Nous voilà rassurés. Dans un temps troublé où le citoyen lambda peut se trouver à la merci de la plus vile agression ou action de tuerie de masse, nos dirigeants travaillent sans relâche pour nous préserver. Ils viennent de prendre d’ailleurs une nouvelle mesure, « pour la sécurité des Français » disent-ils : la commande d’un nouveau radar.
La période estivale est celle des concentrations. Sur la route, on est en troupeaux et sur les lieux de villégiatures, la densité est telle que les margoulins s’invitent à la fête pour mieux faire leur beurre. Entre autres malfaisances, celle de l’usurpation des plaques d’immatriculation augmente. Que faire lorsque l’on en est la victime ?
Sur la route des vacances on en voit tous les jours mais il est des situations qui attirent plus l’attention que d’autres. Des faits particuliers que l’on trouve souvent sur les autoroutes. Ainsi sur l’A61 où les gendarmes ont mis fin à une procession qui aurait pu mal tourner.
C’est un phénomène qui ne désemplit pas, bien au contraire. Celui-là est la non-assurance qui, par ailleurs, coûte à la collectivité dont une partie des cotisations abondent Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires de Dommages (FGAO). Ce dernier a livré son rapport sur le sujet. Et il n’est pas rassurant.
Dans une récente étude, vous avez avoué ne pas connaître et ne pas plus utiliser tout le potentiel technologique de votre voiture connectée. Mais rassurez-vous, les forces de l’ordre, elles, pourront y extraire tous les secrets du boîtier électronique pour expliquer votre conduite et vous rappeler à l’ordre si besoin est. L’Assemblée Nationale leur a donné cette possibilité. Quand les puces savantes se font mouchards…
Pendant que vous faites la queue devant les stations-services, l’Assemblée Nationale, elle, s’occupe du cas de votre permis de conduire. Le politique, de nos jours, a du mal à gouverner, mais n’oublie pas de peser sur votre quotidien. En adoptant un nouvel amendement, l'Assemblée nationale a ainsi modifié plusieurs articles du code de la route pour renforcer l'application des sanctions.
Notre époque est particulière et elle nous amène à une vigilance de tous les instants une fois sorti de notre pré carré. Une mobilisation d’autant plus difficile qu’elle ne doit pas pour autant nous faire sombrer dans la paranoïa. Une conjoncture qui se retrouve sur le bord même de la route où la solidarité peut vite tourner à la spoliation. A ce titre, une technique semble en vogue ces derniers temps : le vol par ruse appelée « au pneu crevé ».
On n’arrête pas le progrès. Pendant que la voiture connectée roule vers son autonomie, la même électronique libératrice promet aux conducteurs en sursis de contester à leur place les procès-verbaux dont ils auraient à répondre. Prenez votre PV, confiez le à votre ordinateur et celui-ci fait le reste en vous promettant l’absolution. Voici le logiciel qui conteste vos infractions.
Le quotidien Le Figaro publie aujourd’hui son expertise sur le travail des radars en France. Et ce qu’il rapporte à la Sécurité routière. Une expression à prendre au sens propre comme au figuré. Au bilan, dans une conjoncture où l’on estime que les vitesses moyennes ont augmenté de 1 à 4 km/h selon les réseaux, le nombre d'automobilistes flashés en 2015 est resté stable par rapport à 2014. Il est aussi des endroits où l’on risque plus de se faire tirer le portait que d’autres. Le même Figaro a dressé une carte du pays pour nous éclairer.
Les conditions du dépistage des stupéfiants sur la route ont changé. C’est une conséquence de l’entrée en vigueur de la loi n°2016-41 dite « de modernisation de notre système de santé ». En attendant la mise en place, un jour, de tests électroniques, c’est une évolution qui va permettre aux forces de l’ordre d’être plus réactives pour constater cette conduite addictive qui pèse de plus en plus lourd dans la comptabilité macabre de la mortalité routière.