Essai - Peugeot 3008 1,2 l Puretech 130 EAT6 : dans l'air du temps
SUV à la ligne futuriste dynamique, à l'équipement moderne et à l'excellente finition, le Peugeot 3008 de seconde génération s'inscrit parfaitement dans les véhicules à la mode du moment. Ajoutez-lui un moteur essence bien né associé à une transmission automatique aboutie, et vous avez là une recette assurément gagnante.
En bref
130 ch et 230 Nm
5,2 l/100 km en mixte
À partir de 29 300 €
Les statistiques de ventes de voitures neuves ne mentent pas : nous sommes parvenus à la fin de l'ère du gazole roi au profit du 100 % électrique, de l'hybride rechargeable ou non et surtout de l'essence. Les raisons sont multiples, depuis la progression technique spectaculaire ces dernières années des mécaniques au sans-plomb jusqu'aux diverses histoires de tricherie aux émissions des véhicules diesels en passant par le futur rééquilibrage des prix à la pompe, mais le fait est qu'aujourd'hui la part des véhicules essence a explosé et le Peugeot 3008 de seconde génération est en plein cœur de cette nouvelle tendance. Dévoilé au dernier Mondial de l'Auto de Paris, il a en effet enregistré près de 15 000 commandes en octobre selon la marque au lion et la version qui rencontre le plus grand succès chez les particuliers, à tel point que les livraisons sont repoussées jusqu'en mars 2017, est celle équipée du trois cylindres 1,2 l Puretech 130 en combinaison avec la boîte automatique EAT6, à l'essai aujourd'hui.
Sur le papier, le moteur essence d'entrée de gamme du 3008, qui développe 130 ch à 5 500 tr/min et 230 Nm à 1 750 tr/min, montre déjà des qualités à faire pâlir le 1,6 l BlueHDi 120 avec la même transmission, fort de 120 ch à 3 500 tr/min et 300 Nm à 1 750 tr/min. Le 0 à 100 km/h est en effet annoncé en 10,1 s, le 1 000 m DA en 31,6 s et le 80 à 120 km/h en 6,9 s, contre respectivement 11,6 s, 33,3 s et 8,7 s. Certes, sa consommation officielle de 5,2 l/100 km en mixte est supérieure d'un litre à celle du diesel mais il faudra faire un sacré nombre de kilomètres avant de combler la différence de tarifs qui démarrent à 29 300 € pour le Puretech et à 31 500 € pour le BlueHDi, l'un comme l'autre restant dans la zone neutre du bonus écologique.
La ligne du 3008 fait toujours parler d'elle, mais quand celle de la première génération faisait à peu près l'unanimité contre elle - ce qui ne l'a aucunement empêchée de très bien se vendre -, celle du second modèle progresse en scindant les opinions en deux catégories bien distinctes, ceux qui aiment et ceux qui détestent, ce qui est incontestablement un progrès. L'intérieur remporte par contre tous les suffrages sur l'ancien comme sur le nouveau, avec une présentation futuriste digne de celle d'un coupé sportif par la disposition de la planche de bord tournée vers le conducteur et la large console centrale avec des commandes façon touches de piano et un écran tactile de 8 pouces. Évidemment, cette ambiance n'est que confortée par le petit volant plus carré dominé par l'évolution de l'instrumentation i-Cockpit, désormais constituée de série d'un écran de 12,3 pouces qui est non seulement très beau dans ses animations mais a de plus le bon goût de rester tout à fait clair. Et d'avoir une visibilité acceptable quelle que soit votre taille, pour peu que vous choisissiez une position de conduite classique. Le tout adopte une finition des plus flatteuses, tant sur l'assemblage que sur le choix des matériaux. Pas de banquette coulissante, le 3008 a choisi un bon compromis avec une place généreuse pour les passagers arrière au niveau des genoux mais aussi de la tête et un volume de coffre s'établissant à 520 litres en configuration cinq places et jusqu'à 1 482 litres une fois le dossier rabattu, des valeurs qui le placent dans la bonne moyenne.
Au final, que l'on aime ou pas le 3008, on ne peut que respecter la volonté de Peugeot de marier praticité et confort dans un véhicule unique, à l'extérieur comme à l'intérieur, ce qui est en rupture totale avec la concurrence et ses produits génériques basés sur des plateformes similaires auxquels on applique artificiellement la personnalité de la marque, comme cela devient de plus en plus la norme.
À son volant, on retrouve avec plaisir un châssis dans le plus pur style Peugeot qui parvient à s'affranchir du centre de gravité élevé en offrant à la fois un dynamisme et un plaisir de conduite certains, avec une direction légère mais précise, mais aussi un amorti préservant parfaitement le confort, bien aidé par des jantes en 18 pouces conservant un flanc de pneu de taille raisonnable (225/55), associé à une insonorisation efficace. La combinaison du moteur EB2DTS et de la boîte automatique EAT6 forme un excellent mariage sur de nombreux modèles du groupe PSA et ce 3008, avec un poids contenu de 1 270 kg, n'y fait pas exception. Les relances sont vigoureuses, le 3 cylindres se montre plutôt discret même dans les tours et la transmission est réactive, avec une rapidité de changement de rapport et un agrément qui arriveraient presque à faire oublier la catastrophe qu'était l'ETG6. Terminons ce tableau flatteur par la consommation relevée au terme de notre essai qui s’est établi à 7,0 l de moyenne. Au chapitre des reproches, on peut citer une vision arrière médiocre, surtout de trois quarts, rendant indispensable la surveillance des angles morts (de série à partir de la finition Allure), et quelques détails d'ergonomie, comme par exemple l'implantation extrêmement proche et confusante derrière le volant de la palette gauche et des commodos de feux/clignotants et de régulateur de vitesse.
Il n'y a aucun doute sur le fait que le nouveau Peugeot 3008 se place comme la nouvelle référence parmi les SUV compacts grâce à sa personnalité, son comportement routier, la qualité de sa finition, son habitabilité et son groupe motopropulseur dans cette version 1,2 PureTech 130 EAT6. Mais il fait par contre payer particulièrement cher ses services, ses tarifs démarrant en effet à 29 300 € en finition Active. On n'en est pas encore au niveau des prix d'un Volkswagen Tiguan mais, en face, à équipement similaire et même si ce ne sont pas d'aussi bons produits, on trouve un Renault Kadjar TCe 130 EDC Zen à 27 600 €, un Nissan Qashqai DIG-T 115 Xtronic Acenta à 26 150 € ou même un Seat Ateca 1.4 TSI ACT 150 DSG7 Style à 28 200 €, ce qui laisse tout de même à réfléchir.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,44 m
- Largeur : 1,84 m
- Hauteur : 1,62 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 520 l / 1482 l
- Boite de vitesse : Auto. à 6 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : 120 g/km
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Octobre 2016
* pour la version II 1.2 PURETECH 130 S&S GT LINE EAT6.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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