Le cruel week-end d'Alpine et Peugeot Sport
Les écuries françaises n'ont brillé ni en Formule 1 ni dans le championnat du monde d'endurance ce week-end, même si la situation semble moins préoccupante chez Peugeot Sport que chez Alpine.
C’était la grande reprise du sport automobile ce week-end en Formule 1 comme dans le championnat du monde d’endurance. Malheureusement, cette saison 2024 débute de la pire des façons possibles pour les écuries françaises. En Formule 1, Alpine avait à cœur de faire mieux que la précédente saison en battant Aston Martin et McLaren tout en se rapprochant de Ferrari, Mercedes et Red Bull. Hélas, le nouveau concept technique apporté par l’écurie franco-anglaise semble très loin de donner satisfaction.
Après des essais d’intersaison inquiétants, les deux monoplaces du groupe Renault se sont qualifiées dernières et avant-dernières du grand Prix de Bahreïn vendredi. Elles ont terminé la course en ne devançant que deux autres monoplaces ayant connu des problèmes, incapables de suivre les écuries du milieu de peloton. Esteban Ocon et Pierre Gasly décrivent une auto qui manque cruellement de vitesse et restent malgré tout combatifs dans leurs déclarations, toute l’équipe ayant à cœur d’améliorer les choses d’ici les prochaines courses. Après avoir viré tous les dirigeants de l’écurie l’année dernière, le patron de Renault Luca de Meo ne se montrera sans doute pas très patient. Il faudra pourtant bien arriver à reconstruire une équipe tout entière après autant de changements opérés à sa tête.
Un coup du sort pour Peugeot
En WEC, heureusement, la première course de la toute nouvelle Alpine A424 a été moins cauchemardesque. Certes, les deux protos de la marque présente sur plusieurs fronts n’ont rien pu faire face aux meilleures Hypercars de Porsche, Ferrari et Toyota. Mais les deux voitures sont arrivées au bout des 1 812 km du Qatar et l’une d’entre elles a même fini dans le top 10. Les Français font mieux que les nouvelles Lamborghini débutantes elles aussi, même s’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour arriver au niveau des meilleurs (et notamment de Porsche qui a signé un triplé dans la course avec trois 963.
Peugeot a failli terminer à une jolie seconde place de ce podium, jusqu’au dernier tour de l’épreuve : la 9X8 piloté par Jean-Eric Vergne est subitement passée au ralenti, en panne d’essence après un souci non détecté lors du dernier ravitaillement. Elle sera finalement disqualifiée un peu plus tard, après avoir pourtant réussi à franchir la ligne d’arrivée en septième position, pour n’avoir pas respecté l’obligation de rejoindre le parc fermé après la course. La Peugeot 9X8 avait brièvement réussi à mener l’épreuve quelques heures plus tôt et l’auto affichait un bien meilleur rythme que l’année dernière. La bonne nouvelle pour l’écurie au lion, c’est qu’une version améliorée de cette 9X8 débutera lors de la prochaine course. La saison 2024 s’annonce donc moins mauvaise pour Peugeot en WEC que pour Alpine en F1.
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