Essai vidéo - DS7 Crossback : dans la cour des grands
Alexandre Bataille , mis à jour
C’est avec un SUV, la silhouette tendance, que la jeune marque française compte prendre son envol dans la jungle du premium. Premier modèle conçu 100 % en interne, le DS7 Crossback condense tout le savoir-faire du groupe PSA en matière de technologies et de raffinement. Le nouveau venu a-t-il les épaules pour jouer dans la cour des grands ?
A partir de 31 800 €
Pilote automatique
Feux Full Led directionnels
Le round d’observation est terminé. DS doit maintenant allumer la mèche qui fera exploser les grandes ambitions avancées à sa naissance en 2014, à savoir : « incarner le savoir-faire français du luxe ». Jusqu’ici la marque issue du groupe PSA n’a pas encore convaincu. Loin de là, puisque les ventes chutent quasiment dans tous les coins du globe. Depuis le début de l’année, les immatriculations ont chuté de près de 30% dans l’Hexagone et presque autant sur le marché Chinois où la marque mise gros et y commercialise même des véhicules non importés en Europe comme la DS6. A sa décharge, DS comportait jusqu’à aujourd’hui dans sa gamme des Citroën « rebadgées » à l’image des DS3, DS4 et DS5. Quoi qu’il en soit le challenge sera relevé pour s’affirmer comme marque premium, à part entière. Audi aura mis près de 30 ans à bâtir son image et certaines enseignes comme Alfa Romeo ou Infiniti y travaillent encore.
C’est avec le DS7 Crossback, son premier modèle développé 100% en interne, que la marque compte bien démarrer une nouvelle success story. Premier bon point, c’est un SUV. Autrement dit, la silhouette la plus prisée à l’heure actuelle sur le Vieux Continent. Ensuite du fait de son gabarit généreux (4, 57 m), il se positionne à cheval entre deux catégories, celles des SUV compacts et familiaux. Pour schématiser, le DS7 Crossback, c’est un Q5 au prix d’un Q3. Enfin, pour séduire et convaincre qu’il est bel et bien le fleuron du groupe PSA, il bénéficie d’innovations technologiques totalement inédites comme un pilote automatique ou une suspension pilotée adaptative.
Esthétiquement, le SUV se veut particulièrement chargé. Notamment sur la partie avant qui arbore une calandre béante entourée de chrome, des feux de jour verticaux très voyant et des projecteurs s’inspirant du concept E-Tense. Les autres parties se veulent plus sobres avec une ceinture de caisse haute, de faibles surfaces vitrées et un hayon qui ressemble pratiquement à celui de l’Audi Q5.
C’est à bord que le français peut faire la différence. Dans son aménagement comme dans son traitement, le cockpit est une réussite. Les différentes « ambiances » (cf page suivante) parfois facturées au prix fort, justifient un réel savoir-faire. Les clients seront assurément sensibles à qualité des cuirs et des coutures réalisées sur les sièges, dont la splendide version « bracelet de montre », les contreportes et la planche de bord. La console centrale qui sépare totalement les deux passagers est ornée de « guillochages » (des dessins symétriques sculptés dans l’aluminium) jusqu’ici inédits.Il faudra toutefois apprivoiser les commandes de lève-vitres placées côté droit du conducteur et aimer les triangles qui sont omniprésents dans l'habitacle.
DS soigne aussi son image de voiture de luxe à la française via un partenariat avec l’horloger français B.R.M qui fournit une montre qui se déploie au démarrage entre les aérateurs supérieurs. Impossible également de passer à côté de la dalle numérique et du gigantesque écran multimédia de de 12,3’’, tous les deux proposés en option ou sur les finitions hautes. Les graphismes de ce dernier sont soignés et l'on apprécie les raccourcis (précieux) placés en dessous mais sa réactivité n'égale pas encore celui du groupe Volkswagen. Malgré quelques défauts de jeunesse DS prouve avec cet intérieur qu’il est capable de jouer dans la cour des grands.
En prime d’être agréable à l’œil, l’habitacle du DS7 est aussi agréable à vivre. La plateforme EMP2 qui abrite également le Peugeot 3008 a été allongée au profit de l’empattement pour offrir aux occupants du DS7 un espace conséquent aux places arrière. Et contrairement à ses concurrents allemands, ici, pas de tunnel de transmission imposant pour handicaper la place centrale puisqu’il est exclusivement vendu (pour le moment) en deux roues motrices. Toujours dans cet esprit exclusif, il offre la possibilité d’incliner le dossier des sièges électriquement. Le volume de chargement atteint pour sa part 555 litres, soit l’équivalent d’un Audi Q5 et bénéficie du même système de hayon électrique. Ce volume peut grimper jusqu’à 1 750 litres, ce qui devient très intéressant sur le segment.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,57 m
- Largeur : 1,89 m
- Hauteur : 1,62 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : NC / 1752 l
- Boite de vitesse : Auto. à 8 rapports
- Carburant : Diesel
- Taux d'émission de CO2 : 128 g/km
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Octobre 2017
* A titre d'exemple pour la version 2.0 BLUEHDI 180 GRAND CHIC AUTOMATIQUE.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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