Renouveler une star en pleine crise n’est pas une mince affaire. Surtout si, comme la Golf, elle représente à elle seule près d’un quart des ventes du constructeur en Europe. Cette 7e génération a pour objectif de faire aussi bien, aussi longtemps, dans un contexte économique déplorable. Pour parvenir à relever le défi, les ingénieurs allemands ont misé sur l’innovation.
Difficile à croire au premier coup d’œil, mais cette Golf 7 est entièrement nouvelle. Tout d’abord par se conception. La compacte repose sur une toute nouvelle plateforme modulaire baptisée MQB. Un projet pharaonique mis en place par le groupe VW autour duquel graviteront une quarantaine de modèles (A3, Polo, Passat, Leon, etc.). Partis d’une feuille blanche, les ingénieurs allemands ont eu pour objectif de réduire la masse (alu), renforcer la rigidité (acier renforcé) et optimiser l’espace (empattement allongé). Le résultat est probant puisque ce sont en moyenne 100 kg qui ont été gagnés à motorisation équivalente par rapport à la génération précédente, et ce, malgré un allongement de 5,6 cm. La Golf 7 mesure désormais 4,25 m mais reste parmi les plus compactes de sa catégorie. L’empattement progresse quant à lui de 2 petits centimètres, qui nous le verrons auront toute leur importance.
Pour rester au top des ventes, il ne faut pas choquer sa clientèle et lui donner l’impression que son modèle actuel est totalement dépassé. Car les acheteurs de compactes sont, paraît-il, les plus frileux du marché en matière de style. Et sur ce thème, c’est gagné, la Golf 7 est un modèle de conservatisme. Impossible (pour une personne lambda) d’apercevoir les évolutions au premier coup d’œil. Walter Da Silva et son équipe de designers ont choisi de « faire évoluer la Golf, plutôt que de la révolutionner ». Ainsi quelques points spécifiques à l’actuelle génération ont été revisités comme la calandre transversale étirée et renforcée cette fois-ci par un double bosselage sur le capot. À l’arrière, on remarque quelques similitudes avec les optiques d' Audi A3, alors que la ceinture de caisse est désormais plus marquée. Des améliorations subtiles et timides qui feraient passer cette nouvelle génération pour un simple restylage. On reste sur notre faim, mais les clients eux, apprécieront cette neutralité esthétique à la revente du véhicule, qui conserve une importante valeur résiduelle.
À l’intérieur, ça ne respire toujours pas le fun, mais la Golf 7 monte en gamme, et ça, c’est indéniable. Plastiques moussés, assemblages rigoureux et quelques notes d’aluminium agrémentent une planche de bord entièrement renouvelée. Davantage orientée vers le conducteur, cette dernière intègre de série un grand écran tactile (jusqu’à 8 pouces selon la finition). L’instrumentation et les commandes ont fait l’objet d’un travail de précision concernant l’ergonomie. A titre d’exemple, le levier de vitesses a été rehaussé d’une vingtaine de millimètres pour tomber naturellement sous la main. En parallèle de rangements multiples, la Golf voit apparaître (enfin !) une connexion USB dans l’accoudoir (très mal située). Globalement, le conducteur percevra une très grande impression de qualité. Dans ce domaine, la nouvelle Golf place la barre très haut face à la concurrence.
L'habitabilité qui faisait déjà partie des points forts du modèle progresse encore (+ 2 cm aux coudes à et aux genoux). L’inclinaison des sièges et le dessin du pavillon offrent désormais aux passagers un espace à vivre qui se rapproche d’une Honda Civic (recordman de la catégorie). Pour leurs bagages, ces derniers apprécieront que le coffre gagne une trentaine de litres (380 litres) et que son seuil de chargement soit au ras des pâquerettes.
Twitter : @Alex_Bataille
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération