Dénommé Sport Combi sur certains marchés, Sport-Hatch en France et dans d'autres pays qui fait pendant à l'appellation "9.3 Sport Sedan" de la berline 4 portes, le nouveau break Saab s'attaque à des moyennes supérieures haut de gamme ou familiales Premium (Alfa 156, Audi A4, BMW Série 3, Jaguar X-Type, Lexus IS, Mercedes Classe C, Volvo V50 et V70).
La carrosserie diffère totalement de la berline à partir des montants B, y compris les portes arrière, tout en conservant le même empattement. Avec une longueur de 4,65 m, à peine 2 cm de plus que la berline qui profite au porte-à-faux AR, la Sport-Hatch s'intercale entre les breaks Audi A4 ou Mercedes Classe C et la grande Honda Accord, juste en dessous de la Jaguar X-Type Estate.
Rien à voir avec le grand break Vectra de plus de 4,80 m de long qui chasse sur les terre du Mercedes Classe E SW. La largeur se situe elle aussi au milieu du peloton. Plus haute que la berline de 4 cm, elle toise la plupart des autres breaks de la catégorie de 5 à 7 cm, à l'exception de la Citroën C5 break qui dépasse notre suédoise d'un petit centimètre. Cette caractéristique ne nuie pas à l'équilibre des volumes ou à l'impression de dynamisme.
De profil, cela tient à la finesse de la partie vitrée, dissociée de la ligne de toit. Les bords du pavillon s'épaississent vers l'arrière un peu comme sur les breaks Vectra ou Accord, avec ici un traitement plus habile, et finalement plus discret. Petit regret vu de près, la surface vitrée de la portière arrière scindée en deux parties rompt un peu la pureté du profil. A l'arrière, si les feux reprennent grosso modo la forme de ceux d'une Mégane Estate, leur apparence translucide comme un bloc de glace apporte une réelle touche d'originalité. Ils encadrent un volet de hayon à la vitre inclinée. Au-dessus, le spoiler n'est pas là pour faire joli. Il concourt à des valeurs de portance égales à 0, un facteur qui procurent un bon appui à vitesse élevée sur autoroute, contribuant ainsi à la stabilité du véhicule. Au rayon aérodynamique toujours, signalons que de l'excellent CX de 0, 28 de la berline, on passe à un correct 0,33 pour le break.
Les cotes d'habitabilité pour les cinq occupants ne changent pas par rapport à la berline, elles se situent généralement dans la moyenne de la catégorie sans plus, devant l'A4 ou la Série 3.
Le coffre n'est pas plus généreux que celui de la berline
Le coffre n'est pas plus généreux que celui de la berline (6 litres de moins sous le cache-bagages). Sa capacité dépasse largement celle ridicule du break Alfa (plus court de 20 cm) et rivalise avec celui du Volvo V50 lui aussi sensiblement moins encombrant (4,51 m). Dossier de banquette rabattue -en deux parties asymétriques, la surface de chargement est pratiquement plane malgré l'assise fixe. Le volume disponible dans cette configuration atteint 1 273 litres, ce qui est mieux que la 156 ou l'A4, mais légèrement inférieur au V50. Pas de quoi pavoiser.
Le Sport-Hatch se rattrape grâce à ses aspects pratiques bien pensés parmi lesquels on pointe la bonne accessibilité (hayon large et seuil de chargement relativement bas), une trappe à skis, un rangement d'une vingtaine de litres sous plancher appelé "Twin Floor" facilement manipulable avec la fameuse poignée type aviation, les rangements latéraux fermés et le filet de retenue. Ou encore la possibilité de replier le dossier du siège avant passager en option sur les exécutions Linear et Arc permettant d'atteindre 2,65 m de longueur utile. Si deux poignées intégrées dans le bord du hayon évitent de se salir les mains, certains regretteront l'absence de motorisation de plus en plus répandue à ce niveau de gamme. Pas d'ouverture séparée de la vitre de hayon non plus. Cet écrin de bon goût bénéficie d'une finition soignée même si la qualité des matériaux reste toutefois en retrait de celle offerte par Audi, notamment pour certains plastiques utilisés à l'intérieur, et quelques ajustements laissent l'impression d'un assemblage moins rigoureux que celui des autres marques Premium.
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