Renault accélère sur l'hydrogène

La marque au losange prévoit d'assembler chaque année à Flins environ 1 000 piles à combustible, soit le système qui permet de produire de l'électricité à partir d'hydrogène, a indiqué, Hyvia, sa coentreprise avec le pionnier américain de la pile à combustible Plug Power, à l'occasion de l’inauguration en début de semaine.

Cette usine de 3 000 m2 est la première pierre d’un édifice amené à s’étendre très rapidement si la filière hydrogène se démocratise. Une seconde ligne dédiée aux stations de recharge à hydrogène sera lancée d’ici la fin de l’année 2022. Par rapport aux véhicules électriques, qui commencent à se multiplier dans les villes, les véhicules à hydrogène ont comme avantage une durée de recharge courte et une autonomie plus importante, recherchées par les entreprises. Mais pour le moment la production d'hydrogène décarboné tout comme le réseau de distribution restent à développer.

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Renault se positionne face à Stellantis, qui a livré ses premiers utilitaires Peugeot et Opel à hydrogène fin 2021, mais aussi face à Hyundai ou Toyota qui misent sur cette énergie. Hyvia emploie pour le moment 70 salariés, dont 25 à Flins, issus en majorité des autres ateliers du site, et il reste beaucoup de place pour augmenter la production. « Tout dépendra de l'accélération du marché », a souligné David Holderbach, le directeur général de Hyvia. Il vise à terme 30 % du marché européen des utilitaires à hydrogène, notamment en France, en Allemagne, en Belgique, au Royaume-Uni ou aux Pays-Bas.

Une fois produites, ces piles prendront place avec une petite batterie électrique à bord des différentes versions du Renault Master (fourgon, châssis cabine ou minibus), sur le site de Gretz-Armainvilliers (Seine-et-Marne) et livrées en test à de premiers clients.