Lorsque l'on tourne la clé dans le barillet (ou que l'on appuie sur le bouton de démarrage, selon), ce sont deux nouveaux 3 cylindres qui s'ébrouent. Nous avons eu l'opportunité de conduire successivement le 1.0 71 ch et le 1.2 80 ch. Les deux blocs ont la sonorité typique des 3 cylindres. Un grondement qui rappelle de loin les Flat 6 Porsche, et qui peut plaire. Dans tous les cas si les mécaniques se font entendre à l'accélération, elles restent discrètes à vitesse stabilisée et en ville.


Le 1.0 71 est plein de bonne volonté, mais il faut le cravacher un peu pour obtenir des accélérations convaincantes. Il est donné pour 13,6 secondes au 0 à 100 km/h et 172 km/h en vitesse de pointe. Mais il est un peu mou sous les 4 000 tours/min., et les reprises sont laborieuses, déjà avec 2 passagers seulement. On n'ose imaginer en charge. Cela dit les chiffres sont un peu meilleurs que ceux d'une Peugeot 208 1.0 VTI de 68 ch, par exemple.

Avec le 1.2, cette mollesse disparaît. Les 80 ch sont bien plus présents et le couple supérieur, obtenu à un régime plus bas (106 Nm à 4 000 tours, contre 88 Nm à 5 000 tours), permet de meilleures reprises et de se fondre plus naturellement dans la circulation.

Pour ceux qui se cantonneraient à la ville, le 1.0 pourrait suffire, mais ceux qui tenteront des escapades seront plus tranquilles avec le 1.2.

Essai - Mitsubishi Space Star : cherche sa place au soleil

L'agrément de conduite général est tout à fait convaincant dans l'ensemble. La voiture est facile de prise en main, la position de conduite aisée à trouver, même si le volant ne se règle pas en profondeur.

La direction, à assistance électrique, est douce. Elle manque un peu de consistance et gomme un peu les sensations de conduite mais reste réactive. Il faut ici souligner l'excellent rayon de braquage de la Space Star. Avec 9,2 m de diamètre, elle fait demi-tour dans un mouchoir de poche et sa maniabilité en ville, son terrain de prédilection, est exceptionnelle. Un bon point. Le système AS&G (Auto Stop and Go) est discret. Il coupe le moteur sans vibration et le redémarre en douceur, il se fait donc oublier. Il est accompagné d'un intéressant indicateur de conduite économique qui vire à l'orange si l'on appuie trop sur le champignon, et affiche de plus en plus de barrettes vertes à mesure que la conduite se fait douce…


Essai - Mitsubishi Space Star : cherche sa place au soleil

Le confort lui, est appréciable, les suspensions filtrent bien les défauts de la chaussée, mais ont en contrepartie une souplesse qui se ressent lors des changements d'appui rapides. Ceux qui opteront pour des jantes alu de 15 pouces, disponibles en accessoire contre 409 €, gagneront en stabilité, mais perdront un peu en confort (même s'il reste correct). La sellerie, très plate, n'offre que peu de maintien latéral, ce qui limitera les tentatives de conduite olé olé, pour laquelle la Space Star n'est pas vraiment faite.

Le freinage n'appelle aucune critique, même si nous n'avons pu sur notre parcours d'essai en tester les limites.


Autre point fort avec la maniabilité, la visibilité. On n'a aucun mal à cerner les limites de la voiture, et la surface vitrée est exempte d'angles morts vicieux. On accepte alors mieux l'absence de radars de recul en série (sur aucun niveau de finition). Ils sont malgré tout disponibles en accessoire, contre 258 € à l'arrière et 443 € pour les deux extrémités.


Finissons par la consommation. Le 1.0 71 ch est donné pour 4.0 litres en mixte (4,2 sans le stop&start), et le 1.2 80 ch pour 4,1 litres. Des consommations records qui vont de paire avec des émissions de CO2 très basses, respectivement de 96, 92 et 96 grammes par kilomètres.

Dans la réalité, et sur le parcours très exigeant de notre boucle d'essai, essentiellement urbain, nous n'avons pu descendre sous les 6,5 litres de moyenne. Et un parcours plus conforme devrait pouvoir faire descendre sous les 5,5 litres, ce qui est une excellente valeur, équivalente à ce que l'on peut obtenir avec une Up! 1.0 60 ch par exemple.


Pour résumer, la Space Star n'est pas excitante à conduire, mais elle fait réellement bien son boulot. Elle est maniable, confortable, facile à prendre en main, et sobre. Mais cela suffira-t-il ?