Hormis la Clio RS, Renault n’avait pas de modèle ludique à mettre sous la dent de l’amateur à la bourse légère. Ce rôle est dévolu à la nouvelle venue, la Clio GT. Avec un premier prix de 17.500 euros, on ne peut pas dire qu’elle soit « bon marché » comparée aux précédentes générations 1.6l 16v ‘Sport ‘ mais il semble qu’avec l’arrivée dans la gamme de la Twingo RS tarifée 15.600 euros, sortir un produit plus accessible (entendez par là aux alentours de 15.000 euros) devenait incohérent et probablement parasitant.
Logiquement, le logo S ou Sport n’est pas repris et c’est la griffe GT déjà vue sur la Laguna, la Twingo et l'ancienne Mégane qui est utilisée, tout comme ce superbe Bleu Malte exclusif franchement flatteur. L’auto est positionnée assez haut de gamme pour justifier son tarif et adopte le moteur de la Twingo RS pour ne pas lui faire de l’ombre. Notez qu’elle est également disponible avec un moteur 1.5l DCi de 105 ch et 240 Nm de couple au prix de 19.600 euros en 3 portes et qu’il est aussi possible de commander une Clio GT en 5 portes, les 2 ouvrants supplémentaires réclamant un surplus de 500 euros.
Sur la route, avec son 1.6l 16v 128 ch à 6750 tr/mn, ses 155 Nm de couple à 4250 tr/mn et ses 1150 kg à tirer, la Clio GT demande à être menée dans les tours pour devenir énergique et offre forcément moins de frisson que la Twingo RS, plus légère. Toutefois, la GT reçoit quelques aménagements visant à aiguiser son comportement. Si la brochure nous fait miroiter l’œuvre des ingénieurs de Renault Sport, ce ne fut dans la réalité pas le cas. Par contre, ce qui est certain, c’est que les hommes de Renault Sport auront en charge d’étudier et de développer tous les prochains modèles ornés de la griffe GT et notamment la prochaine Megane.
Reste que cette Clio GT reçoit des ressorts et des amortisseurs apportant 15% de fermeté supplémentaire, une barre anti-roulis avant plus épaisse ainsi qu’une direction plus directe et plus incisive. Bénéficiant déjà des excellentes qualités dynamiques de la berline, le comportement est encore amélioré et ne décevra que la frange la plus extrême des « pilotes » qui trouveront le train avant un peu tendre et l’ESP non déconnectable frustrant. Sans système à pivot découplé réservé à la RS, le sous-virage arrivera toujours trop tôt mais reconnaissons aussi que la faible cavalerie disponible (nous n’avons pas essayé la version DCi) est aisément canalisée par la géométrie classique.
En résumé, la Clio GT comble un vide dans la gamme du constructeur au Losange mais elle ne satisfera qu’à moitié les « sportifs » en quête d’une auto à piloter qui préfèreront se tourner vers une Twingo RS moins chère et finalement plus pointue. La Clio GT est plutôt un bel objet oscillant entre le chic et le sport, capable de prestations dynamiques honnêtes. Flatteuse, dynamique mais pas spécialement une sprinteuse !
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération