Pour le plus grand nombre, le nom de Cooper est lié à une Mini bourrée de vitamines dont l'agilité frisait l'insolence. Pour les autres, peut-être plus âgés, John Cooper restera "l'inventeur" de la Formule 1 moderne. Enthousiaste, chaleureux et souvent facétieux, ce jeune homme de 77 ans est mort à la veille de Noël 2000.
Rencontré lors du Mondial de l'Automobile en 1990 à l'occasion du second lancement de la Mini Cooper, John Cooper, certes honoré, semblait se demander ce qu'il pouvait bien faire dans cette galère. Présenté à bon nombre de journalistes qui ignoraient à peu près tout de son histoire, il restait affable mais son regard malicieux oubliait soudain ses interlocuteurs pour évaluer en connaisseur la démarche d'une jolie femme. Amoureux de la vie et de ses plaisirs, il savait aussi bien honorer avec une dignité toute britannique une célèbre boisson écossaise que des bulles champenoises. Et puis, quand arrivèrent quelques "anciens", ses yeux brillèrent d'un autre éclat. Il se retrouvait en terrain connu pour évoquer le passé. Heureux, mais discret et incroyablement modeste, il minimisait avec une réelle sincérité son rôle et son influence. "Nous n'avons fait que nous soumettre à la nécessité. Limités dans nos moyens comme dans nos connaissances, nous nous sommes simplement efforcés de nous adapter et heureux quand un de nos trucs pouvait palier à nos insuffisances"
En somme , parce qu'il était pauvre, John Cooper fut contraint d'être astucieux. Il n'inventa rien mais il fit pourtant la révolution en F1. Guidé davantage par l'intuition que le pur génie, par le bon sens plus que par un solide bagage technique, il imposa un style et créa une école.
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