Taxis, ambulanciers et auto-ecoles unis contre la loi mobilité
Les auto-écoles, les taxis et les ambulanciers ont manifesté aujourd’hui leur mécontentement à travers plusieurs opérations escargot dans la capitale. A 10 h, plus de 430 km de bouchons ont été comptabilisés en îles de France. Les syndicats protestent contre la loi mobilité et la réforme à venir du permis de conduire.
Plusieurs centaines de taxis, ambulances et auto-écoles se sont rassemblés ce matin pour une opération escargot en région parisienne. Les cortèges ont convergé vers la capitale, direction boulevard Raspail (7e), où une manifestation à pied est prévue jusqu'à la place du Président Herriot, selon la préfecture de police, qui prévoit une dispersion vers 20H00. Les cortèges sont partis de Roissy, Orly, la Défense, Torcy, Clignancourt, Bagnolet, d'Italie, d'Auteuil, selon la préfecture.
Les taxis protègent leur couloir de bus
La mobilisation vise à protester contre des dispositions du projet de loi d’orientation des mobilités (LOM) qui « cassent l’équilibre entre VTC et taxis », avait expliqué la semaine dernière Adil Karami, porte-parole de SUD-Taxi au Monde. La loi mobilité demandée par la ministre des Transports Élisabeth Borne "prévoit de donner aux VTC les quelques droits des taxis, comme les couloirs de bus, les stations sur la voie publique, le conventionnement sécurité sociale.., sans en supporter les contraintes", a déclaré pour sa part Karim Asnoun (CGT-Taxis).
Les auto-écoles contre les plateformes internet
De leur côté, les auto-écoles craignent deux propositions d’un rapport commandé par l’exécutif à la députée LREM Françoise Dumas (LREM) : l'agrément national des auto-écoles et la possibilité pour un candidat de s'inscrire lui-même directement à l'examen. Selon Henda Ben Abdessalem, porte-parole d'un collectif d'auto-écoles, ces deux mesures "favoriseraient les plateformes", nouvelles venues dans le secteur, témoignait-il dans les colonnes de l’Express.
Les ambulanciers contre le financement des transports de santé
Enfin, déjà mobilisés fin 2018 contre une réforme du financement des transports de santé, des ambulanciers se sont joints au mouvement protestant contre une réforme du financement des transports de santé. Depuis le 1er octobre, ce ne sont plus les patients qui choisissent les sociétés d'ambulances auxquelles ils font appel mais les établissements de santé. Désormais l'Assurance maladie ne rembourse plus des transports en ambulance déclarés par les patients mais alloue aux hôpitaux un budget "transport" pour financer et organiser les transports sanitaires inter et intra-établissements.
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