3. Interview Pascal Piednoel, moto Cecile.
Bonjour, peux-tu te présenter et nous dire comment tu es venu à la moto ancienne?
Je m'appelle Pascal Piednoël, je viens de Seine-Maritime et je travaille dans un centre pour personnes handicapées.
A la base, je suis plus artiste peintre que mécanicien, mais je suis aussi un drogué de mécanique.
Je suis venu à la moto ancienne un petit peu par accident. A l'époque, je roulais en moto moderne et j'avais un ami qui squattait chez un gars qui vivait dans un vieux moulin où étaient entreposées plein de vielles motos. Un jour, il me dit : « viens, on va aller faire la fête là-bas », et je suis rentré dans une pièce où il y avait plus d'une quarantaine de vielles motos, plus des vielles voitures. Bref, un truc de fous.
Il a fallut se frayer un chemin entre les machines pour accéder à un escalier de meunier qui permettait d'accéder au premier étage. C'est là que j'ai rencontré Jean-Pierre avec qui j'ai sympathisé. Au fil des années, nous sommes devenus ami et un jour, il m'a dit : « si tu veux une machine, choisis en une, je te la donne ». C'est comme cela que tout à commencé. Ensuite, j'ai roulé sur différentes machines ; des Triumph, des B.S.A., etc.…
Parle-nous un peu de cette fameuse moto Cécile.
En fait, on ne sait pas grand-chose sur cette marque. Il s'agit certainement d'un assembleur de la région parisienne qui a utilisé le moteur De Dion, comme cela se faisait beaucoup à l'époque, principalement pour des tricycles et quadricycles. Quant à l'origine du nom, nous ne savons rien non plus. Est-ce son nom de famille, ou a-t'il utilisé, comme pour Mercedes, le prénom de sa fille ?...
Sa cylindrée ?
Elle doit faire 279 cm3. C'est un moteur carré (70 X 70) avec une soupape automatique. Le carburateur est un Longuemare à léchage.
Tu as mis combien de temps à la restaurer, ou disons plutôt à l'assembler ?
Oui, il s'agit plus d'un assemblage car à la base, j'avais le bas moteur, le pédalier avec tout son mécanisme, et la roue arrière avec une partie de la poulie jante en bois, ce qui m'a permis d'en refabriquer une à l'identique. Heureusement qu'un morceau a survécu car sinon, j'aurai smonté une poulie jante en fer. Et pour finir, il y avait aussi une partie du cadre. Donc, à partir de toutes ces pièces, j'ai pu, grâce à l'ordinateur, relier tous les éléments entre eux afin d'avoir une idée plus précise de la machine. A partir de là, j'ai recherché des éléments afin d'avoir quelque chose de cohérent.
Et à l'utilisation, cela donne quoi ?
Déjà, c'est une machine qui démarre très bien. Ensuite c'est une moto qui a presque 110 ans donc, il faut relativiser les choses. Point de vue freinage, cela fonctionne avec un système de rétropédalage. Il y a une came au niveau du pédalier qui agit sur une pièce métallique au niveau de la roue arrière. Bon ! Ça ralenti, mais il ne faut pas s'attendre à des miracles.
OK. Merci Pascal pour ces précisions et bon retour en Normandie.
Merci.
Pour voir l'article et les photos du rassemblement, cliquez ici.
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération