Essai vidéo - Cadillac XLR-V : elle XLR-Vite

A voiture américaine, moteur américain. Et chez Cadillac le V8 est plus qu’une spécialité, c’est un héritage. En 1915 naquit le premier V8 de Cadillac, qui s’essayera même au V16 en 1930 sur le modèle éponyme. La XLR-V reprend ici le V8 Northstar de la XLR « de base » qui passe pour l’occasion de 326 à 448 ch grâce (entre autres) à l’adoption du plus gros compresseur de la production américaine. Le ronronnement qui s’échappe de la double sortie est suggestif mais plus sage que le viril V8 de l’Eldorado des sixties. La XLR-V est un jouet pour enfants gâtés. On a tendance à taquiner l’accélérateur pour faire cracher les 8 cylindres et soulever l’avant au démarrage. Malgré les presque 500 ch développés sur le banc, le V8 Cadillac reste civil et même plutôt souple en bas. Mais c’est effectivement dans les tours que le bloc révèle son caractère… américain, brut de décoffrage et mal éduqué. Une vitesse maxi limitée à 250 km/h et un à 100 km/h écorché en seulement 4,7 s. Soit mieux qu’une Mercedes SL65 AMG, sa concurrente directe. Le couple de 561 Nm est transmis aux roues arrières par une boite auto à 6 rapports très efficace.

Comportement

Essai vidéo - Cadillac XLR-V : elle XLR-Vite

Le châssis est amplement à la hauteur, puisque la XLR-V reprend celui de la Corvette C6 qui a pour mission d’encaisser 400 ch au quotidien. Les plus sportifs profiteront d’un mode sport qui agit sur les suspensions et autorise quelques belles dérives. Rarement piègeux, le comportement de cette propulsion tire efficacement son épingle du jeu. L’ensemble est sain, ça vire à plat et ça colle au pavé. Attention toutefois sur le mouillé et les revêtements difficiles. Nous avons été agréablement surpris par le confort des suspensions et ce malgré d'énormes jantes 19’’ chaussées en pneus tailles basses. On notera quelques remontées, mais rien d’exécrable.