Honda CB 500 T: digne héritière de la 450?
Après la CB 1100, c'est carrément la famille CB 500 qui investira les concessions Honda dans quelques temps. Une bonne occasion pour Caradisiac Moto de se replonger dans les archives et de jeter un petit coup d'œil sur le premier 500 twin commercialisé par le constructeur mondial "number one".
Si cet agréable exercice, qui nous immerge pendant quelques heures dans le monde de la moto d'il y a plusieurs décennies, est en général un « parcours de santé », celui-ci s'est presque transformé en parcours du combattant !!!... Bon, n'exagérons pas non plus. Fouiller dans les vieux bouquins bien au chaud pendant que d'autres se gèlent par ces températures à ne pas mettre un motard dehors, il y a pire… Mais dire que cette Honda a défrayé la chronique lors de sa sortie au milieu des années soixante-dix, c'est loin d'être le cas.
Voyons pour commencer d'où nous vient cette 500cc. Au milieu des années soixante, la moto est au creux de la vague. Pour rouler sur une grosse cylindrée, le motard de l'époque a le choix entre les machines anglaises (…) et les « béhème » Série 2 (R50, R60 et R69S). La marque Honda, qui a déjà fait parler d'elle dans le championnat du monde de vitesse (à la fin de la saison 1964, ce sont 9 titres de champion du monde pilote et autant comme constructeur qui sont à mettre au crédit de la marque japonaise), propose sa première grosse cylindrée de série : la CB 450.
Certes, cette machine n'aura pas autant d'impact que la 750 « Four », mais elle annoncera l'arrivée des motos japonaises dans les différents pays européens ainsi que de l'autre coté de l'Atlantique. Et si les premières versions ne seront pas exemptes de défauts, l'arrivée des modèles « 5 vitesses » corrigera le tir.
C'est en partant de cette base qu'en 1974, Honda présente sa CB 500 Twin. Si sa devancière était dotée d'un caractère affirmé, cette « demi-litre » quant à elle sera beaucoup plus docile. Il faut dire qu' entre temps, non seulement Honda a proposé toute une série de moyennes cylindrées intéressantes (CB 500F, CB 400F, voir CB 350F), mais la concurrence ne s'est pas laissée distancer avec quelques bombes pas piquées des vers (400 KH, 500 H1, T500 et autres RD). Du coup, c'est un modèle bien (trop) sage que le premier constructeur mondial proposera à ses clients.
Essayée à l'époque dans Moto Coin-Coin (c'est comme cela qu'était surnommé Moto Journal) par le grand défenseur du gros mono, Guido Bettiol aujourd'hui disparu, le journaliste décrit une "moto qui fait tout bien, mais n'est pas très excitante". Son moteur fait preuve d'une bonne souplesse, que ce soit à bas régime ou à haut régime. Comme toutes les Honda, la finition est au dessus de tout reproche.
Au chapitre des désagréments, il note des vibrations importantes et désagréables. Le freinage est un peu juste sur cette machine, surtout si l'on se fait surprendre.
Le commodo gauche posera aussi quelques problème à "l'essayeur", notamment au niveau de l'inverseur code-phare et du clignotant à son goût trop loin du pouce.
La selle, quant à elle, s'avère à l'usage, un peu dure, et mettra votre séant à rude épreuve lors des longs trajets. Toujours pour les amateurs de voyages lointains, l'éclairage est bien moyen par rapport à ce qui se faisait à l'époque...
En résumé, la CB 500T est une bonne "moyenne cylindrée" pour qui voudra l'utiliser de façon raisonnable, sans tenter de taquiner le chrono. Elle restera au catalogue trois ans avant de laisser la place à la CB 400N.
Source: Moto Journal n° 214 du 10 avril 1975.
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