a invité, c'était tout simplement pour acheter la paix, et il ne me paraît pas idiot de défendre l'idée que Renault en ait fait de même en rencontrant Hitler, ou même de dire qu'il en aurait profité pour l'espionner.

Le fait est que tout cela n’est qu’une énième bataille d’expert et que ni toi, ni moi, ni R72 ne détient la vérité. La seule chose qui est sûre, c’est que Renault a toujours tout fait, y compris pendant la guerre, pour que son entreprise tourne. Après, pour ce qui est de connaître ses motivations, à savoir si c’était de la collaboration active ou le désir de ne pas voir le travail de toute une vie s’effondrer, c’est plus compliqué ; et là les personnes qui s’aventurent sur ce chemin finissent toutes par se perdre dans des suppositions et des interprétations partisanes.

Je trouve que l’on fait bien trop souvent le procès de Renault sur ce sujet, et toi le premier, alors que l’on pardonne aisément des concurrents tels que Skoda ou Ford. Pour Porsche et BMW, c’est une autre histoire, puisque de leur point de vue ils n’aidaient pas un régime impérialiste, ils aidaient leur pays. Pour VW l’accusation est ridicule puisque l’entreprise est réellement née après guerre sous l’impulsion d’un Anglais.

Pour ce qui est de l’affiliation communiste de Croix-Riz, évidemment que cela constitue un biais important dans son interprétation des choses, puisque les communistes ont voulu faire un exemple de Renault et que l’on sait que le ressentiment était né bien avant la guerre. Si l’on venait a apprendre que ces derniers ont poussé l’accusation de Renault, l’amenant indirectement à la mort, pour pouvoir récupérer son outil industriel et en faire un laboratoire de leurs idées, tout en sachant que tout était basé sur le mensonge, cela serait un coup de massue dont toutes les organisations politiques et syndicales à tendance communiste auraient du mal à se remettre. On dit bien que les gagnants écrivent l’histoire. Et je dis ça en tant que citoyen apolitique se sentant bien plus proche des idéaux de gauche que de droite (par contre, c’est la mise en pratique qui me pose plus de problème).

Pour finir, certes, Renault est considéré comme détestable par le plus grand monde, mais j’ai du mal à croire que son accusation y soit totalement étrangère. D’autant qu’il est loin d’être le seul, Dali par exemple, avait également mauvaise réputation, mais ce n’est pas pour cela que je remettrais en question son œuvre ou viendrait le taxer de franquiste.

Sérieusement Roc, ton acharnement te rend tout aussi pitoyable que R72.

Par §ren724nO

En réponse à roc et gravillon

Mais bien entendu que cet article n'est absolument pas le fruit d'une recherche personnelle, il n'est qu'une compilation. Et c'était aussi pour les photos, pour le cas ou certains ne les aies pas vues.

La seule universitaire ayant bossé a fond sur le sujet est la mère Croix-Riz, ayant aux yeux du gars du lotissement deux tares irrémédiables ! : être une femme et communiste. Note bien qu'en 2013, le sujet n'intéresse vraiment plus grand monde : on parle là d'un mec jugé comme détestable par la majorité de ceux qui l'ont côtoyé n'est il pas...

Elle a accumulé des tas de dossiers, des interviews et des preuves irréfutables de l'aveuglement du rustaud de Billancourt, prêt à toutes les compromissions pour sauver son usine...

Mais bon, tu as bien pigé que le visiteur d'usine Sarthois est tellement obsédé par son héros au front bas qu'il en oublie les évidences les plus criantes : visites au chef des Nazis, financement de la Cagoule, fréquentation des intellectuels tenants des thèses fascistes, tout cela pour l'avant-guerre . Puis nomination de son gendre ex-directeur d'usine et très probable successeur à un poste industriel clé dans le gouvernement de Vichy ( bien que le demi-dingo se croyait irremplaçable ).

Bref, si ces quelques faits ne lui ouvrent pas les yeux, on peut penser que le Manceau a toutes les qualités requises pour se lancer dans l'écriture d'un livre qui prouverait que Balkany est un pur agneau qui vient de naître.

Pitoyable...

   

mais ta petite Lacroix-Rize et ses thèses douteuses basées sur du vent et totalement discrédité par ses opinions politiques s'est fait démonter plusieurs fois!

toutes ses accusations et ses "preuves" ont été réduites à néant en deux coups de cuillère à pot!

je te redonne le lien, mais tu refuses de le lire et de faire l'effort de comprendre! je ne peux plus rien pour toi!

http://www.louisrenault.com/index.php/reponse-a-annie-lacroix-riz

"financement de la Cagoule,"

tu as des preuves?

la famille Peugeot, ça on les a les preuves mais pour RENAULT cela n'a jamais été prouvé puisqu'il était totalement apolitique!

" Pour servir la thèse de la trahison patronale et du complot des élites, Annie Lacroix-Riz affirme, sans fournir le moindre élément, que Louis Renault était d'extrême droite. Elle l'accuse même, sans plus de fondement, d'avoir financé un groupuscule terroriste, le C.S.A.R., appelé plus communément la Cagoule. Il est d'ailleurs dans la tradition du parti communiste, depuis plus de soixante-dix ans, de qualifier tous ses « ennemis de classe » - pour employer la terminologie du parti - ou plus simplement, ses contradicteurs, de fascistes, de nazis ou de « cagoulards ».

Quels sont les éléments dont nous disposons ?

A aucun moment de sa vie, que ce soit à titre privé ou public, Louis Renault n'a financé ou soutenu le moindre parti politique, a fortiori de mouvement terroriste (11) . Profondément républicain, ami intime des socialistes Aristide Briand et Albert Thomas (12), le constructeur automobile était attaché au libéralisme économique dans le cadre des institutions démocratiques de la IIIème République (13). Si au cours des années trente, l'entreprise a enregistré un retard conséquent au plan social, si les rapports ont été fréquemment tendus et parfois violents dans l'entreprise (grève du chronométrage de 1913, lock-out de 1938), Louis Renault a cependant relevé le défi des réformes imposées par les grèves et le Front populaire (recrutement massif, investissement pour améliorer l'hygiène, la sécurité, l'outillage et la formation professionnelle) ; l'historien Jean-Charles Asselain a montré que l'opposition à la loi des quarante heures venait moins du patronat, assez prudent sur cette question, que des milieux politiques de droite et du centre[14], l'historien Denis Phan précisant pour sa part :

« La loi « des quarante heures » a incité Louis Renault à moderniser son entreprise et à réorganiser la production. Il n'a pas hésité à investir pour faire face au défi qui lui était jeté. Il semble bien difficile dans ce cas de parler de « mauvaise volonté patronale ». Au contraire, la montée des commandes à la fin de l'année 1936 l'a poussé a embauché massivement »(15) .

Dans la période précédente, Louis Renault fut souvent à l'avant-garde des questions sociales notamment pendant la Grande Guerre dans le cadre de sa collaboration avec le ministre socialiste de l'Armement, Albert Thomas ; ensemble, ils mirent en place la première forme de représentation ouvrière dans les usines de guerre ; l'historien Patrick Fridenson a rappelé en outre que Louis Renault fut l'un des pères des allocations familiales en France(16) .

Il faut mal connaître la vie et à l'oeuvre du constructeur pour prétendre qu'il a pu financer un groupuscule terroriste qui posait des bombes, commettait des assassinats et dont le but était de renverser la République. Cette accusation se contente de reprendre les violentes campagnes de diffamation orchestrée par L'Humanité au cours des années trente.

En effet, c'est en 1938 que Renault a été accusé pour la première fois de financer la Cagoule par un représentant du Syndicat des métaux, Charles Pioline, accusation largement relayée dans les colonnes de L'Humanité. Nous sommes alors dans un contexte de tension extrême entre le Parti communiste et la Fédération des métaux d'une part, le gouvernement Daladier et la direction de l'entreprise de l'autre (grève d'avril, lock-out de novembre).

Seul François Lehideux, l'un des directeurs des usines Renault et neveu par alliance du constructeur, a été entendu par le juge Pierre Beteille en 1938 après qu'un chèque signé de sa main en faveur de Marcel Mouget s'est retrouvé dans les caisses de l'organisation terroriste par le biais d'endossements successifs. François Lehideux, s'étant justifié sur ce point, il ne fut pas poursuivi(17) ; quant à Marcel Mouget, le destinataire du chèque, il sera acquitté, dix ans plus tard, le 26 novembre 1948, par la Cour d'assise de la Seine(18) . L'accusateur de Renault, Charles Pioline, fut en revanche condamné, le 17 janvier 1939, pour diffamation à payer une amende de 200 francs et à verser un franc de dommages et intérêts à la société des usines Renault(19) .

Louis Renault a-t-il financé les Croix de Feu du colonel de La Rocque, comme l'affirme encore Madame Lacroix-Riz, toujours sans citer le moindre élément factuel ? A notre connaissance, une seule source émanant des archives de la Préfecture de police se fait l'écho d'une rumeur dont le colonel Guillaume, directeur de l'hebdomadaire de droite « Choc », fut à l'origine (20) ; Un autre document du même dossier affirme que René Giraud, l'un des responsables de la publicité chez Renault, fut le secrétaire de l'association « La légion de France », filiale des « Camarades du Feu » en 1937 et 1938 (deux documents non cités par A. Lacroix-Riz) (21) .

Rien de plus.

Et alors que l'extrême gauche reprochait à Louis Renault de financer la Cagoule, l'extrême droite lui faisait grief de financer le Front populaire ! Ainsi, fut-il accusé en octobre 1936 par le journal Candide de soutenir le gouvernement de gauche et d'être « aux petits soins pour les organes du Front Populaire ». Le journal ajoutant : « Est-ce que dans son numéro du 9 octobre, le Popu de Blum n'avait pas une page de publicité émanant de la grande firme de Boulogne-Billancourt ? M. Renault passait naguère pour un patron de combat ! Il n'y paraît plus aujourd'hui quand on le voit travailler sous la coupe de M. Jouhaux (secrétaire général de la CGT, ndla) et graisser la patte à Blum ! » (22) .

S'étant toujours désintéressé des luttes partisanes, Louis Renault s'efforça de s'associer à toutes les sensibilités politiques pour défendre l'industrie automobile et l'économie nationale. C'est dans cette optique qu'il rencontra Léon Blum à diverses reprises dès 1930 et qu'il insista pour lui faire visiter ses usines. Il lui écrivit à l'époque du Front Populaire : « Vous comprendrez, j'en suis certain, les raisons d'intérêt national qui m'ont poussé à intervenir directement auprès de vous ; ce n'est pas seulement le constructeur d'automobiles qui vous écrit, mais le français passionnément attaché à la puissance et au développement de son pays » (23) .

N'ayant aucune preuve de ce qu'elle avance, l'historienne militante insinue que le dossier Renault de la Préfecture de police de Paris a été littéralement vidé (par qui ?) - ce qui est absolument inexact ; nous invitons d'ailleurs tous les chercheurs à se rendre rue de la Montagne-Sainte-Geneviève pour le constater. Ainsi donc, si les textes existaient, ils prouveraient bien évidemment que Louis Renault était d'extrême droite et qu'il finançait une organisation terroriste telle que la Cagoule, mais, comme ils n'existent pas, il faut croire Madame Lacroix-Riz sur parole... Chacun pourra mesurer la faiblesse, pour ne pas dire l'inanité d'une telle allégation.

Sans apporter davantage de preuves ni citer la moindre source à ce sujet, Annie Lacroix-Riz affirme que Louis Renault « aimait » (sic) Mussolini... Aucun document, pas une seule ligne d'archive, ne vient étayer cette nouvelle spéculation. Dans les milliers de notes et de lettres dont les chercheurs disposent, il n'existe même pas une simple allusion à cette prétendue admiration qu'aurait eue l'industriel pour le dictateur italien. Les seuls documents dont nous disposons sont un compte rendu sur l'organisation de l'Italie fasciste composée à l'attention de Louis Renault par l'une de ses amies, Carla Bouillet-Borcetti, en 1926, et la lettre que cette dernière écrivit à l'industriel en janvier 1938 :

« J'ai beaucoup de mal à garder mon optimisme traditionnel, nous sommes entourés par des gens catastrophés. Mon coeur d'Italienne de plus en plus antifasciste est souvent bien éprouvé » (24) ."

" Puis nomination de son gendre ex-directeur d'usine et très probable successeur à un poste industriel clé dans le gouvernement de Vichy ( bien que le demi-dingo se croyait irremplaçable )."

en quoi, le fait que son neuveu par alliance, qu'il a renié en Août 1940, ait été nommé ministre du gouvernement de Vichy peut constituer une quelconque preuve de collaboration de Louis RENAULT?

bref, comme ta copine cinglée, tu n'es que dans le "on dit", bien plus proche de la diffamation que de la preuve irréfutable!

Par Anonyme

Bienvenue sur débat et histoire.com

Par §cyc083oD

En réponse à roc et gravillon

Enfin, il serait plus juste de parler de course du demi-siècle pour ces deux cocos. En étant large. Mais c'est moins vendeur.

Votre commentaire sur la fin ne va pas faire plaisir au visiteur d'usine du lotissement monsieur Dufeu, mais alors pas du tout... :colere:

   

Ignare sans aucune culture...Des marques au passé incroyablement riche qui ne se cantonne pas uniquement à l'avant-guerre mais se prolonge jusqu'à nos jours, avec au passage des combats technologiques encore nombreux après la guerre et des révolutions techniques ou conceptuelles qu'on n'a jamais rencontré ailleurs...Bref : Shut Up.

 

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