Les radars embarqués Dexter traquent vos excès de vitesse en toute discrétion
Ces voitures banalisées, appelées radars Dexter, traquent vos excès de vitesse sans que vous les remarquiez grâce à leur technologie infrarouge. Depuis le début de l'été, leur déploiement ne cesse de s’intensifier sur nos route

Silencieux, mobiles et redoutablement efficaces. Depuis plusieurs années, les radars « Dexter », installés dans des véhicules privés banalisés, sillonnent les routes françaises pour contrôler la vitesse des automobilistes.
Ce dispositif discret, géré par des entreprises privées mandatées par l'État n’en finit pas de monter en puissance.

Une technologie en plein développement
Lancé le 20 avril 2018 à Évreux, en Normandie, le radar Dexter a rapidement étendu son champ d’action. Initialement limité à huit régions — Normandie, Bretagne, Pays de la Loire, Centre-Val de Loire, Grand Est, Nouvelle-Aquitaine, Bourgogne-Franche-Comté et Hauts-de-France — il couvre aujourd’hui l’essentiel du territoire national.
Depuis juillet, six nouveaux départements (Ain, Alpes-de-Haute-Provence, Haute-Loire, Pyrénées-Orientales, Tarn-et-Garonne et Drôme) se sont dotés de ces voitures-radars. La Loire doit suivre le mouvement dès le 16 août. Et l’expansion est loin d’être terminée.
Un dispositif discrètement redoutable
Le radar Dexter repose sur un principe simple : des véhicules banalisés circulent de jour comme de nuit, intégrant discrètement le flux routier. À leur bord, un système infrarouge détecte les excès de vitesse en temps réel, sans flash ni signal visible pour le conducteur.
Les infractions sont ensuite transmises à un centre de traitement chargé de rédiger les procès-verbaux.
Marge d’erreur de 10 km/h
Comme les autres radars mobiles, le système applique une marge d’erreur technique : 10 km/h pour les limitations inférieures à 100 km/h, et 10 % au-delà. Une tolérance plus large que celle appliquée aux radars fixes, où la marge est réduite à 5 km/h ou 5 %.
Deux principaux acteurs privés
Derrière ces voitures banalisées, deux sociétés privées sélectionnées par appel d’offres public gérent l'essentiel des Dexter en France. Mobiom pour la moitié nord et ouest du pays (55 départements), avec un parc de 225 véhicules. OTC opère dans le Sud (Auvergne-Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie), où elle prévoit de déployer 126 voitures sur 31 départements.
Un marché florissant
Selon une estimation de la Ligue des conducteurs datant de 2020, chaque voiture-radar rapporterait en moyenne 194 000 euros par an à l'État. Et l’arsenal continue de s’étoffer : 50 nouvelles voitures Dexter devraient rejoindre le dispositif d’ici la fin de l’année, portant leur total à 300 voitures privés, auxquels s’ajoutent les 150 véhicules radar de la gendarmerie et de la police.
Seules deux régions résistent encore à cette offensive technologique : l’Île-de-France et la Corse. Pour combien de temps ?
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