Opel Meriva OPC (2006 – 2009), le seul minispace de sport, dès 4 500 €
Petit mais costaud, le Meriva OPC concilie compacité, espace et performances élevées, ce qui en fait un des engins familiaux les plus amusants qui soient. Comme personne ne le connaît, il ne coûte pas très cher.
Aussi difficile à concevoir cela soit-il aujourd’hui, au début des années 2000, on aimait les voitures astucieuses et intelligentes. Opel l’avait bien compris, qui proposait avec succès un monospace Zafira à la modularité très bien pensée.
En 2003, le constructeur allemand dame le pion à la Renault Modus, en lançant un an avant son propre minispace, le Meriva. Celui-ci propose une intéressante banquette arrière coulissante et flexible en largeur, permettant de choisir entre deux et trois places. Etabli sur la plateforme de la Corsa C, le Meriva a tout de même besoin d’une cloison pare-feu extrêmement résistante et donc lourd pour assurer sa rigidité. Ainsi, il pèse plus de 1 300 kg en moyenne, ce qui handicape ses performances.
Mais, en 2006, à l’occasion de son restylage, le minispace Opel accueille une version sportive OPC. Un cas unique dans la catégorie ! La marque au blitz soigne sa copie. Sous le capot, elle installe un turbo sur le 1,6 l Ecotec, qui, en conséquence, grimpe de 105 ch à 180 ch, pour un couple de 230 Nm. Un overboost porte cette dernière valeur à 266 Nm pendant cinq secondes en cas de forte accélération. Ce bloc s’allie à une boîte à 6 rapports.
Pour sa part, la suspension bénéficie de ressorts durcis de 30 % à l’avant et 25 % à l’arrière, les barres antiroulis s’épaississent et les silentblocs des triangles du train antérieur se rigidifient. Les amortisseurs sont, bien sûr, adaptés, les jantes affichent 17 pouces, le tout ayant été développé sur le sempiternel Nürburgring.
Capable de 222 km/h et atteignant les 100 km/h en 8,2 s, le Meriva OPC propose un mix étonnant entre performances, compacité, praticité et volume utile, son coffre pouvant accueillir jusqu’à 1 410 l de bagages. L’équipement, complet, comprend le système audio CD, les sièges sport, le régulateur de vitesse ou encore la clim, mais celle-ci est manuelle, et non plus automatique comme sur la version Cosmo.
A 22 900 € (27 300 € actuels selon l’Insee), l’OPC est, de loin, la plus chère de la gamme Opel Meriva, mais vu cavalerie, son prix s’avère attractif. Malheureusement, son concept ne séduit guère, et le Meriva OPC ne rencontre pas tellement de succès, le segment des minispaces n’ayant par ailleurs jamais vraiment trouvé son public. L’Opel finit sa commercialisation dans l’indifférence générale fin 2009.
Combien ça coûte ?
Très rare, et malgré l’engouement dont bénéficient les petites sportives de son époque, le Meriva OPC n’est pas cher. Un bel exemplaire se déniche dès 4 500 €, avec plus de 150 000 km au compteur. A 6 000 €, on en trouve aux alentours des 100 – 120 000 km, les plus chers se situant vers les 7 500 €.
Quelle version choisir ?
L’OPC ou l’OPC ? Optez d’abord et avant tout pour un exemplaire d’origine, dans le meilleur état possible et doté d’un historique de maintenance digne de ce nom.
Les versions collector
Ce sont, comme d’habitude, les exemplaires en parfait état d’origine et peu kilométrés. Si, par ailleurs, ils bénéficient d’options telles que la sellerie cuir, la clim auto ou le GPS couleur, c’est un plus.
Que surveiller ?
Apparu après une période où Opel a connu d’énormes soucis de fiabilité, le Meriva OPC se montre globalement digne de confiance, s’il a été bien entretenu et évité des bidouillages hasardeux. Il faut aussi inspecter le circuit de refroidissement et respecter scrupuleusement les temps de chauffe et de refroidissement.
Si cela est bien fait, on s’évite bien des soucis, notamment de turbo. Néanmoins, on relève des pannes de capteur, engendrant la mise hors service de cet organe. C’est d’ailleurs l’électronique qui sera la source de la majorité des avaries, y compris dans l’habitacle : vérifiez bien toutes les fonctions.
Côté châssis, comme sur toutes les sportives, assurez-vous du bon état des trains roulants, de la transmission et des freins. Surtout que le Meriva OPC a connu des soucis de boîte en tout début de carrière, et d’embrayage. Normalement, tout ceci a été résolu.
Au volant
La ligne très rationnelle du Meriva s’accommode bien des accessoires de carrosserie un peu tuning qui la dynamisent quelque peu. Même constat à l’intérieur, assez triste mais rehaussé par les Recaro et les décorations OPC. Effectivement, le volume utile est appréciable.
On est bien tenu à l’avant dans les sièges aux épais renforts, mais la position de conduite demeure imparfaite, le volant ne se réglant qu’en hauteur. Le levier de vitesses est un peu loin, mais on s’y fait. Au départ, le moteur est plutôt silencieux et doux.
Cela dit, dès qu’on tape dedans, passé la 1ere trop courte, on est surpris par son punch. Chose rare pour un bloc turbocompressé, le 1,6 l aime les hauts régimes, c’est d’ailleurs là que son tempérament de feu est le plus évident. Ce cube surélevé profite donc de performances tout à fait inattendues, surtout en reprises. Très amusant ! Pour sa part, la boîte se révèle agréable à manier.
Et le châssis ? Surprise, le Meriva OPC n’a rien de scabreux. Il profite d’une bonne motricité, limite les effets de couple et vire à plat. Il se révèle même relativement précis ! Aussi, on peut convenablement exploiter le moteur, la limite étant d’ailleurs souvent posée par les interventions de l’ESP, non déconnectable.
Autre bonne surprise, le minispace n’a rien d’un bout de bois. Certes, la suspension est ferme, mais l’amortissement s’avère relativement tolérant. En somme, une auto bien mise au point et freinant très bien, dont le défaut principal sera d’avaler 9 l/100 km en moyenne.
L’alternative youngtimer
Toyota Yaris Verso 1.5 (2000 – 2005)
Si l’Opel Meriva OPC est le seul minispace à tendance réellement sportive, avant lui, le Yaris Verso avançait en la matière des arguments intéressants. En effet, son moteur 1,5 l développe 106 ch, ce qui suffit à conférer au minispace japonais une jolie vivacité car il ne pèse que 1 015 kg. Ainsi, il frôle les 180 km/h et passe de 0 à 100 km/h en 11,2 s.
Il tient bien au sol grâce à une suspension affermie, qui encaisse par ailleurs bien la charge. Un point important car le Verso engouffre plus de 2m3 de chargement. Il profite aussi d’une modularité bien pensée. Fiable et sans histoire, cette Yaris XXL demeure très rare en occasion. Dès 2 500 €.
Opel Meriva OPC (2006), la fiche technique
- Moteur : 4 cylindres en ligne, 1 598 cm3
- Alimentation : injection électronique
- Suspension : jambes McPherson, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AV) ; essieu de torsion, ressorts hélicoïdaux barre antiroulis (AR)
- Transmission : boîte 6 manuelle, traction
- Puissance : 180 ch à 5 500 tr/mn
- Couple : 230 Nm à 2 200 tr/mn
- Poids : 1 330 kg
- Vitesse maxi : 222 km/h (donnée constructeur)
- 0 à 100 km/h : 8,2 s (donnée constructeur)
> Pour trouver des Opel Meriva OPC, rendez-vous sur le site de La Centrale.
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