Après Assen, Laguna Seca est un des deux circuits de prédilection d'un Nicky Hayden qui y doit donc se transcender pour dépasser ses problèmes de communication avec sa GP9. Bien qui personne ne le clame haut et fort, Ducati regardera de près le bilan de ces deux rendez-vous pour évaluer ce qu'il peut encore faire avec l'Américain.
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L'an dernier, à Laguna Seca, nous avions eu droit à un duel épique entre Valentino Rossi et Casey Stoner, le premier cité s'étant jeté à la gorge du second dès le départ donné pour ne pas lui laisser le plaisir de concrétiser par une nouvelle victoire une spirale ascendante qui lui faisait aligner des chronos étonnants avec la régularité impitoyable d'un métronome.
L'antichambre du Moto GP devrait être particulièrement encombrée de Moto2 dès 2010, au point que les deux plots qu'Aprilia se serait réservé pour continuer à aligner ses RSA deux temps face aux quatre cylindres d'origine Honda pourraient bien se transformer en deux machines au cadre Aprilia, mais au bouilleur nippon de dotation.
La chute de Mika Kallio dans le dernier tour du Grand Prix des Pays Bas de Moto GP n'aura pas été anodine pour le Finlandais qui a non seulement perdu la sixième place dans l'affaire, mais a compromis par la même occasion sa participation à Laguna Seca ce week-end.
Le peloton du quart de litre est peut être celui qui est le plus impitoyable dans l'univers des Grands Prix. Du moins si l'on en juge par les récents incidents qui ont opposé ses principaux protagonistes, dont très peu, à bien y regarder, partiraient en vacance ensembles.
L'affaire était dans les tuyaux dès que Gabor Talmacsi a débarqué dans le team Scot pour prendre la Honda de réserve, grâce à son partenaire pétrolier hongrois, avec pour résultat de présenter seulement une moto par pilote.
Le passage à Assen a quelque peu décanté la situation au sein d'un Moto GP qui comptait trois pilotes à égalité au championnat avant l'entame du Grand Prix des Pays Bas. De belle manière, Rossi, en signant sa centième victoire absolue, a pris les choses en main, d'un poil devant son équipier Lorenzo tandis que Stoner sauve les dégâts mais pas les apparences.
Voilà Rossi à présent centenaire, un cap inouï passé dans l'allégresse comme à chacune de ses victoires, un nombre conséquent qui donne la mesure du phénomène qui sévit sur les Grands Prix depuis 1996. Treize ans, il a fallu treize saisons au « Doctor » pour en arriver là, avec huit titres mondiaux sous le bras dont six en catégorie reine, qu'elle ait été 500 ou qu'elle soit Moto GP.
Ce n'est pas un Grand Prix des Pays Bas de tout repos qu'a connu notre Randy De Puniet qui a dû batailler ferme pour arracher cette septième place derrière son épouvantail, Toseland. Coup de carénages, visite d'une chicane ont été le lot du pilote LCR qui s'en sort bien malgré une qualification modeste et un départ que ne l'a pas moins été.
C'est un mystère inquiétant qui plane au-dessus de la tête d'un Stoner qui, comme à Barcelone, a terminé son Grand Prix complètement lessivé, pris de violentes douleurs à l'estomac, se tenant à peine sur le podium au point qu'il a renoncé, cette fois, purement et simplement, à la conférence de presse officielle, à la grande surprise de Rossi.