A bord, la position de conduite est très roadster, avec une assise près du sol, un siège enveloppant et une colonne de direction à laquelle il ne manque qu'un réglage en profondeur pour tutoyer la perfection. De plus, la jante du volant a une épaisseur tout à fait satisfaisante et le pommeau de vitesse tombe naturellement sous la main. Les premiers kilomètres se font sur la quatre voies pour s'extraire de Barcelone, le temps de faire connaissance avant d'attaquer les choses plus sérieuses. En ces temps de mécaniques downsizées pleines à tous les régimes, le couple maximum de 150 Nm du petit 1,5 l peut paraître haut perché à 4 800 tr/min mais 90 % en est disponible de 2 000 à 6 000 tr/min, ce qui offre une belle plage d'utilisation et n'oblige donc pas à cravacher en conduite normale. À vitesse d'autoroute, les mouvements d'air sont parfaitement maîtrisés, les suspensions font ici preuve d'une souplesse agréable et le flanc en 50 des pneus digère sans peine les saignées, ce qui permet d'envisager sereinement de longs parcours. Il est maintenant temps de prendre la bretelle nous menant aux petites routes se trouvant au nord de la capitale catalane.
Changement d'ambiance, changement de rythme, il est temps de manipuler vivement ce pommeau de vitesses. À l'attaque des premiers virages, on reconnaît tout de suite ce plaisir et ce fantastique équilibre qui a fait le succès de la MX-5 : on fait corps avec la machine et elle répond au doigt et à l'œil, avec une maniabilité extraordinaire. Et oui, elle continue de remplir son rôle de professeur bienveillant à l'école de la propulsion, amusante et avec une pédagogie prévenante : le moteur a une courbe de puissance parfaitement linéaire et l'arrière décroche de façon très progressive grâce à des amortisseurs offrant un roulis raisonnable et des pneus en 195 de large. Dans ces conditions, il faut aller chercher la puissance tout là-haut dans les tours, mais les montées en régime jusqu'à 7 500 tr/min font aussi partie de l'expérience avec un bruit rauque loin d'être désagréable et la boîte six offre un maniement absolument parfait, tant au niveau de sa précision que de sa course ou de sa fermeté.
On peut enlever totalement l'ESP mais sur routes ouvertes, il est suffisamment bien calibré pour ne pas faire trop sentir sa présence. Enfin, avec cette puissance somme toute modeste, l'absence du différentiel à glissement limité réservé au 2,0 l ne se fait absolument pas sentir.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération