C'était ce matin que Renault dévoilait en partie les détails de la renaissance de Gordini au sein du Losange. Après un panégyrique du gourou marketing Stephen Norman à la gloire d'Amédé Gordini et de Renault, après avoir exprimé le nécessaire besoin de la marque de redynamiser son image, c'est Eric Zuber, directeur Marketing chez Renault qui a la charge de répondre aux questions via un chat organisé sur le site Média. Voilà un résumé des points évoqués :
- Quels modèles et quand?
La griffe Gordini revivra dans un premier temps avec une Twingo Gordini R.S qui sera dévoilée le 25 novembre prochain à l'atelier Renault sur les Champs Elysées. L'auto sera commercialisée au printemps 2010 avec une ouverture des commandes dès février. Elle sera ensuite suivie d'une Clio Gordini R.S dévoilée au printemps 2010, probablement Genève. Megane arrivera plus tard, la date n'est pas communiquée. Les tarifs sont également gardés secret jusqu'au 25 novembre.
Pour ce qui est de l'esthétique, les bandes seront évidemment proposées tandis que le bleu choisi n'est pas l'historique Bleu de France mais une évolution plus en phase avec l'époque et la cible visée. D'autres couleurs exclusives seront proposées.
- Quel positionnement ?
La Griffe Gordini ne sera pas une série limitée mais bien une finition nouvelle au sein de la gamme Renault Sport. C'est d'ailleurs Renault Sport Technologies qui est en charge de ce projet. Le positionnement est clairement axé sur le luxe chic et la modernité. Les Gordini R.S ne remplaceront pas les autres versions au catalogues Renault Sport, et notamment les F1 Team. Contrairement à ce que je pensais, les sportifs purs et durs ne sont donc pas concernés et ce d'autant plus que l'offre moteur ne sera pas modifiée tout comme celle des châssis d'ailleurs (les Gordini auront un châssis Sport en série et le Cup disponible en option). Gordini le motoriste est oublié au profit d'une griffe qui se veut être une véritable 'French Touch' que l'on déclinera à l'international.
Il n'y aura pas d'accessoires spécifiques Gordini, ce n'est pas du tuning mais bien une ligne de modèles qui est clairement destinée à valoriser l'image de la marque tout en augmentant légèrement les marges. Même si cela ne se situe pas face à Abarth qui est plus sportif, la clientèle sensible au look et à la prestance qui d'ordinaire finit chez Mini ou avec une 500 est visée.
Le choix de Gordini s'explique apparemment par la popularité transgénérationnelle et transfrontalières du nom.
- Le retour de Gordini : est-ce la fin de l'engagement en F1 ainsi que celui du projet de renaissance Alpine ?
Erik Zuber martèle que la F1 et Gordini n'ont absolument rien à voir, ce qui ne signifie rien concernant le futur de l'engagement de la marque en F1. On est clairement sur 2 axes différents. Pour Alpine, il confirme que le projet de petit Roadster Alpine a été gelée à cause de la crise mais "que sur le fond, nous ne parlons pas de la même chose. Gordini, il s'agit de dérivés chic et sport de véhicules existants alors qu'Alpine est dans une logique de modèles propres et spécifiques".
Vivement la sortie de crise et le dégel !
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