La famille Fillon se souviendra en bons termes de la fin d’année 2016 et de l’entame de l’exercice 2017. L’un, prénommé François et ancien Premier ministre s’est imposé dans son camp en vue d’une bataille électorale qui pourrait le faire président de la République. L’autre, Pierre et frère est déjà un président mais le voilà en plus chevalier. On sait tracer son sillon chez les Fillon.
Il n’y a pas si longtemps, c’était un marronnier aux airs de brandon de discorde. Une triste tradition inaugurée au début de ce siècle par la ville de Strasbourg : lors du passage d’une année à l’autre, les voitures étaient prises nuitamment de combustion spontanée. Le réveillon est passé et le sujet brûlant n’a pas fait de flamme. Pourtant, le phénomène existe toujours et il s’est même aggravé. Mais en période préélectorale, le rideau de fumée s’impose.
Il fallait s’y attendre. Les données publiées par l’État sur le taux de réussite des écoles de conduite ont fait réagir les professionnels concernés qui dénoncent « une pratique qui n’a rien de conforme ». Le Conseil national des professions de l’automobile (CNPA) est vent debout contre une initiative qui oublie les particularismes locaux tout en comportant en son sein des risques de discrimination au résultat pouvant remettre les fondements mêmes du métier.
Le Code de la route a bien évolué ces dernières années tout comme l’application de ces dispositions. On sait qu’en 2017, de nouvelles opportunités pour nous sanctionner seront mises en œuvre, mais ce que l’on sait peut-être moins c’est que ce code permet aussi de soulever des problèmes autres que ceux de la sécurité routière. Démonstration avec la commune d'Aulnay-sous-Bois qui aimerait en finir avec… La mendicité agressive.
C’est reparti. Les particules fines sont repassées à l’offensive, véritables enzymes gloutons de la réputation automobile dans les rues de nos villes. Anne Hidalgo a remis son armure pour reprendre l’offensive et réclamer la circulation alternée tandis que les Français mis en accusation veulent se racheter une conduite en délaissant le diesel pour l’essence. Paris sous le smog est le cliché à la mode. Pourtant, on nous dit bien que ces particules sont invisibles. Allez comprendre… Manipulation ? Et si l’on parlait un peu du chauffage au bois ?
Depuis la mi-décembre, ils font parler d’eux. Ceux-là sont les véhicules de transport avec chauffeurs, des chauffeurs chauffés à blanc par leurs conditions de travail. Et notamment celles imposées par l’enseigne Uber à ses ouailles. Résultat, l’accès aux deux aéroports parisiens que sont Orly et Roissy est d’un coup d’un seul devenu un parcours du combattant, parfois au sens propre car des violences ont été constatées sur les sites. Depuis, c’est le calme. La magie de la trêve des confiseurs ?
C’est un intéressant point de vue qui est développé dans les colonnes du Figaro par un Éric Verhaeghe auteur d’un ouvrage « Ne t'aide pas et l'État t'aidera », paru en janvier de cette année aux éditions du Rocher. Il réagit à l’hystérie qui a saisi ces dernières semaines une classe politique de gauche convertie à l’écologie punitive et habité par un mépris d’une petite classe moyenne française en son temps qualifié de « sans dents » par le Président et bientôt sans voiture. Car c’est cette masse laborieuse qui va se retrouver d’ici huit ans sans moyen de locomotion.
Les pertes de chargement sur les autoroutes, cela arrive et les conséquences de ces délestages fortuits peuvent entraîner des accidents assez graves. Celle qui a été déplorée sur l’autoroute A36 n’a heureusement fait aucune victime ni d’autres dégâts qu’à la chaussée. Heureusement d’ailleurs puisque, pour le coup, il s’agissait carrément d’un char d’assaut.
On sait qu’après avoir bu il ne faut pas dépasser un taux d’alcoolémie sous peine d’être en infraction. Demain, sera-t-on verbalisé parce que l’on n’aura pas eu assez d’heures de sommeil ? Le réveil serait dur et une telle mesure ferait le lit d’une descente de mécontents dans la rue. Un cauchemar éveillé qui n’est pas près d’arriver. Cependant, des scientifiques ont démontré qu’un manque de sommeil pouvait être aussi dangereux au volant qu’une consommation abusive d’alcool.
C’est une situation qui perdure avec de fâcheuses conséquences pour le citoyen lambda. Rejoindre un des deux aéroports parisiens pour s’en aller retrouver les siens, et jouir, avec eux, des fêtes de Noël après une dure période de labeur, s’annonce en effet compliqué. Car les VTC sont toujours en colère et regrettent un régime général d’activité qui est pourtant le fondement même de leur existence. Sinon, ils seraient des taxis. Pendant ce temps, Uber, qui est la cible principale, campe sur ses positions tandis que l’État se demande ce qu’il pourrait bien faire pour sortir de cette galère.