Message aux esprits chagrins et aux rétrogrades de tout poil, aux chevaliers blancs d'une philosophie verte synonyme de trou noir qui exècrent le fait qu'il soit encore possible de voir la vie en rose, les sports mécaniques ne sont pas les refoulés d'un inconscient collectif finalement peu enclin à les jeter aux orties.
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Hiroshi Aoyama a toutes les raisons de se considérer comme un miraculé. Laissé en plan à la suite d'une retraite brutale des troupes KTM en quart de litre qui était hélas un signe avant coureur de celle de la 125 annoncée pour la fin de cette saison, récupéré de justesse par un team Scot gérant une Honda au développement figé alors que son ex-équipier Kallio accédait à l'élite, le Japonais a mis toute sa hargne et son talent pour déjouer tous les pronostics qui faisaient déjà de lui un nouvel espoir déçu venu du Japon.
Une pige de deux Grands Prix en lieu et place de Mika Kallio parti remplacer un Casey Stoner souffrant chez les officiels Ducati, avec pour bilan une treizième et une onzième place sur une GP9 réputée impossible à cerner en si peu de temps sauf à avoir un don que seul le Champion du Monde 2007 semble détenir, cela aura donc suffi au jeune Aleix Espargaro pour s'imposer dans un paysage des Grands Prix qui ne lui réservait jusque là que son ombre.
Valentino Rossi est sans conteste un monument du sport moto en général et du monde des Grands Prix en particulier, mais il ne fait pas plus de doute qu'il a trouvé en Jorge Lorenzo quelqu'un à qui parler.
Le team SpeedUp sera sans nul doute un redoutable client en 2010 dans l'inédit peloton d'un Moto 2 amené à prendre la succession du GP250, et par là revêtir l'honorable statut d'antichambre du Moto GP. Et pour cause puisqu'il sera managé par Luca Boscoscuro, ce qui veut dire que nous serons en présence de l'actuelle équipe Gilera.
C'est avec le numéro 11 que Ben Spies fera sa première saison en Moto GP avec une Yamaha alignée par les Gaulois de Tech3. De véritables retrouvailles avec ce nombre qu'il avait dû abandonner en débarquant en mondial Superbike parce qu'il avait été préempté par Troy Corser ravi de le coller sur sa BMW S 1000RR.
Casey Stoner est donc revenu et sur certains aspects de son absence prise pour trois courses, il n'est pas content. Ce sont ces rumeurs de fin carrière qui l'ont excédé lorsqu'il en a eu connaissance de l'autre côté de son Australie natale où, même reclus dans un endroit, qui, selon son propre aveu, était sans télé et avec un débit internet lent comme un jour sans pain, ces mauvais échos sont quand même arrivés jusqu'à lui.
En plein chantier Moto 2 qui a eu certes ses candidats sélectionnés à Estoril mais qui n'a pas toujours pas de moteur fiable, au point que chez Honda, on commence à se demander s'il ne vaudrait mieux pas carrément concevoir un bouilleur inédit plutôt que de partir sur une base de 600 CBR qui explose dès qu'on essaie d'en sortir les 150 bourrins promis, Carmelo Ezpeleta a tenu a stabiliser le front de sa plus petite des catégories en Grand Prix.
Perdre douze points sur son adversaire direct au championnat et voir ainsi son avance passer de trente à dix huit longueurs, cela s'appelle relancer les débats. Une aubaine pour le spectacle à trois Grands Prix de la fin des hostilités, mais aussi un scénario que goûte peu un Valentino Rossi qui aurait bien voulu, au Portugal, continuer à mettre son bouillant équipier Jorge Lorenzo sous l'éteignoir.
La thématique de l'espace ayant été mise au goût du jour par un Jorge Lorenzo au casque d'astronaute, poursuivons sur ce tempo la course portugaise d'une bande des quatre reconstituée avec le retour réussi de Casey Stoner.