Encore une étude qui accable les voitures hybrides rechargeables
La consommation réelle très supérieure aux chiffres annoncés par les constructeurs de voitures hybrides rechargeables, même lorsque les batteries sont pleines, est à nouveau pointée du doigt par une étude de Transport & Environnement.
Depuis quelques années, la consommation réelle des véhicules hybrides rechargeables est régulièrement pointée du doigt. Tout le monde sait que ces véhicules consomment beaucoup plus qu’annoncé lorsqu’ils sont utilisés de manière systématique sans recharger leurs batteries électriques pour optimiser leurs trajets. Mais même leur efficience avec les batteries pleines est parfois critiquée, plusieurs études ayant montré qu’ils ont tendance à faire fonctionner leur moteur thermique davantage qu’annoncé. Ce décalage entre les chiffres inscrits sur la fiche technique et la réalité est une nouvelle fois mis en avant par une étude commissionnée par l'ONG Transport &Environnement, réalisée par l’Université de Technologie de Graz en Autriche.
Les chercheurs ont rassemblé trois modèles d’hybrides rechargeables modernes : une BMW Série 3 (probablement une 320e ou une 330e), une Peugeot 308 (probablement une variante 180 ou 225 chevaux) et une Renault Mégane (qui ne peut être qu’une Plug-In E-Tech). Ils ont chargé à 100% les batteries de ces trois modèles, avant de réaliser un parcours quotidien classique de 55 kilomètres pour mesurer leur consommation avec les autos mises dans leur mode hybride par défaut. Les chercheurs expliquent que la Peugeot et la Renault ont rejeté respectivement 20 et 70% plus de CO2 qu’annoncé. Quant à la BMW, elle en a rejeté trois fois plus qu’annoncé.
Une autonomie électrique pas aussi bonne qu’annoncé
Les chercheurs de l’Université de Graz ont également testé l’autonomie maximale électrique de ces trois autos en ville avec leurs batteries pleines. La Renault a bien atteint l’autonomie annoncée de 50 kilomètres, mais pas les deux autres : la BMW n’a atteint que 74% de la distance annoncée et Peugeot n’a couvert que 53% de la distance promise en 100% électrique. Comme lors de sa précédente étude sur les SUV hybrides rechargeables il y a deux ans, Transport & Environnement conclut donc en affirmant que ces modèles polluent plus qu’annoncé, que les gouvernements ne devraient plus leur réserver des aides à l’achat et qu’ils ne peuvent pas être considérés comme des modèles à zéro émission. C’est de toute façon la tendance actuelle en Europe, où ils sont de plus en plus critiqués.
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