La loi Montagne est-elle bien perçue ou non ?
Dans moins d’un mois, la loi Montagne va à nouveau s’appliquer dans de nombreux départements en France. Une réglementation plutôt bien acceptée et respectée dans l'ensemble.
La loi Montagne est globalement bien perçue et comprise des automobilistes. (Crédit photo : MaxPPP)
Pour la quatrième année consécutive, la loi Montagne s’appliquera du 1er novembre 2024 au 31 mars 2025. Plus de trente départements sont concernés, essentiellement dans les massifs montagneux.
Jusqu’ici, aucune sanction n’était appliquée afin de « laisser le temps de s’adapter à l’obligation de disposer d’équipements hivernaux tels que la loi Montagne et son décret d’application ». Seulement, ce temps d’adaptation pourrait être révolu avec le risque de se voir infliger une amende de quatrième classe (135 €) si l’équipement n’est pas adéquat.
Toutefois, les Français ont bien intégré cette réglementation, qui n’est plus nouvelle aujourd’hui. Selon une étude du Syndicat du pneu*, 79 % des automobilistes en ont déjà entendu parler et 36 % la considèrent comme une « très bonne initiative » et 56 % comme une « plutôt bonne initiative ». Seulement 6 % ont répondu « plutôt une mauvaise initiative ».
En revanche, seulement 24 % des automobilistes la pensent comme « très utile », et 36 % comme « plutôt utile ». À l’opposé, nous sommes encore 19 % à la penser « pas du tout utile ».
Par contre, si 49 % des sondés ont compris qu’elle s’appliquait dans des zones de massifs définies par les préfets, 20 % pensent encore qu’elle concerne tout le territoire.
Pour ceux qui ont déjà changé leurs pneumatiques (29 % des sondés), près de 65 % l’ont fait afin de « rouler davantage en sécurité en hiver ». Sans surprise, les enveloppes toutes saisons ont été privilégiées (73 %) face aux pneus hiver (26 %). Méfiance tout de même dans le choix des pneumatiques, puisque tous ne se valent pas. À noter toutefois que les chaînes ont été choisies pour 18 % d’entre eux.
Enfin, pour les 77 % des automobilistes qui ne comptent pas s’équiper, la raison est logique et valable puisqu’ils ne se déplacent jamais dans les zones concernées.
Une loi montagne qui évolue
Si cette réglementation est bien intégrée, une évolution pour cet hiver l’est peut-être moins. Jusqu’ici, elle vous obligeait à vous équiper de chaînes métalliques, de chaussettes textiles ou de pneumatiques adaptés pour vous rendre dans les départements concernés. Pour les pneumatiques, justement, ces derniers devaient porter la mention M+S (Mud and Snow) ou 3PMSF (3 Peak Montain Snowflake), ou les deux.
À partir du 1er novembre prochain, la mention M+S n’est plus admise et seul le 3PMSF fait foi. Ces pneus 3PMSF seront les seuls autorisés en équivalence aux chaînes et chaussettes.
Toutefois, l’utilisation de pneus ne portant que l’inscription M+S sera encore possible (du 1er novembre au 31 mars), uniquement si vous détenez également des chaînes.
Pour faire simple, si vous n’êtes pas équipés de pneus 3PMSF, deux choix s’offrent à vous : acheter les bonnes enveloppes ou des chaînes. Dans les deux cas, des coûts supplémentaires sont à prévoir.
(*) Enquête réalisée en ligne en avril 2024 auprès d'un échantillon de 2 500 conducteurs en charge de l'entretien de leur véhicule.
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