Volkswagen reconnaît la tricherie sur les Audi diesel et essence
On appelait jusque-là cette affaire le dieselgate par la faute d’un constructeur Volkswagen qui avait jeté sans scrupules un écran de fumée sur ses émissions polluantes. 11 millions de ses voitures de la gamme carburant au mazout avaient mis à l’index de par le monde. Un moment d’égarement au coût de plus de 15 milliards de dollars d’après les experts. Des quoi être ébranlé. Mais ce n’est pas fini.
La suspicion sur la véracité des indications présentées par les constructeurs automobiles au sujet des émissions polluantes de leurs voitures est aujourd’hui la norme. Volkswagen a ouvert la brèche et la crise de confiance s’est répandue sur tous ses collègues. Actuellement, c’est Renault qui est dans le collimateur.
Le losange pourrait avoir un répit médiatique avec cette nouvelle révélation venue de Volkswagen. Le constructeur allemand vient ainsi de confirmer que certaines voitures Audi étaient également équipées du logiciel qui parvient à fausser les résultats des tests d'émissions de dioxyde de carbone. Mieux, ce ne sont pas seulement les versions diesels des modèles qui seraient sur la sellette. Mais aussi leur déclinaison essence. A bien y réfléchir, on finit par se demander quelle voiture du groupe n’est pas viciée.
Ce sont les médias qui ont levé le lièvre. Le Suddeutsche Zeitung, ou encore le Bild am Sonntag se sont fait l’écho des investigations du California Air Resources Board au sujet d’un ancien modèle d’Audi l’été dernier. Une enquête qui avait permis la découverte d’un programme corrompant les mesures.
Comment ça marche ? Le logiciel de transmission automatique détecterait les conditions d'essai en se basant sur les mouvements du volant. Ainsi, il ajusterait les performances du véhicule pour qu’il émette moins de gaz polluants. Par contre, une fois sur la route, le moteur tournerait à plein régime et les émissions deviendraient plus importantes.
L’agence Reuters n’a pas manqué de diffuser la nouvelle en précisant que cette technologie est installée sur des versions commercialisées en Europe. Quels modèles ? Le constructeur n’a pipé mot mais le Wall Street Journal a publié que les berlines de classe supérieure et les SUV, diesel ou essence, utilisent ce logiciel.
Au moment où aux États-Unis, la justice a validé l’accord à l’amiable, à l’instant où Volkswagen se bat pour maintenir la Commission européenne hors de cette affaire et alors que la marque communique sur l’avenir électrique de sa gamme, c’est une révélation qui risque de faire mal au groupe VAG.
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