C’est la conséquence du « dieselgate » version Corée du Sud. En septembre 2015, le constructeur Volkswagen reconnaissait avoir trafiqué un logiciel installé sur 11 millions de véhicules dans le monde, afin de faire apparaître ces derniers moins polluants qu'ils ne le sont vraiment. Une tricherie qui, depuis, n’a de cesse de défrayer la chronique judiciaire dans le monde. En Corée du Sud, amendes et arrestation ont eu lieu. Mais c’est maintenant la suspension des ventes qui est d’actualité.
Cette interdiction de circuler à Paris pour les vieilles voitures et vieilles motos, plus j'y pense, plus ça me choque. Et plus je creuse le sujet, plus ça m'apparaît comme une authentique fumisterie.
C’est la suite logique d’un panel de vignettes dite « Crit’air ». Un dispositif dont on a la délicatesse de nous dire qu’il n’est pas obligatoire au niveau national, mais qui sera pourtant indispensable pour circuler dans une zone urbaine qui va faire florès : celle dite de circulation restreinte. Un véhicule n’ayant pas de vignette pourra ainsi être sanctionné d’une amende de 3e ou 4e classe selon sa catégorie. Autant dire qu’il faudra y passer.
À partir de vendredi 1er juillet, les voitures immatriculées avant le 1er janvier 1997 n'auront plus le droit de rouler en semaine de 8 heures à 20 heures du lundi au vendredi. Une mesure dont la portée écologique fait débat, et qui suscite la polémique en frappant les automobilistes les plus modestes
Entre Volkswagen et les Etats-Unis, on s’est mis d’accord sur une première somme globale de 15 milliards de dollars pour indemniser les propriétaires de véhicules de la marque désignés par le « dieselgate ». Ces voitures sont aussi vendues en Europe, mais l’automobiliste du vieux continent qui roule avec un diesel sciemment truqué par le constructeur allemand n’aura droit à rien si ce n’est un passage par la concession pour un rappel et une poignée de mains. Une différence de traitement qui fait tousser et pas à cause des émissions polluantes.
Respirer tue presque autant que picoler, c'est ce qu'il faut déduire des nouvelles statistiques officielles. Mais que respire-t-on ? Et suffira-t-il de mieux dépolluer nos voitures et mettre à la casse les plus vieilles pour améliorer notre santé ?
Lors de sa dernière intervention, la ministre de l’Écologie ne s’est pas contentée de crier haro sur le diesel. Le gas-oil n’est plus en odeur de sainteté et la fiscalité à son endroit va changer, s’ajoutant ainsi à un dispositif qui l’emmure dans une réglementation de plus en plus restrictive. La fin de son règne sur le marché est annoncée, mais la relève arrive.
L’idée en soi se tient. Créer un écosystème à ce point vertueux qu’il rassemble toutes les données écologiques du moment. De l’électrique au panneau solaire pour une proposition énergétique allant de la voiture à la maison. Une synergie prônée par l’incontournable Elon Musk, patron de la marque Tesla qui a un grand sens des affaires. Mais peut-être aussi de la famille…
Des excuses présentées mais pas vraiment acceptées et un vote de confiance quand même, c’est le bilan en forme de paradoxe que présente une assemblée générale du groupe Volkswagen qui vient de s’achever. Un événement qui se déroulait jusque-là sans accrocs dans le meilleur des mondes avant que le scandale sur les moteurs diesels n’éclate. De quoi excéder les petits actionnaires qui ont fait entendre leur voix mais dont les voix ont finalement peu pesé.
Lorsque l’on parle de pollution liée à l’automobile, on se focalise sur une qualité de l’air respirable à l’extérieur d’une voiture vouée aux gémonies. Son conducteur y compris. L’association 40 millions d’automobilistes a voulu élargir le débat en signalant que le même automobiliste était aussi une victime d’un air vicié. Y compris dans un habitacle où l’on estime que les concentrations de polluants sont quatre à six fois plus élevées que dans la rue.