Malgré ce qu’un premier aperçu laisse croire, on arrive très bien à pénétrer dans l’habitacle. Ou plutôt devrais je dire, ‘à tomber’ dans l’habitacle puisqu’on y entre par le haut ! Pour être franc, tout d’un coup, les heures de sport que vous avez constamment remises au lendemain depuis vos 17 ans vous reviennent dans la figure sous forme d’une escalade d’arceau pour le moins grippée. Ne cherchez pas, les rires étouffés sont pour vous mais dites vous bien que tous aimeraient être à votre place. Et ça, ça vous refait un moral en béton ! Une fois chu à l’intérieur, tout va alors pour le mieux. Tout du moins si l’on compare à la version 1600 K essayée juste avant.
Le baquet en composite (option) vous cale correctement face au volant et le pommeau de vitesse posé sur le tunnel central vous fait lever le coude sans aucune gêne, ni modération. Sur la CSR, Caterham a découvert la notion d’ergonomie. Le volant tombe bien en mains et chose très importante, la largeur au coude est enfin acceptable. En effet, conduire la 1600 vous oblige à laisser le bras gauche en partie au dehors de la caisse tandis que les manœuvres de contre-braquage (nombreuses) vous font cogner immanquablement dans l’arceau de sécurité. Pas fameux, même s’il parait qu’on s’y fait. Sur la CSR, c’est Byzance et ses palais ou presque.
La ceinture de caisse assez haute de cette grosse Cat’ vous permet de garder les bras à l’intérieur et le couvre tonneau à votre droite augmente le sentiment de sécurité. C’est d’ailleurs un sentiment bien utile lorsque vous ressassez la fiche technique en boucle et que vous tentez d’y juxtaposer vos capacités de pilote (très) occasionnel. Il y a aussi le saute-vent et le coupe-contact posés sur le capot qui gênent un peu la visibilité mais on se rendra compte par la suite que ça n’est vrai qu’à l’arrêt ! Mettons ça sur le compte de la petite inquiétude classique d’avant départ…
Quoique l’inquiétude était légitimée par la météo cévenole de la veille qui avait copieusement inondé le circuit d’Alès. L’humidité persistante nous avait concocté un ‘gramouillé’ quasi nordique propre à inquiéter le prêteur.
Médicalement parlant, tout allait pourtant bien chez moi, jusqu’à ce que je m’aperçoive que l’auto était montée en slick. Stupeur et tremblements. Et quand Christian Bonnal donne son feu vert en fin de matinée alors que les autos en piste continuent à nous jouer le Parrain de Candeloro, je comprends subitement en me remémorant les 360° réalisés 2 heures plus tôt avec la 1600K que l’heure n’est plus à la rigolade. Puis lorsque le boss me lance, grave : « c’est un peu glissant. Évite les surrégimes », je vous avoue un bref instant d’indécision…. évacué quasi instantanément par les signes du commissaire de piste m’enjoignant d’y aller.
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