Renault : un salarié meurt après un entretien disciplinaire
Cela faisait longtemps que le Technocentre de Renault à Guyancourt (Yvelines) n’avait pas tenu la une pour une telle actualité dramatique. On se souviendra qu’en 2006 et 2007, on y parlait de vague de suicides des employés y œuvrant. Une triste rubrique qu’un fait vient d’alimenter puisque l’on déplore le décès d’un salarié du site après qu’il ait eu un malaise lors d'un entretien disciplinaire avec la direction.
Les faits se sont déroulés dans la nuit de ce mercredi à jeudi. Un salarié de Renault, âgé de 44 ans répondait à une convocation pour un entretien disciplinaire avec la direction lorsque, au moment de celui-ci, il a fait un malaise. Il a été immédiatement transporté à l'hôpital Mignot au Chesnay, près de Versailles où il est mort peu après.
Il était marié et père de famille. La CFDT a indiqué que l’entretien devait porter sur "une éventuelle sanction disciplinaire pouvant aller jusqu'au licenciement". Un délégué du syndicat accompagnait d’ailleurs le salarié. "L'entretien préalable n'avait pas pu être mené à son terme compte tenu de l'émotion et de l'anxiété ressenties, entraînant un malaise de notre collègue et provoquant son évacuation aux urgences", a précisé la même centrale dans un communiqué.
Il est aussi reporté que la procédure était mal vécue et mal perçue par le désormais décédé. "La lumière devra être faite sur cet immense gâchis humain et l'entreprise devra assumer ses responsabilités", a souligné le syndicat. Côté Renault on a réagi : "c'est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de ce salarié. La direction s'associe à la peine de sa famille, de ses collègues et de ses proches". L'entreprise a proposé "son aide à la famille" et "un soutien psychologique à son équipe". Selon un représentant Sud du Technocentre, "des élus ont demandé à la direction la tenue d'un CHSCT extraordinaire demain" ce vendredi.
En 2013, un salarié de l'usine Renault à Cléon, en Seine-Maritime, s'était donné la mort, dans la nuit du dimanche 21 au lundi 22 avril, sur son lieu de travail. L'ouvrier avait été retrouvé au petit matin, pendu, par l'un de ses collègues dans un bâtiment où il n'y avait plus aucune activité.
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