2. Sur la route – Peu de changements et c'est tant mieux

Notre modèle d'essai est le haut de gamme diesel incarné par la version GT 2.0 BlueHDI 180 EAT8. Une fois installé à bord, aucun changement n'est à attendre : toujours ce petit volant, toujours ces compteurs au dessus et - ce qui ne semble pas être le cas de tout le monde - cette combinaison convient parfaitement à ma morphologie, même si j'aurais préféré, en chipotant un peu, un volant aux réglages en profondeur plus amples et un siège positionné à peine plus bas.

Les habitués de l'EAT6 remarqueront dès les premiers tours de roue le changement de boîte : l'EAT8 en mode économique favorise les plus hauts rapports et on se retrouve rapidement à cruiser à 90 km/h en huitième à 1 250 tr/min. En augmentant le rythme cependant, elle n'a rien à envier à son aînée en matière de rapidité de changement de rapport, bien au contraire puisqu'elle permet, avec un moteur en tout point identique, de grappiller deux dixièmes au 0 à 100 km/h, en désormais 8,2 s. Avec 400 Nm à disposition, cela donne une autoroutière accomplie capable de reprises vigoureuses tout en maintenant une consommation des plus raisonnables, si l'on en croit les 6,5 l/100 km de moyenne constatés au terme de notre essai. On regrettera cependant que Peugeot ait conservé les mêmes palettes au volant que pour l'EAT6, inutilisables car bien trop courtes, trop proches du moyeu et des autres commodos.

Un diesel aussi puissant soit-il n'est pas forcément la mécanique idéale pour en profiter, cependant on retrouve sinon dans le châssis l'excellent compromis trouvé par les ingénieurs de PSA, avec une voiture qui offre un vrai plaisir de conduite, ainsi qu'une une agilité et un dynamisme tout à fait plaisant, mais aussi un confort remarquable qui satisfera même les passagers les plus exigeants.