2. Interview de Jean-Michel Leroy, propriétaire du side-car Harley-Davidson.
Bonjour. Pouvez-vous vous présenter aux lecteurs de Caradisiac et nous dire comment vous êtes venu à la moto ancienne ?
Donc je m'appelle Jean-Michel Leroy, et je suis poitevin d'origine. Je suis venu à la moto ancienne tout simplement pendant mes études à l'école nationale professionnelle de Vierzon dans les années soixante. J'avais un prof qui collectionnait les motos anciennes et il m'a transmis le virus.
D'accord. Vous êtes venu avec un splendide attelage Harley-Davidson. Pouvez-vous nous présenter votre machine ?
C'est donc une Harley-Davidson de 1918 qui est arrivée sur le territoire français à la fin de la première guerre mondiale avec un contingent de l'armée américaine circulant en Harley et Indian. La particularité de cette machine qui en fait sa rareté, c'est qu'il y a cinq « variations » dans ce modèle allant du bas de gamme au haut de gamme. Le plus courant est le 18T équipé d'une magnéto et le plus haut de gamme est celui-ci. C'est le modèle électrique L18T qui est fort rare puisque c'est le seul que je connais en France. Il en existe aux Etats-Unis de cette année là mais en France, toutes les électriques que je connais datent des années vingt.
Les particularités techniques de cette moto ?
La particularité par rapport aux autres Harley de la même époque, c'est qu'elle est équipée d'un générateur électrique, une batterie, un éclairage électrique, et un allumage batterie-bobine avec un Delco. Voilà exactement les caractéristiques particulières de ce haut de gamme.
Vous possédez d'autres machines anciennes ?
Oui. J'ai un autre Harley comme celle-ci, mais un modèle plus classique à magnéto, une Indian 1000 « Powerplus » avec son side-car dans un état similaire à celle-ci, voir même un peu plus pimpante avec sa couleur rouge et ses nombreux chromes. Ce qui me plait dans ces trois modèles là, c'est leur dessin que je trouve extraordinaire. Ensuite, les autres machines que je possède ont été choisies pour leur complexité mécanique. Ce ne sont que des side-cars à roue tractée. Il y a bien entendu les side-cars allemands Zundapp et BMW, deux Gnome et Rhône 800 françaises, et un rare attelage belge Gillet Herstal bicylindre deux-temps qui est en cours de restauration. Cela fait en tout une dizaine de side-cars. De toute façon, je n'ai pas de moto solo, j'ai toujours roulé en side, même professionnellement.
Vous exerciez quelle activité ?
J'ai d'abord été prof de construction mécanique pendant vingt-cinq ans, puis j'ai viré du coté « jeunesse et sport ». J'ai beaucoup pratiqué le vol à voile, ce qui m'a amené à être conseillé technique régional et j'ai terminé à la direction de la fédération à Paris.
(Bien entendu, avec un tel bagage technique, je n'ai pu m'empêcher d'aborder le sujet sensible du contrôle technique).
Quel est votre avis au sujet du probable contrôle technique qui touchera également les motos anciennes ?
J'ai suivi cela de loin, et je ne vois pas vraiment l'intérêt, même pour les machines modernes. Quant aux anciennes, si la mesure est appliquée, je pense que je vais bien rigoler le jour où je vais me présenter dans un centre avec mes attelages et que je vais dire au gars : « maintenant, débrouille-toi ».
C'est clair. Merci beaucoup et bon retour dans la Vienne.
Merci à vous.
Pour l'article et les photos du rassemblement, c'est ici.
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