2. La sportive : Honda CBR 125 R millésime 2004

Cinq 125 cm3 pour 1000 euros : pour tous les goûts

Le millésime 2004 choisi de la petite sportive est également l'année de sa sortie. Je me souviens très bien des vagues soulevées par l'attribution du nom de « CBR » pour une 125 cm3. C'était à l'époque pour les puristes un affront au nom légendaire de la sportive. Mais avec les années, la 125 a réussi à s'imposer sur le marché comme une des références de la sportive de petite cylindrée. Surtout que même petite, elle offre toutes les qualités de prestations qui font la réputation de la marque Honda. Remplaçante de NSR, on pourra aujourd'hui en trouver sur le marché de l'occasion à un prix tout à fait abordable.

Elle fait partie de cette nouvelle génération de petites sportives qui ont du abandonner le 2T pour passer au 4T, écologie oblige ! Elle devient à l'époque la première sportive de petite cylindrée à être équipée d'un monocylindre 4 temps. Honda a donc revu toute sa copie par rapport à sa devancière, déjà en l'allégeant de 19 kilos ! Ensuite en lui donnant une consommation moindre ainsi que la baisse du niveau de pollution.

Côté esthétique, elle reprend les grandes lignes de la gamme CBR, en version beaucoup, beaucoup plus étroite (chose qui sera corrigée sur le millésime 2008). Elle affiche des lignes agressives, une double optique et les couleurs de ses grandes sœurs. Le tableau de bord s'affiche par deux larges écrans compteur de vitesse et compte-tours électroniques, jauge de température et jauge de carburant. Attention sur ce dernier, il n'existe pas de voyant ni de passage en réserve pour vous indiquer que vous allez tomber en panne sèche, il va falloir connaître votre autonomie. Dans le souci de gain de poids, Honda a réduit aussi la taille du réservoir à 10 litres, c'est 3 de moins que la NSR, mais compensé par une consommation moindre. Pour le confort…. Bah, c'est une sportive, donc ne vous attendez pas à une Goldwing. De plus, sa forme étroite laisse peu de place pour les grands gabarits qui se retrouveront un peu comme un crapaud sur une boite d'allumettes. La selle étant en deux parties, le coffre se retrouve sous le côté passager. Il pourra accueillir quelques petits accessoires.

En route, le CBR 125 se laisse facilement piloter, le cadre double poutre lui donne un comportement sain, ce qui incite à vouloir jouer avec elle dès que des virages se profilent. On retrouve tout le savoir faire d'Honda dans la partie cycle. La machine reste collée, sans sourciller, à la route, ce qui nous donne un effet très sécurisant. Enfin, quand on comprend qu'il faut pousser entre 7000 et 11 000 tr/min pour obtenir toute la pêche du moteur de 13,2 chevaux (on se demande d'ailleurs pourquoi la marque ne l'a pas poussé jusqu'à 15 ?). Et même si il n'a pas la pêche d'un deux temps, le moteur saura parfaitement combler l'envie d'ouvrir un peu dès le mi-régime.

Pour ce qui est de la vitesse, à part si vous faîtes 40 kilos tout mouillé, ça risque d'être difficile, mais on plafonne presque à un 110 km/h compteur sans être gêner (surtout que la protection de la bulle fait parfaitement son office) et le manque de pèche en vitesse de pointe est largement compenser par un comportement ultra joueur dans les routes viroleuses.

Attention : beaucoup de propriétaires de CBR changent le pignon de sortie de boite pour gagner en performances ! Posez la question avant l'achat!

Et comme toute bonne sportive qui se respecte, le rayon de braquage risque de poser problème si vous souhaitez naviguer dans les bouchons. Elle n'est pas vraiment faite pour ça. Et pour compléter la panoplie, le disque avant de 276 mm, étrier 2 pistons remplir parfaitement sa tâche, il reste progressif mais puissant pour les 124 kilos tout pleins faits de la bête.

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