Jorge Lorenzo est plus que jamais déterminé à mettre le mauvais souvenir de Phillip Island derrière lui. Par chance, le calendrier du Moto GP ne lui a été pas donné l'occasion de trop ruminer et le roc décrit par Valentino Rossi lui-même ne s'est pas fragilisé.
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Maintenant proche de son neuvième titre mondial, Valentino Rossi s'est quelque peu lâché en Malaisie sur ce qu'il pensait de ses diables d'adversaires qui lui mènent la vie dure. Jorge Lorenzo vu par le « Doctor » de même que Stoner et Pedrosa, voilà ce que cela donne.
Quatorzième, c'est certes un rang en adéquation avec sa plaque de carénage mais ce n'est pas avec ce genre d'harmonie que notre Randy De Puniet va impressionner ses adversaires pour la septième place finale au championnat.
Tout ce qui brille n'est pas d'or. C'est ainsi que l'on pourrait qualifier le paddock du Moto GP, dans sa généralité, un sanctuaire qui se veut être l'écrin du joyau d'un sport-moto qui s'accorde à considérer le milieu des Grands Prix comme l'élite.
Jorge Lorenzo a fait ce qu'il faut pour exorciser son mauvais week-en australien en s'adjugeant la première libre du rendez-vous malais du Moto GP. L'Espagnol s'est battu comme un chiffonnier avec un Casey Stoner qui n'a rendu les armes que pour une poignée de millièmes.
Yamaha a déjà de quoi se satisfaire avec des titres internationaux acquis en Cross, en Endurance, sans parler des concrétisations validées en Grands Bretagne et en France dans le domaine du Superbike. Mais le meilleur est peut être à venir dans cette exceptionnelle saison que vit le blason d'Iwata et ce, dès ce week-end.
C'est le numéro fétiche arboré par Ben Spies cette saison dans un mondial Superbike où il jouera le titre ce dimanche du côté de Portimao. Mais c'est aussi un nombre qui marquera cette édition du Grand Prix de Malaisie à l'issue duquel un autre titre mondial peut être décerné, celui du Moto GP.
A Estoril il a été étincelant et chez lui, à Phillip Island, il a été flamboyant. Casey Stoner, celui qui a été par beaucoup dans le paddock qualifié de malade imaginaire, à commencer par les illustres retraités de la catégorie reine changés en médecins malgré eux, a fait fi de toutes ces fourberies pour mieux jouer les misanthropes conquérants.
Il n'espérait pas autant du verdict de Phillip Island la semaine dernière. Pourtant, une seconde place conjuguée avec la chute de son coriace rival pour le titre plus tard et le voilà en mesure de clore les débats ce dimanche, avec une quatrième place en Grand Prix largement à sa portée.
Ayant fait monté la pression au lendemain de sa victoire à Estoril qui l'avait remis en selle dans la course au titre, au point que Valentino Rossi avait qualifié de « requins excités par le sang » ses rivaux du Moto GP, Jorge Lorenzo est redescendu sur terre, et même assez violemment si l'on en juge par sa mésaventure australienne, soit une chute dès le départ qui a ponctué un week-end à Phillip Island difficile.